Au Cirlait : un débat tendu
A l'initiative des FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Basse-Normandie, les producteurs se sont invités au Cirlait. Ils dénoncent le non-respect des indicateurs économiques interprofessionnels.

Cette situation à l’heure où les marchés se tendent met clairement les producteurs français dans l’incapacité de faire face aux difficultés du marché à venir. Il est temps de rappeler aux transformateurs que le prix du lait ne se décrète pas ! », dénonce la FDSEA 50. Les entreprises laitières étaient réunies lors du Cirlait, mardi après-midi à la Chambre régionale d'agriculture. Les producteurs de lait ont choisi d'y faire irruption. Ils étaient une petite centaine. L'occasion de faire passer leur message auprès des transformateurs. « Revenez à la raison. Travaillons en bonne intelligence ? Soyez intelligent et respectez vos contrats. Respectez les indicateurs », clame Jean-Yves Heurtin.
Le représentant de la FNIL bloqué
Selon la FDSEA 50, le non-respect de ces fameux indicateurs représenterait un manque à gagner de 5 000 euros en moyenne par exploitation.
Le débat s'est rapidement tendu avec les représentants des industriels privés. Alain Leboulanger, de la FNIL (Fédération nationale des industries laitières) n'est pas parvenu à quitter la salle. Barré par des producteurs. Jean Turmel, président du Cirlait, l'a néanmoins invité à se rassoir. « Nous pouvons au moins discuter. Je note d'ailleurs que les coopératives et les petites entreprises sont restées assises. On va parler et je sifflerai la fin de la partie ». De son côté, Alain Leboulanger estime que « le Cirlait n'est pas le lieu pour parler de prix du lait. Ici, nous ne parlons que d'indicateurs. Les grilles de prix se discutent de prix se discutent entre les entreprises et les producteurs au sein des OP ». Philippe Marie, membre du Cirlait note cependant : « on n'a pas le droit de parler de prix du lait, mais on peut évoquer la conjoncture ».