Aller au contenu principal

Grève
Avec une dotation horaire qui diminue, quel avenir pour le lycée horticole ?

Le lycée horticole d’Evreux vit des heures difficiles avec l’annonce d’une nouvelle réduction de sa dotation horaire. Une annonce “qui fait craindre le pire” aux yeux du personnel...

Une mobilisation pour contrer la réduction de la dotation globale horaire (3 000 heures!) dont la répartition sur les établissements n’est pas encore connue.  Le pôle horticole d’Evreux est sans doute le plus exposé... D’où la mobilisation du personnel ce vendredi !
Une mobilisation pour contrer la réduction de la dotation globale horaire (3 000 heures!) dont la répartition sur les établissements n’est pas encore connue.  Le pôle horticole d’Evreux est sans doute le plus exposé... D’où la mobilisation du personnel ce vendredi !
© FC / L'Eure Agricole

Il y a des décisions qui inquiètent. Comme cette nouvelle réduction annoncée de la dotation globale horaire (DGH)  à l’échelle des établissements de l’enseignement agricole public de Haute normandie.   3 000 heures (soit, concrètement, la suppression de 11,5 postes d’enseignants) devraient ainsi “passer à la trappe”. La répartition de ces heures supprimées entre les établissements n’est pas encore connue à l’heure où nous relatons ce mouvement. 

 

Légitime inquiétude

 Mais cette réduction a aussitôt fait réagir les personnels concernés. Surtout pour les établissements qui semblent les plus exposés. A l’exemple du pôle horticole d’Evreux. “Cette diminution des moyens est insupportable, explique Laurence Denet, l’une des représentants du personnel. Surtout que nous avons déjà subi, il y a un an, la fermeture d’une section Bepa “Pépinière” afin de répondre à la diminution de cette même DGH”. Devant l’entrée du lycée horticole, ce vendredi, quasiment tous les personnels de l’établissement ont débrayé pour protester contre cette “mauvaise annonce”. Et d’autres enseignants et personnels d’établissements de la région sont venus soutenir le mouvement.

“Il faut bien comprendre que cette réduction horaire aurait pour conséquence directe la fermeture de la classe de 4e technologique. Si tel était le cas, l’avenir de notre établissement est menacé car cela influerait directement sur l’ensemble des effectifs du lycée. Quand on sait que les effectifs du Legta sont déjà proches du seuil critique, on peut vraiment craindre le pire” 

La mission d’insertion oubliée ?

De fait, le lycée compte aujourd’hui 180  élèves alors que le seuil est fixé à 200... Autant dire que ces restrictions budgétaires risquent de réduire encore les marges de manoeuvre de l’établissement. “C’est d’autant plus navrant que notre établissement joue un rôle essentiel en terme d’insertion puisqu’il se trouve sur un territoire sensible qui accueille un public en insertion scolaire, sociale et professionnelle” ajoute Eric Guillaud, un autre membre du personnel. 

Cette grève très bien suivie se veut être une alerte vis à vis de ceux qui auront à trancher sur la “répartition” de cette réduction de la dotation globale horaire. “Nous demandons une équité et une justice dans les décisions prises avec cette réduction programmée à l’échelle régionale. Et les efforts consentis par les établissements dans le passé doivent être pris en compte, insistent les grévistes. Et l’impact de la fermeture d’une classe n’est sûrement pas le même sur un établissement à fort effectif que sur un autre de plus petite dimension comme celui d’Evreux.” Il n’y a pas eu de mot d’ordre syndical à l’origine de ce mouvement de grève. Et rares ont été les membres du personnel de ce lycée horticole à ne pas se mobiliser en cette fin de semaine. Un signe d’inquiétude partagé face à l’avenir même de cet établissement.

La rentrée du 4 mai prochain risque d’ailleurs d’être active dans les rangs du personnel. Au point qu’un préavis de grève illimité a déjà était déposé.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - VALENCIENNES FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Publicité