Aller au contenu principal

Barrière sanitaire : la bio-sécurité sécurité sous tension

Installée à Jurques, la famille Sidler a opté pour la clôture permanente électrique. Dans cette exploitation bio basée sur le pâturage, cet investissement à long terme doit permettre de gagner du temps. C'est aussi une question de “bio-sécurité”.

© VM

La clôture électrique retient mieux les troupeaux. Ensuite, il faut trouver la solution qui nécessite le moins de temps au quotidien”, selon Peter Sidler. Ancien de Farago (Filiale du GDS), il a vendu le système permanent Patura. Convaincu, le jeune agriculteur a investi lorsqu'il est retourné sur la ferme familiale. Le concept répond notamment à une problématique de sécurité sanitaire. “Les contacts de mufle à mufle sont plus fréquents avec des fils barbelés. Les animaux sont moins contenus. La clôture traditionnelle retient moins les troupeaux”, souligne Etienne Gavart, directeur du GDS du Calvados. Des propos complétés par Peter Sidler : “la faible quantité d'herbe mangée sous les fils le vérifie”.


Penser à long terme
Quitte à devoir réinvestir dans l'électrique, les éleveurs ne minaudent pas. Patura facture les fils entre 1 et 1,50 € du mètre. A ce tarif, il faut ajouter les piquets. “On pense un investissement à long terme. Dans ce contexte, certaines sommes sont à relativiser. Car nous sommes avant tout responsable de nos animaux. Nous investissons sur une vingtaine d'années”, raisonne Karin Sidler. Le fil de la clôture garantie 10 ans semble répondre à cette réflexion sur la durée.

Bonne électrification : moins d'entretien
Pour le poste électrique, là encore, la famille Sidler n'a pas lésiné. Avec une puissance de 54 joules, ils se donnent de la marge. Théoriquement, un joule au kilomètre suffit. Pour la petite trentaine d'hectares de prairies, l'appareil semble surdimensionné. “Mais, on peut évoluer. Nous ne sommes pas bloqués. Et surtout, cette puissance nous fait gagner du temps”, estime Karin Sidler. Cette position est précisée par son fils : “le poste électrique envoie le courant selon la résistance qu'il trouve. La pousse de la végétation sous les fils est limitée. Nous avons donc moins d'entretien”. Les exemples sont nombreux sur le parcours de la clôture. Herbes ou orties s'arrêtent à trois centimètres du fil. Cependant quand la fauche s'avère nécessaire, le fort espacement entre les piquets facilite le nettoyage mécanique inhérent à l'agriculture biologique.

Plusieurs kilomètres
L'exploitation compte 4 kilomètres de clôture électrique permanente. La première installation exige un peu de temps. Les Sidler ont, en effet, renouvelé les piquets d'angles. Ces derniers supportent la tension du fil et disposent donc d’une jambe de force. “Pour que le courant passe correctement, il faut également apprendre à faire les nœuds”... Histoire de se simplifier la vie ensuite !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité