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Cagny : grève perlée des salariés et arrachage en suspens

Les salariés de Saint-Louis Sucre à Cagny ont déposé quatre préavis de grève pour une période de quinze jours. La sucrerie est donc à l'arrêt jusqu'au 13 octobre. L'usine a décidé de suspendre la campagne betteravière.

Mardi 1er octobre, la commission interprofessionnelle entre la sucrerie Saint-Louis Sucre et les planteurs de Cagny s'est réunie. « Nous avons été informés du préavis de grève des salariés », relate Benoît Carton, directeur régional de la CGB Normandie. Loïc Touzé, délégué syndical FO, confirme.  « Nous demandons un complément de prime de production pour les 80 salariés permanents et 70 saisonniers. Le PSE indemnise les salariés présents à l'effectif le 1er avril 2019 pour la rupture de leur contrat de travail. Les saisonniers, les personnes mutées et les neuf autres qui resteront sur le site n'ont donc pas d'indemnités pour le moment. Tous subissent pourtant le même préjudice ». Quatre préavis de grève sont donnés pour une période de quinze jours : « du 30 septembre 13h au 1er octobre 13h ; du 4 octobre 13 h au 5 octobre 13 h ; du 7 octobre 13 h au 8 octobre 13 h ; et du 11 octobre 13 h au 12 octobre 13h », détaille Loïc Touzé. Le complément de prime demandé par les organisations syndicales est tous les ans distribué aux effectifs en fin de campagne, « calculé en fonction des résultats de l'usine sur l'année en cours ».

Grève perlée, arrêt total
Par voie de communiqué de presse, Saint-Louis Sucre détaille : « à la suite du préavis de grève déposé par deux organisations syndicales, la sucrerie de Cagny est contrainte de suspendre sa campagne betteravière pour plusieurs jours. Ce préavis de grève concerne la période du 30 septembre au 12 octobre prochain. Or, le process d'une sucrerie est très complexe et nécessite plusieurs jours tant pour le démarrage que pour l'arrêt. Face à une telle situation, qui est totalement exceptionnelle, la priorité de Saint Louis Sucre est d'assurer la sécurité des personnes et des biens. La campagne sucrière doit donc être suspendue à Cagny. Il est prévu qu'elle redémarre progressivement à compter du 13 octobre. »

La CGB Normandie demande le respect des contrats
Mardi matin, SLS a donc demandé aux représentants des planteurs l'arrêt des arrachages de betteraves. Dans son communiqué de presse, Saint-Louis Sucre relate qu'il a été convenu d'assurer « le traitement des betteraves stockées en plaine à ce jour à l'usine d'Etrépagny ». « Nous avons veillé à ce qu'il y ait un rééchelonnement des dates de mise à disposition pour la gestion d'un nouveau planning à J+10. Et que les modalités d'achat se fassent sur la base de l'échelonnement initial, notamment pour le calcul de tout retard d'enlèvement, souligne Benoît Carton. Nous n'avons aucun jugement de valeur à l'égard des actions des salariés. La responsabilité de la commission interprofessionnelle est de garantir l'approvisionnement de l'usine en respectant les dates d'arrachage. Les planteurs l'ont fait. Nous souhaitons finir la campagne dans des délais corrects en honorant nos engagements contractuels en tant que planteurs et responsables de la Sica pulpes. »

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