Conseil Général
Budget sous le signe de l’austérité
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Avec moins de ressources, le département doit faire autant, sinon plus, que les autres années. Pari difficile...

Alors que le département serre les boulons, le dossier “Manche Expansion” devrait lui coûter, au minimum, 600 000 euros.
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E.C.
Pas de doute, le conseil général doit se serrer la ceinture. Dans son discours d’ouverture de session, le “patron” du département, Jean -François Le Grand, a d’ailleurs salué les efforts déjà faits en la matière. “Ces efforts faits à la fois sur nos recettes de fonctionnement et sur la maîtrise de nos dépenses de fonctionnement nous ont permis d’augmenter notre épargne. Celle-ci nous donne la possibilité de contracter des emprunts sans remettre en cause notre solvabilité pluriannuelle”.
Budget 2008
Problème pour le prochain budget, le département a perdu la taxe professionnelle d’Areva, soit 15 millions d’euros. L’État devrait compenser quelque peu cette perte , par ailleurs le conseil général a décidé de mettre au tribunal administratif Areva. “Dans l’attente des procédures qui vont prendre du temps, il nous faut faire preuve de rigueur et construire un budget sans tenir compte d’un éventuel résultat positif”. A noter que l’augmentation de la base des PME, PMI, artisans et commerçants, va aussi permettre de compenser la baisse de recettes due au nucléaire. Concrètement, la Manche devrait consacrer 130 millions d’euros au chapitre des investissements. “Le point important sera celui des transports (de 15, il passe à 22,3 millions d’euros)”.
Au niveau des dépenses de fonctionnement, le conseil général va s’appuyer sur les énergies renouvelables (géothermie, bois, solaire) pour réduire sa facture.
L’occasion pour le président Le Grand de saluer la vitalité de l’agriculture manchoise. “Nous sommes le seul département à voir ses effectifs salariés agricoles progresser, malgré une baisse dans l’agro-alimentaire”.
Manche... Expansion
Du côté du groupe d’opposition (élus socialistes et républicains), Michel Lerenard a appuyé là où cela fait le plus mal : l’emploi avec la situation de l’entreprise “Sanmina” située à Tourlaville (300 salariés) et la réforme de la carte judiciaire (TGI et prud’hommes). Dernier point et non des moindres, le difficile dossier de “Manche-Expansion”. “Nous vous avions demandé de présenter en séance publique le rapport visant les modalités de liquidation de cette structure. Cette demande a été rejetée par notre assemblée. 8 salariés sur 9 ont refusé d’intégrer le conseil général”. Et Michel Lerenard de s’inquiéter, “pour notre collectivité, le financement des licenciements est estimé dans un premier temps à 600 000 euros auxquels s’ajoutenteront des indemnités transactionnelles. Nous nous étonnons qu’aucun fonds n’ait été mis en réserve par l’association en cas de coup dur”.