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Pâturage
Chez Thibaut Giraud, l’herbe ne se fait pas pleurer

Les conditions météo-rologiques de ces dernières semaines semblent être bénéfiques à la pousse de l’herbe. Témoignage de Thibaut Giraud, éleveur allaitant à La Chapelle-en-Juger (50).

Thibaut Giraud
© TG

Thibaut Giraud est agriculteur à La Chapelle-en-Juger, dans la Manche. Il est en installation progressive depuis trois ans et travaille à temps plein sur l’exploitation depuis le 1er janvier. La ferme, en agriculture de conservation, compte 75 ha, dont 20 ha de céréales et le reste en prairies naturelles, une trentaine de Charolaises et 20 bêtes d’engraissement. « J’utilise le pâturage tournant. Les vaches et les génisses reviennent tous les quinze à vingt-et-un jour dans une parcelle. A mon arrivée dans l’exploitation, j’ai passé des journées et des week-ends entiers à faire des clôtures pour créer des paddocks. Je suis parti d’une page blanche », raconte le jeune agriculteur. Cette année, l’herbe ne manque pas dans les prairies de Thibaut Giraud. « L’hiver dernier a été long. Je n’avais plus de stocks d’enrubannage. Je fauche toutes mes parcelles une fois par an. J’ai fait la première coupe autour du 20 mars. L’herbe a été enrubannée pour l’alimentation hivernale.»  

Du fumier à l’engrais
Cette année, l’exploitant va devoir faucher plus que prévu. « Il y a une bonne pousse de l’herbe grâce aux conditions météorologiques. Il y a eu une belle période estivale au mois d’avril, mais il y avait un vent d’Est chez moi. J’ai des terres argileuses, ça a ralenti la pousse de l’herbe. Depuis dix jours, la chaleur revient et les prairies repartent. Ici, on pleure davantage le soleil que la pluie », plaisante Thibaut Giraud. Cette année, l’exploitant a changé sa méthode de fertilisation. Habituellement, il épand du fumier dans ses prairies au mois de janvier. Mais cette année, ce n’était pas possible « car il faisait top humide. J’ai mis de l’engrais à la place. J’ai fait un premier passage avec un engrais de fond (18 N, 12 P, 26 K). J’ai fait le choix de ne pas mettre trop d’azote dès le départ pour permettre à la plante de se densifier plutôt que de prendre en hauteur. Si on met trop d’azote dès le départ, on perd en qualité de l’herbe lors de la première fauche ». L’éleveur a ensuite effectué un deuxième passage dans les prairies, avec 30 unités d’azote cette fois, afin de relancer la pousse de l’herbe. Il voit les bénéfices de la bonne pousse de l’herbe sur ses animaux. « Les vaches ont du lait, les veaux grandissent à vue d’œil.» Thibaut Giraud va effectuer sa seconde coupe d’herbe d’ici quelques jours. « Je vais faucher plus que prévu. Le réapprovisionnement de mes stocks pour l’alimentation hivernale est en bonne voie. S’il y a du surplus, je le commercialiserais.»

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