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Thierry Roquefeuil, Secrétaire général de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait)
Après une année 2009 très difficile, du mieux en 2010

La conjoncture laitière devrait s’améliorer en 2010 pronostique Thierry Roquefeuil. Néanmoins, le secrétaire général de la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait) estime que les pouvoirs publics doivent ouvrir “urgemment” le dossier “charges françaises de productions ” qui pénalise le revenu des producteurs hexagonaux. Autre chantier, celui de la contractualisation. “Si chacun a la volonté d’être constructif, les choses avanceront”, plaide-t-il.

Le secrétaire général de la FNPL était en visite dans l'Orne la semaine dernière.
Le secrétaire général de la FNPL était en visite dans l'Orne la semaine dernière.
© DR

En terme de volume, comment va s’achever la campagne laitière 2009/2010 ?
La France s’inscrit dans un mouvement de maîtrise avec la volonté affirmée d’adapter la production à un marché difficile. Les derniers chiffres indiquent que nous nous acheminons vers une sous-réalisation de l’ordre de 9 %. A contrario, les pays du nord de l’Europe (Allemagne, Danemark, Pays-Bas) seront proches de leurs références.

Certaines voix se sont fait entendre pour réclamer une rallonge de fin de campagne. Le conseil spécialisé de France AgriMer a dit non. Qu’en pensez-vous ?
On peut certes afficher un certain optimisme et une capacité à produire un peu plus de volume. Mais n’oublions pas que nous sommes sur un marché où tous les producteurs n’ont pas l’assurance ferme et définitive d’être collectés en 2010. Il faut donc régler ce dossier avant toute chose.

Comment voyez-vous évoluer le prix du lait en 2010 ?
Le 1er trimestre est désormais connu. Il reste aux régions à finaliser les grilles d’évolution des prix dans le nouveau schéma. Après une évolution positive, le second trimestre pourrait être encore sensiblement meilleur. Les choses vont donc dans le bon sens. C’est vital pour les producteurs après une année 2009 tellement difficile.

Où en sommes-nous sur le dossier de la contractualisation ?
Il avance. Producteurs et FNPL se sont engagés car il est vital de ne pas rester devant une feuille blanche sachant que les pouvoirs publics ont acté la fin des quotas et de la régulation en 2015. Il faut donc se tenir prêt pour préparer l’alternative. La LMA (Loi de Modernisation Agricole) en 2010 va également nous aider à passer ces caps délicats. Si chacun a la volonté d’être constructif, les choses avanceront. Il y aura cependant des arbitrages à trouver notamment sur les aspects volume et équilibre des marchés. Rien n’est encore acté à ce jour.

Mariann Fischer Boel croit à un retour à l’équilibre du marché laitier en 2010. Un sentiment partagé ?
Elle a toujours eu la capacité à nous faire avaler des couleuvres. Avec un prix du lait à 260/280 e, elle considérait déjà que c’était un retour à l’équilibre. Or, le retour à l’équilibre pour nous, c’est quand le revenu des producteurs aura retrouvé de la sérénité. Mariann Fischer Boel devrait plutôt se pencher sur l’aspect “charges des producteurs”. En 2006, le prix du lait était quasiment identique à celui de 2009. Par contre, les charges étaient beaucoup moins élevées. C’est un dossier que la FNPL va rapidement mettre sur la table des pouvoirs publics. Les charges françaises ne sont pas au niveau européen. Il faut trouver une solution.

Vous avez lancé il y a quelques mois “Eleveur laitier de France”. Quel bilan à ce jour ?
Cette initiative constitue une réponse aux attentes du consommateur à travers toutes les questions qu’il se pose en termes d’environnement, de qualité, de traçabilité... Une réponse apportée au consommateur et au citoyen pour plus de transparence. Il y est très réceptif. Il nous reste à le vulgariser davantage encore.

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