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Paille
Balles de paille pour les éleveurs, un échange gagnant !

Michel Saussais, installé dans le pays d’Auge, bénéficie de l’opération paille. Cette action de solidarité est menée par la Fdsea et les Jeunes Agriculteurs de l’Orne. L’agriculteur a ainsi les 60 à 70 tonnes de paille qui lui manquaient.

La paille est vendue 20 €/tonne. “On n’est pas là pour escroquer les gens”, précise Jean-Claude Boulay.
La paille est vendue 20 €/tonne. “On n’est pas là pour escroquer les gens”, précise Jean-Claude Boulay.
© V.Motin

Michel Saussais est installé à Guerquesalle, dans le pays d’Auge. Jean-Claude Boulay est agriculteur à la Verrière, dans le Perche. Le premier est éleveur, le second céréalier. Le premier a sollicité la Fdsea 61, le second a répondu à la sollicitation du syndicat. Les deux hommes se sont rencontrés vendredi dernier pour la première fois. Leur intermédiaire : la Fdsea de l’Orne, via l’opération solidarité paille.
Cette paille représente un soulagement pour Michel Saussais. L’homme est installé sur 100 hectares et produit 300 000 litres de lait. Au total, il doit nourrir 190 animaux. “Je suis dans l’un des secteurs les plus secs du département. En avril et mai, nous avons aussi eu des gelées tous les jours. Le thermomètre a par exemple affiché - 4 C° le 14 mai. Résultat, j’ai récolté 50 % de foin en moins et 80 % d’ensilage d’herbe en moins. Je me souviens un peu de la sécheresse de 1976. Elle
ressemble à cette année, mais à l’époque, les cheptels étaient moins importants”.


Un besoin de 150 tonnes de paille
Les hangars de Michel Saussais se révèlent vides. Ses besoins en paille s’élèvent donc à 150 tonnes. “Et un fournisseur habituel produit également du lait. Il a logiquement gardé sa paille”. Avec le surplus exigé par la sécheresse, le déficit atteint 60 à 70 tonnes. “Avec mes autres fournisseurs, ma paille et celle proposée par l’EARL Boulay, je devrais normalement passer l’hiver. Je ne me tracasse plus”, indique Michel Saussais.
L’agriculteur a finalement trouvé son bonheur à 90 kilomètre de chez lui. L’Earl Boulay a répondu favorablement à l’appel lancé par la Fdsea. Ces dernières années, l’exploitation broyait la paille. Par solidarité, elle a modifié ses pratiques. “Quand nous broyons la paille, les analyses de potasse remontent. Nous avions donc suspendu les ventes de balles. Mais, récolter occasionnellement la paille ne modifiera pas la richesse des sols. La solidarité prime. On peut se permettre d’exporter la paille de temps en temps. C’est la première fois que je participe à ce genre d’opération, mais la contrainte est faible. Comme nous utilisons une moissonneuse batteuse à secoueur, il me semble normal que cette paille de qualité bénéficie à un éleveur. On connaît la difficulté du métier”, témoigne, Jean-Claude Boulay. 

16 hectares de solidarité
Vendredi dernier, Michel Saussais et Jean-Claude Boulay se sont donnés rendez-vous sur une parcelle de blé fraîchement battue à Nogent-le-Retrou. La parcelle de 16 hectares devrait apporter les 60 à 70 tonnes nécessaires à l’éleveur.
Les balles n’ont plus qu’à patienter au bout du champ, en attendant le transport jusqu’à la ferme de Michel Saussais. La paille apportera ensuite fibre nécessaire pour accompagner la pulpe dans la ration des animaux. “Je vais également faire des dérobés derrière mes blés. Ces cultures me permettront de disposer d’une pâture d’automne”, souligne Michel Saussais.
Le printemps 2011 semble encore très loin.

Paille : la solidarité doit fonctionner
La FDSEA et les JA ont lancé une opération « solidarité paille ». Les éleveurs ont renvoyé rapidement leurs demandes de paille et de fourrage. Malheureusement, pour satisfaire toutes les demandes, la Fdsea et les JA n’ont pas encore assez de surfaces disponibles. Le syndicalisme appelle tous les producteurs de grandes cultures, à répondre à cet appel à solidarité.

Contactez au plus vite la FDSEA pour proposer vos hectares disponibles. Toutes les surfaces sont les bienvenues, même les fanes de colza qui peuvent être utilisées comme litière.

Pour tous renseignements complémentaires, contactez le 02.33.31.48.35.

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