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Cécidomyie orange du blé : surveiller les premiers vols !

Les blés de la région sont au stade épiaison, marquant le début de la période sensible aux pontes des cécidomyies.

Les premiers vols ont été signalés dans le Calvados la semaine dernière. La vigilance s’impose, en particulier dans les secteurs où l’insecte a été observé les années passées. Les conseils d’ARVALIS - Institut du végétal pour observer l’insecte et adapter la lutte si nécessaire.


Les premiers vols signalés dans le Calvados

Les conditions froides de décembre-janvier ainsi que la sécheresse de début montaison sont des facteurs favorables aux cécidomyies. A l’inverse, l’absence prolongée de pluie au printemps, limitant l’émergence des adultes, est un facteur plutôt défavorable. Toutefois, les quelques pluies tombées dans certains secteurs de la région fin avril-début mai, avec des quantités de précipitations de 10-15 mm, auront pu suffire à faire éclore les insectes.Beaucoup de parcelles ont épié la semaine dernière, entrant au début de la période sensible aux cécidomyies (jusqu’à la fin floraison). Le temps chaud et calme (sans vent) de la semaine dernière était favorable à la ponte des adultes qui se posent sur les épis. Les premiers vols ont été signalés la semaine dernière, avec parfois franchissement du seuil d’intervention.Il est recommandé de surveiller la présence de cécidomyies dans les parcelles de blé de la région et plus spécialement dans les secteurs de l’Orne et du Calvados où des cécidomyies ont été observées les années passées. Le cycle de la cécidomyie montre que l’insecte est relativement inféodé à la parcelle. Les rotations avec un retour fréquent de céréales sont les plus exposées aux attaques, au premier rang desquels les blés de blé.

Observer les vols pendant la période épiaison/fin floraison sur variétés sensibles

Les adultes s’observent en soirée (de 19 à 21 h), en particulier par vent faible et températures supérieures à 15° C (voire en journée après un orage, si le vent tombe).L’observation est indispensable pour justifier d’une intervention. Placer une cuvette jaune de type “cuvette colza” de manière à ce que le bord supérieur de la cuvette soit positionné au niveau de la base des épis afin de ne pas attirer de trop loin les cécidomyies. La cuvette est installée à 10-15 m du bord de la parcelle, quelques jours avant l'épiaison. Des relevés de la cuvette sont effectués tous les 2 jours jusqu'à la première capture de cécidomyies. Ensuite, les relevés se feront tous les matins. Le seuil d’intervention est de 10 captures par 24 heures (ou 20 captures par 48 heures).L'activité de ponte est généralement importante lorsque les conditions suivantes sont réunies : température > 15° C en soirée, temps orageux, absence de vent (vent < 7 km/h).

Intervenir quand les adultes sont posés sur les épis

Combattre efficacement les larves dans les épis s’avère illusoire car seuls les insecticides de contact sont autorisés et ces derniers ne les atteignent pas. La lutte vise les adultes avant la ponte. Cela explique les recommandations pour traiter au moment où les insectes sont en position de ponte sur les épis et volent autour des épis prêts à pondre. Une dizaine d’insecticides sont homologués mais, quel que soit le produit utilisé, leur efficacité est moyenne et/ou irrégulière. Plusieurs interventions peuvent être nécessaires à chaque nouveau vol. L’efficacité est liée à la présence des insectes au moment du traitement. Dans la journée, les adultes peuvent être posés au sol dans les parcelles de blé. Ils sont alors protégés des traitements par le feuillage. Il est préférable d’attendre la soirée pour que les adultes sortent du couvert et se posent sur les épis pour améliorer l’efficacité de l’intervention.

Pas d’intervention sur les variétés tolérantes aux cécidomyies

Depuis 2005, ARVALIS - Institut du végétal étudie le comportement de variétés de blé tendre face aux attaques de cécidomyies. La résistance variétale à ce ravageur fait l’objet d’implantation d’essais au champ dédiés à cette thématique. Les expérimentations menées jusqu'à présent ont permis d’identifier le très bon comportement de 3 variétés cultivées en Normandie : Altigo, Boregar et Koreli. Sur ces variétés, le gain de rendement lié à la mise en œuvre d’un traitement insecticide reste faible à très faible par rapport aux autres variétés. Dans ces situations, la lutte chimique vis-à-vis des cécidomyies n’est donc pas justifiée.

Pensez-y !

Pour suivre l’évolution de la présence de ce ravageur dans la région, vous pouvez consulter le Bulletin de Santé du Végétal édité gratuitement chaque semaine sur le site internet de la DRAAF Basse-Normandie à partir des observations de tous les conseillers de la région : draaf.basse-normandie.agriculture.gouv.fr


Cinq matières actives sont autorisées contre les cécidomyies

Deltaméthrine (Decis Expert, Decis Protech, Pearl, Split, Pearl Expert, Split Expert).

Alphaméthrine (Fastac, Mageos Md, Clameur)

Lamba-cyhalothrine (Karate Zeon, Karate Xpress, Pool).

Tau-fluvalinate (Mavrik Flo, Talita).

Thiaclopride + deltaméthrine (Proteus).

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