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Sébastien Jacqueline installé à Auvers
Ca roule pour la Limousine

Du métier à la passion, Sébastien Jacqueline a choisi de cumuler les deux voici huit ans. Regard sur cette race avant l’assemblée générale du 22 décembre à Montebourg.

Sébastien Jacqueline, ses compétences sont aujourd'hui reconnues jusqu'au Limousin, berceau de la race.
Sébastien Jacqueline, ses compétences sont aujourd'hui reconnues jusqu'au Limousin, berceau de la race.
© EC

“En achetant ma première Limousine, j’ai eu un petit problème, mais de taille, j’habitais alors en appartement à Saint-Lô”. Sébastien Jacqueline, après trois années en double-actif, a définitivement, et sans regrets, laissé son poste de technicien à la Chambre d’Agriculture, pour s’immerger à 100% dans  la race voici 8 ans. Professionnel jusqu’au bout des ongles, notre éleveur manie  l’humour avec le même brio que son troupeau d’une cinquantaine de vaches.

Installation à Auvers
Une Limousine dans un “appart” ? “J’habitais dans un immeuble   lorsque j’ai eu le coup de foudre pour “Filiane” achetée dans le Calvados”. Dans la foulée, un deuxième animal suit avec un objectif, s’installer. Mais voilà, pas facile de trouver des terres. Sébastien pose ses bottes à Saint-Samson de Bonfossé, “mais impossible de s’agrandir et j’avais racheté une vingtaine de vaches...” Direction, Ravenoville en bord de côte, non loin de Carentan où il loue 22 ha d’un seul tenant. Problème, son exploitation, elle, se situe à Auvers, autrement dit à une trentaine de kilomètres. “L’organisation est simple : Les vêlages d’automne se déroulent à Ravenoville, puis je ramène en camion les animaux pour l’hiver”.

Gestion financière
Avec 70 droits allaitants, Sébastien Jacqueline a de la marge. Reste qu’en gestion financière, c’est de la haute voltige. “Je dois jongler avec les prêts relais et autres subtilités. D’une part, je touche les PMTVA, les DPU, les primes à l’herbe sans oublier les MAE en fin d’année seulement. D’autre part, les éleveurs d’allaitantes sont très dépendants des aides”. Ne pas oublier aussi, la capitalisation, énorme, nécessaire au démarrage.

Passion à l’état pur
Bref, pour faire ce métier en spécialisé, il faut être passionné. “Mon système d’exploitation est simple, d’autant plus que sur 77 ha j’ai 62 ha de zones inondables... “. A la clé, une alimentation basée sur l’enrubannage pour les génisses, du foin pour les vaches; quant aux veaux ils sont complémentés jusqu’à deux ans. Seul bémol, “étant en zone de marais, touchant les MAE, je suis pénalisé sur la fauche. Elle devrait se faire début juillet et non pas à partir du 25”.
Après les vêlages, notre éleveur doit choisir sur la destination des veaux. “Je garde les mâles aptes à la reproduction; les autres font des broutards; depuis cette année d’ailleurs je ne les vends plus, je les engraisse pour les passer en filière APV 50”. Les femelles, elles, servent à la reproduction.
Sébastien, après seulement quelques années d’expérience, a réussi à fair reconnaître son élevage par le bassin d’origine de la Limousine. En 2006, un de ses taureaux, “Vainqueur” a terminé 1er de sa section au concours national de Limoges tout en remportant le challenge “Espérance”. L’année prochaine, il va affuter ses armes pour le concours Européen des races allaitantes, se déroulant, lors du Salon de l’Agriculture, à Villepinte. “130 animaux seront en compétition en Limousine, dont mes deux taureaux : “Apache” et “Betsen”. 

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