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“Bio” temps au GAEC du Val de Frêne

831. C’est le nombre de producteurs bio installés en Basse-Normandie. 47 326 hectares sont ainsi cultivés soit 3,8% de la surface agricole bas-normand. En 2015, 50 000 agriculteurs étaient en conversion. Le bio attire toujours plus. À St-Brice-sous Rânes, une journée basée sur les avantages d’une installation AB était organisée par la Région et ses partenaires.

© M Malo

Mardi 15 mars, au GAEC du Val de Frêne à St-Brice-sous Rânes (61), Daniel Denis et Didier Gallot ont ouvert les portes de leur exploitation biologique. En partenariat avec la Région, le Conseil départemental et la chambre d’agriculture de l’Orne, l’objectif de cette journée était d’échanger sur les attraits d’une installation bio.

120 hectares, 60 vaches
Didier Gallot a repris la ferme de ses parents il y a 22 ans. En 2004, avec son associé Daniel Denis, les deux hommes décident de passer au bio.
“On voulait faire perdurer l’agriculture biologique. En conventionnel, on ne produisait pas plus. Avec l’impact environnemental des pesticides, les conséquences, on se remettait en cause. Peut-on continuer à utiliser ces produits ? Ce sont toutes nos questions qui nous ont fait passer au bio”, déclare Didier Gallot.
L’exploitation regroupe 120 hectares dont 85 de prairies naturelles.
Les associés élèvent 60 vaches laitières. “Il est vrai que ces prairies demandent moins de travail mais la pousse est plus longue. Notre niveau de production est bon. Il atteint 5 500 litres. On en utilise 400 pour les veaux. On produit environ 20 génisses par an et 8 boeufs,” soulignent les éleveurs.

50 000 en conversion
“Cela fait 15 ans que je produis bio. Pour rien au monde, je ne reviendrais en conventionnel”, déclare Daniel Denis. Les trois premières années de transition ont été compliquées mais les points positifs se sont ressentis très vite. “Vous n’utilisez plus d’engrais, plus de poudre de lait, l’alimentation du bétail est moins cher grâce aux aliments bio (mélange céréales)...”
Un vrai challenge technique pour les associés remporté haut la main. “C’était un réel défi pour nous. Peut-on produire sans pesticide, sans produit chimique ? Nous y sommes arrivés, on a trouvé les solutions. Pour moi, tout est chouette dans le bio” s’amuse Didier Gallot.
En 2006, après la crise du lait bio 2001/2005), la demande n’a fait qu’augmenter. Le bio devient de plus en plus“attractif”. Aujourd’hui en France, 557 millions de litres de lait bio sont produits. Ce chiffre représente 2,3% de la production totale française. Le prix du lait bio est de 450 €/ 1 000 litres.
En 2015, 50 000 agriculteurs ont décidé de franchir le pas. Le bio attire donc de plus en plus. «Il faut continuer sur cette lancée,” déclare Benoît Lion, éleveur biologique de porcs.

3 ateliers pour les jeunes
Trois ateliers avaient mis en place . En premier lieu, les témoignages de successeurs d’agriculteurs AB en contrat de parrainage. Le deuxième a donné la parole à des jeunes déjà installés, le troisième à des cédants à quelques mois du départ. Aujourd’hui, une dizaine d’exploitations bio cherchent un repreneur ou un associé dans l’Orne. Le but de cette journée était donc de susciter l’intérêt, de contribuer et d’accompagner les jeunes dans l’installation en AB et de mettre en avant le contrat de parrainage.

Les JA pour reprendre le flambeau
“Le but était de montrer les atouts d’une installation en agriculture biologique,” annonce Amandine Guimas, conseillère spécialisée en AB à la Chambre d’agriculture 61. Après la présentation de l’exploitation, les 3 ateliers ont pu répondre aux questions des jeunes. Pari tenu.

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