Valoriser de la laine de Roussin de la Hague
Aurélie Bourrassin va travailler près de 60 kg de laine de Roussin
A l'entrée au centre d'élevage des béliers Roussin de la Hague, Aurélie Bourrassin, éleveuse et entrepreneuse, a récupéré la laine pour la valoriser.
A l'entrée au centre d'élevage des béliers Roussin de la Hague, Aurélie Bourrassin, éleveuse et entrepreneuse, a récupéré la laine pour la valoriser.

Tout au long de la tonte des Roussins, Aurélie Bourrasin, éleveuse et entrepreneuse, a récupéré la laine de tous les agneaux tondus. "C'est pour faire du feutre", explique celle qui a créé Laines sous les pommiers, à Marchésieux. Au fil de la journée, elle a enlevé grossièrement les impuretés (paille, foin, laine sale) pour l'envoyer au lavage dans le Morbihan. La laine lui sera restituée transformée.
Tracéss et traçables
"Pour l'instant, nous n'avons jamais valorisé de la laine d'agneau. Alors, nous ferons des essais", explique Aurélie Bourrassin.
D'ores et déjà, elle confectionne des oreillers en laine de Cotentin, des semelles en Avranchin et Roussin... "J'ai besoin de laine d'agneaux, béliers et brebis inscrites à l'Oscar (Organisme de sélection Cotentin, Avranchin et Roussin) pour faire des produits dont l'origine et la provenance sont garanties. Je veux faire des produits traçables et tracés", ajoute l'éleveuse.
Grande fierté aujourd'hui pour Laines sous les pommiers
Le 14 mai dernier, elle s'est déplacée à Paris pour aller chercher son prix de la Fondation du patrimoine pour l'agrobiodiversité animale. Une 2e place décrochée à l'échelle nationale. Une fierté pour l'éleveuse qui sensibilise l'ensemble des éleveurs. "Ce prix met à l'honneur notre travail de valorisation des laines issues de trois races ovines normandes. Des races locales précieuses, des toisons uniques, une filière 100 % française, éthique et engagée. Ce prix, c'est une reconnaissance du chemin parcouru... On continue ensemble à faire rayonner la richesse de notre patrimoine vivant", confie-t-elle.