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Retraite
Cessation : l’autre parcours du combattant

Pas facile pour un jeune de s’installer. Parfois dur aussi pour un pré-retraité de céder son exploitation.

Au lendemain de la vente aux enchères publiques qui verra se négocier son cheptel mort et vif (lire ci-contre), Daniel Lebarbey raccrochera pour la 20 000e fois environ les griffes de sa salle de traite. Mais ce jour, ce sera la dernière ! Il raccroche ses griffes Installé en 1979 à St-Marcouf-du-Rochy-14 (au centre d’un triangle Trévières/Isigny-sur-Mer/St-Clair-sur-Elle), Daniel Lebarbey exploite une quarantaine d’hectares pour un quota laitier de 180 000 litres. 38 vaches Normandes il y a 30 ans, 24 aujourd’hui pour une moyenne de 8 200 kg en lactation standard. Entre les deux, trois décennies de sélection passionnée. Daniel est d’ailleurs un habitué des concours qu’il a écumés comme participant mais aussi au travers des différentes responsabilités qu’il a assumées dans divers organismes d’élevage. Cet outil, il aurait aimé le transmettre à un jeune. Mais le parcours à la cessation ressemble parfois à celui de l’installation. Six propriétaires dont cinq vendeurs Et si l’outil, qui est viable avec une mise aux normes quasi achevée, ne trouve pas preneur, c’est tout simplement parce que 5 des 6 propriétaires de l’exploitation souhaitent vendre. Daniel ne jette la pierre à personne mais "comment un jeune peut-il se lancer s’il doit ajouter à l’investissement de départ l’achat du foncier ?", s’interroge-t-il. Daniel Lebarbey n’a donc pas d’autre choix que de vendre par tiroir. L’exploitation sera démantelée. Le mercredi 23 août prochain, matériels et animaux seront mis aux enchères. Un épisode douloureux pour notre éleveur et sa compagne. Les terres quant à elles partiront à l’agrandissement. Mais là non plus le dossier n’est pas simple. "Nous sommes confrontés à un manque total de lisibilité avec les DPU et le transfert des droits à produire". Même les organismes instructeurs ont bien du mal à répondre aux différentes interrogations ! Th. GuillemotMercredi 23 août de 10 h à 17 h 30 vaches et une vingtaine de génisses de haute valeur génétique La totalité du cheptel (vaches et génisses) et du matériel sera mis aux enchères publiques le mercredi 23 août prochain (à St-Marcouf-du-Rochy-14). Jean-Louis Lemoine (technicien à Normandie Génisses) animera cette vente. Le troupeau fait référence au sein de la race Normande : 30 vaches et génisses pleines (ISU + 120), une vache élite, 15 femelles souches, 25 génisses (TB morphologie ISU + 128). La moyenne d’étable se situe à 8 200 kg à 7 % (TB de 42,7 et TB de 38,7). Restauration sur place et flèchage à partir du bourg.
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