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CHAMBRE D'AGRICULTURE (61) : une dernière session sous contrôle

La dernière session Chambre d'agriculture de la mandature s'est tenue jeudi 22 novembre à Alençon. La préfète Chantal Castelnot, et le député Jérôme Nury étaient présents.

© JP

« Dans l'Orne, nous comptons plus de décès par suicide que par accident de la voie publique », entame Élisabeth Ardème, lors de la session Chambre d'agriculture, jeudi 22 novembre. La sous-directrice de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe dénombre respectivement 74 suicides par an contre 26 accidents de la voie publique dans l'Orne, tous secteurs d'activité confondus. Afin de prévenir les drames en agriculture, la MSA compte, entre autres, sur des agents et des élus formés par l'Agence régionale de santé (ARS) et propose des séjours de répit. « La nouveauté, c'est le réseau de veilleurs que nous avons mis en place, dans le but de créer du lien entre les personnes formées, de les soutenir et de recruter de nouveaux agents en dehors du monde agricole. »
Les situations de mal-être chez les agriculteurs, évoquées par la MSA, ont donné l'occasion de mettre en avant le stress induit par les contrôles PAC. « Dans mon secteur, 85 % des agriculteurs ont subi des contrôles », lâche Guillaume Larchevêque, secrétaire général adjoint à la FDSEA. Ce à quoi, Vincent Royer, directeur départemental des territoires de l'Orne, répond : « il s'agit de contrôles d'éligibilité, et non de conditionnalité, qui se font, d'habitude, par télécontrôle. Vous ne vous en rendez pas compte ». Or, la météo de ces derniers mois n'a pas permis aux cultures implantées sur les Surfaces d'intérêt écologique (SIE) de lever. Guillaume Larchevêque dénonce cependant une pression supplémentaire pour les personnes contrôlées, « qui ne touchent pas leurs aides en même temps que leurs collègues », passés au travers des contrôles.
« Nos contrôleurs ont conscience que des personnes se trouvent en difficulté, ils y font attention, reprend la préfète, Chantal Castelnot. L'aspect humain est très important, nos agents devraient bénéficier de formation. » Quant aux aides suspendues le temps que les contrôles soient finis, la
préfète invoque la « présomption d'innocence » des agriculteurs et promet de « faire remonter à Paris » ce problème.

Recyclage
L'Orne est bon élève en matière de recyclage. Entre 2012 et 2018, le nombre d'apporteurs a été multiplié par trois, passant de 291 à 907, pour 500 t de plastiques agricoles collectées cette année. « Les consignes de conditionnement sont assez strictes, les produits ne doivent pas être mélangés. L'Orne est reconnu pour la qualité de ses apports », félicite Nicolas Tison, président du Groupe vivre en agriculture (GVA). Les collectes des pneus sont, elles, plus complexes. Elles sont réservées aux adhérents GVA et s'organisent par secteur. Si le tonnage collecté n'est pas suffisant, l'entreprise Recyclamat ne récupère pas les pneus. « Les agriculteurs s'engagent dans une action citoyenne. En 2019, une deuxième collecte est prévue au mois de novembre afin de décloisonner le tonnage. Le dispositif ornais affiche un taux de récupération supérieur à ceux de ses voisins normands. » La collecte coûte à l'agriculteur 108 EUR HT, après déduction de la subvention du conseil départemental. Sur ce point, Chantal Castelnot a annoncé « chercher une solution. Les agriculteurs contribuent au dynamisme du territoire », félicite-t-elle en citant l'exemple de la société Méthan'agri, créatrice de sept emplois.
Chantal Castelnot a ensuite salué la nouvelle carte des zones défavorisées qui devrait être mise en application en janvier, ainsi que « le travail collectif des personnels de la préfecture et de la Chambre d'agriculture » à l'approche des élections Chambre. « Prochaine session d'installation le 21 février », a conclu Jean-Louis Belloche, président.

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