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Champion en 2 x 8 : place à une levée verticale

Pas de robot ni de roto, le GAEC de la Cance a investi dans une salle de traite classique. Avec une 2x8 traite par l'arrière, la famille Garnier, installée à Boucé dans l'Orne, a fait un choix raisonné et économique. Mais derrière cette apparente simplicité de l'outil, se cache une innovation, avec la nouvelle stalle à sortie rapide de Delaval.

© VM

Auparavant en perte de vitesse, les salles de traite classiques reprennent des parts de marché. Deux principaux arguments plaident en leur faveur : le coût  et le caractère évolutif.  Lorsque Julie et Xavier Garnier ont investi, ils ont cherché la solution la plus cohérente avec leur système. Leur logique s'avère à la fois technique et économique.

L'optimum entre le coût et la vitesse de traite
Avec une bonne cinquantaine d'hectares d'herbe, le GAEC de la Cance mise et misera sur le pâturage. Un choix d'autant plus assumé que les éleveurs espèrent produire du lait AOC. La salle de traite répond à la volonté extensive des éleveurs et à leur organisation de travail. "On parle beaucoup des robots de traite, mais cette piste n'était pas envisageable pour nous. Les prairies sont trop éloignées. Et le volume horaire est équivalent avec un robot. Nous aurions les mêmes astreintes, nous travaillons un week-end sur deux", expliquent Julie et Xavier Garnier. La 2x8 sélectionnée permet de traire 65 laitières en une heure. "Nous avons cherché à optimiser le rapport temps de traite et investissement", précise Xavier Garnier. 

Jeunes installés et investissement raisonné
Le frère et la soeur se sont installés respectivement en 2011 et 2012. Ils ont créé le GAEC de la Cance avec leurs parents déjà éleveurs de porc. Xavier a donc repris une petite ferme céréalière et Julie, une exploitation laitière, à Boucé (Orne). L'ancienne 2x4 en épi suffisait pour 190 000 litres de lait. Le GAEC de la Cance produit aujourd'hui 400 000 litres de lait. La famille Garnier a donc investi dans un bâtiment neuf de 80 places en aire paillée. "Si besoin, nous avons la possibilité d'y mettre 120 bêtes en logette. Il nous fallait donc une salle de traite évolutive. Actuellement, nous pouvons déjà traire jusqu'à 90 vaches sans difficulté". Anticipée dès le début du projet, la 2x8 pourra se muer au besoin en 2x12. L'investissement demeure modéré, mais reste pertinent à long terme.

Le retour des salles de traite
Le caractère évolutif est d'ailleurs un argument mis en avant par le concessionnaire Delaval. "Les logiciels de gestion de troupeau ou d'identification et toutes les nouvelles technologies peuvent s'adapter aux salles de traite. Les éleveurs auront la possibilité d'étoffer, s'ils le souhaitent, leur équipement au fil des ans. ", explique Emmanuel Chaveron, directeur de Bouet Service Elevage. L'inverse est également vrai. La moitié des griffes et des compteurs à lait proviennent de la précédente installation, rénovée en 2011. Toujours le même objectif : limiter les coûts. "Les salles de traite sont parfaitement adaptées aux troupeaux fréquemment rencontrés dans l'Orne. Par le passé, nous vendions plus de robots ou de roto. Mais avec la conjoncture difficile, la tendance s'est inversée, souligne Emmanuel Chaveron. Ce type de traite répond aux besoins de jeunes qui s'installent. Et si demain leur ferme grandit, les éleveurs auront la possibilité de traire 100 à 120 vaches. C'est peut-être la taille moyenne du troupeau de demain dans le département".

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