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Assemblées départementales de l'OP Bovins Agrial : le bien-être de l'éleveur au menu

«Comment améliorer le bien-être de l'éleveur pour optimiser les conditions d'élevage des animaux ?» Tel sera le thème des assemblées départementales de l'OP Bovins Agrial(1) qui démarrent le 4 février pour s'achever le 7 mars par l'assemblée générale. Préambule avec son président, le Sarthois Eric Coignard, pour qui le bien-être animal va de pair avec celui de l'éleveur.

>> Eric Coignard, qui êtes-vous ?
Je me suis installé en 1985 en viande bovine avec 12 vaches et 17 broutards sur 27 ha. Aujourd'hui, l'exploitation comptabilise 140 vaches Charolaises, 150 jeunes bovins sur 270 ha. Je suis en société avec ma femme et mon fils plus un employé à temps partiel.
Depuis 1987, j'assume diverses responsabilités au sein de la filière bovine coopérative. Au gré des rapprochements et fusions, je suis devenu président de l'OP (Organisation de Producteurs) Agrial en remplacement de Pierre Hermenier.

>> L'OP Bovins Agrial, c'est quoi ?
L'OP s'étend sur principalement 8 départements (Calvados, Manche, Orne, Mayenne, Sarthe, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Indre-et-Loire) et regroupe 2 000 éleveurs environ pour 139 000 animaux dont 92 000 de boucherie. Pour son fonctionnement, nous pouvons compter sur 49 collaborateurs dont un service technique (8 personnes) et un service commercial (25 personnes) qui assure l'achat de toutes les catégories d'animaux (veaux, broutards et bovins de boucherie).

>> Quelle est la fonction d'une OP ?
C'est d'optimiser les débouchés au profit de nos éleveurs et de les diversifier tout en satisfaisant les besoins de nos clients historiques.

>> Quel bilan dressez-vous de 2018 ?
En tout début d'année, nous avons profité de la dynamique 2017 marquée par une offre limitée par la sécheresse et l'arrivée de nouveaux clients étrangers.
Mais, très vite, certains marchés se sont refermés comme la Turquie. Parallèlement, l'Allemagne et les Pays-Bas se sont mis à abattre plus que les années précédentes. Le rapport offre/demande a donc complètement basculé.

>> A quoi s'attendre en 2019 ?
On peut espérer une amélioration parce que les pays d'Europe du Nord vont avoir des besoins qu'ils ne pourront pas couvrir via l'approvisionnement intérieur. Reste l'inconnue des pays tiers.  Comment vont-ils se comporter face au marché français ? On souhaite que la Turquie revienne, c'est un marché intéressant pour le jeune bovin français.

>> Quelle est votre politique en faveur des jeunes ?
Agrial propose « Agriboost » un dispositif d'accompagnement spécialement destiné aux jeunes adhérents et l'OP accompagne la création d'ateliers d'engraissement mais aussi le financement des animaux sur plusieurs années. Au total, en 2018, ce sont
192 000 euros qui ont été investis pour financer ces projets.

>> La montée du véganisme vous inquiète-t-elle ?
Il ne faut pas ignorer ce phénomène mais il faut le relativiser. Il prend certes beaucoup de place dans les médias grand public nationaux mais concerne moins de 1 % de la population. Deuxièmement, la consommation de viande bovine au niveau national est égale, voire en légère hausse, contrairement à ce que nos détracteurs voudraient faire croire. Dans les enquêtes, on ne prend en compte que la consommation des ménages de viande fraiche achetée au rayon boucherie traditionnelle des GMS alors qu'il faut y ajouter la restauration hors foyer.  Par contre, les modes de consommation varient. Le steak haché et la viande transformée prennent des parts de marché à l'entrecôte et au faux-filet.

(1) : Lundi 4 février:  : Indre, Indre-et-Loire et Sarthe. Mardi 5 février : Mayenne. Mercredi 6 février : Ille-et-Vilaine. Jeudi 7 février: Manche. Vendredi 8 février : Calvados et Orne.
L' assemblée générale de l'OP aura lieu le jeudi 7 mars.

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