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Salon des ETA 2021, andaineurs à tapis
VIDEO. L’andaineur à tapis améliore la qualité des fourrages

Florian Lottin est entrepreneur de travaux agricoles à Villedieu-lès-Bailleul dans l’Orne. Aussi à la tête de sa propre entreprise de production de luzerne, il a investi dans un andaineur à tapis, une machine qui tourne aujourd’hui sur 2 000 hectares par an.

Quand il s’est installé en 2011, Florian Lottin a repris deux fermes à Villedieu-lès-Bailleul, « en fait j’ai réuni une exploitation qui avait été séparée », révèle-t-il. Les terres n’offrent pas un potentiel très élevé, aussi, il décide de les dédier à la culture de la luzerne. En 2018, il monte un nouveau bâtiment avec séchoir, une réussite qui lui permet d’augmenter sa surface, « on est passé de 60 à 200 ha ». Il monte l’entreprise FM luzerne et investit dans du matériel. « L’andaineur à tapis est quatre fois plus cher qu’un andaineur traditionnel, souligne-t-il, mais il y a des avantages ». L’entrepreneur les liste : la qualité de l’exécution tout d’abord, « plus de problème de pierre, parce qu’il y a beaucoup de cailloux calcaires blancs ici », un gain de temps et un confort de travail amélioré à l’ensilage. Pour la luzerne, l’intérêt est supplémentaire, « on conserve les feuilles, on a de meilleurs taux de protéines ». La fauche à plat permet aussi de gagner de la matière sèche.

ROC RT870

Au sein de l’ETA Lottin qu’il dirige avec son père Eric, bientôt à la retraite, il propose l’andainage en prestation, « pour les cultures de printemps, ray-grass, seigle, etc. ». L’andaineur à tapis est le matériel de la cour qui tourne le plus : « on fait trois, voire quatre passages à l’hectare », ce qui représente une surface totale de 2 000 hectares à l’année, luzerne comprise. L’entrepreneur se félicite de la solidité de son matériel, un ROC RT 870, « en termes d’entretien, on n’a pas grand-chose à faire par rapport aux surfaces qu’on fait ». Enfin, il voit « un intérêt pour les exploitants bio ou pour les années de sécheresse, quand les volumes sont peu importants », l’andaineur à tapis fait gagner du temps sur le passage de l’ensileuse en « réunissant plus large ».

Bien analyser son chantier
Arthur Divay est salarié chauffeur depuis un an au sein de l’ETA Lottin. C’est lui qui réalise 90% des chantiers d’andainage, il en est devenu le spécialiste. « La machine est agréable à manier, le débit de chantier est intéressant, la journée passe plus vite que sur un andaineur classique », commente-t-il. « C’est l’analyse qui est intéressante : les réglages sont à adapter à chaque demande de client ou à chaque parcelle. Aussi, quand j’arrive sur un chantier, je prends contact avec le client, pour savoir à quoi l’herbe est destinée : enrubannage ou ensilage, pour que j’adapte mes andains. Je descends dans la parcelle voir le type d’herbe, le type de sol, si c’est bien travaillé ou s’il y a des cailloux, et je vérifie la maturité de l’herbe pour savoir si c’est plus ou moins sec. »
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