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Elevage
Chien de troupeau : un atout dans l'organisation du travail

Le manque de main d'œuvre et de temps, l'organisation des surfaces, l'amélioration de la sécurité des éleveurs, autant de raisons d'acquérir un chien de troupeau. Un animal utile et un compagnon a à part entière, indispensable pour toutes les opérations de déplacements et rassemblements d'animaux. Le tout étant de choisir le bon animal, de l'élever dans de bonnes conditions et de le dresser avec une rigueur de dressage à l'aide de la formation

Etre vigilant lors du choix du chiot
Un chien inscrit LOF
Quelle que soit la race retenue, il est primordial de choisir un chiot issue d'une lignée de travail au troupeau inscrit au Livre des Origines Françaises (LOF), ce qui garantit son ascendance. Cela augmente les chances d'avoir un animal ayant une bonne aptitude au travail. Ceci est d'autant plus vrai pour le Border Collie où lors de la reproduction, le critère inscrit LOF n'est pas toujours respecté. Tout chien “noir et blanc” proposé à la vente n'est pas un Border Collie.

Le choix de la race
Il faut choisir un chiot appartenant à une race génétiquement sélectionnée pour travailler avec des animaux comme le Border Collie, le Berger de Beauce, le Berger des Pyrénées, le Berger de Brie. Il reste au futur utilisateur de choisir un chiot de la race avec laquelle il veut travailler.

Voir les parents au travail
Il est nécessaire de voir les parents travailler dans un contexte inhabituel et surtout pas sur des vaches laitières. Un travail répétitif avec des animaux conditionnés peut créer une illusion d'efficacité : mieux vaut un petit lot de génisses ou de brebis pour tester les parents.

Quel chiot choisir dans une portée
Le choix du chiot dans la portée doit se faire entre 5 et 7 semaines. Souvent à ce moment l'affectif l'emporte sur la raison. Malgré tout il faut faire un tri sélectif.
Aucun test ou évaluation ne permet de prédire le profil du chiot choisi. Il faut s'en tenir à des observations simples. Celles-ci permettent de se faire une idée du tempérament du chiot.
Les chiots à éviter : ceux qui ne se laissent pas approcher, qui ne s'intéressent pas à vous.
Les chiots dont il faut se méfier :
- les hyper soumis : ils se mettent sur le dos et urinent ;
- les indépendants : ils ne s'intéressent pas à vous ;
- les proches de l'homme : ils restent collés à vos pieds, ils seront perdus sans leur maître ;
- les bagarreurs : ils font la loi dans la fratrie.
Les chiots à choisir en priorité : l'arrivée d'un étranger ne les perturbe pas. Après un moment de méfiance, ils vous vont font la fête. Si vous ne les sollicitez pas, ils reprennent leur activité dans la fratrie. Dés que vous l'appellerez, il tendra l'oreille, se retournera et viendra vers vous.
La prise de possession du chiot : elle a lieu à l'âge de deux mois environ. Pour toute transaction de chien, celui-ci doit être tatoué. L'état sanitaire de la portée doit être irréprochable (chiots déparasités et vaccinés).
Le sexe : mâle ou femelle, le sexe n'a pas d'influence sur les qualités du travail. C'est le choix de l'acheteur.
Le coût : le prix indicatif d'un chiot inscrit est de 300 à 350 €.

Comment élever son chien
Le logement : un chenil que des avantages.
Il est important de loger le chiot dans un chenil confortable de 2 mètres sur 3 mètres sans avoir d'animaux dans son champ de vision. Les avantages sont nombreux. L'animal a un “chez lui” où il peut se reposer physiquement mais aussi mentalement. Il ne se sent pas abandonné contrairement à celui qui est en liberté qui gérera ses déplacement comme il l'entend. L'exploitant sait toujours où est le chien, le chenil assure sa sécurité.
Un chiot enfermé facilite le dressage :
- une seule personne s'occupe du chiot (repas, soins, sorties,…) ce qui va créer une relation exclusive ;
- éviter de multiplier les interdits, donc les réprimandes, ce qui crée une relation de confiance avec son maître ;
- la liberté du chien est soumise à la bonne volonté de son maître pour créer une relation de dépendance.

L'alimentation : aliment de qualité = chien performant.
Le chien doit apprendre qu'il ne se nourrit pas seul. Son maître lui apporte sa nourriture. L'alimentation doit être équilibrée. Les croquettes (25 à 30 % de protéines et 20 % de matières grasses) sont l'aliment idéal. Le jeune chiot reçoit trois repas jusqu'à cinq mois puis deux jusqu'à dix mois environ. Après distribuer un seul repas par jour, le soir, lorsque le travail est terminé.

L'aspect sanitaire : primordial pour avoir un chien en bonne santé. Il faut tenir les vaccinations à jour. Il est nécessaire de le vermifuger de trois semaines à six mois tous les quinze jours et de six mois à un an tous les mois. Adulte, le vermifuger deux fois par an pour les parasites internes (poux et tiques), pulvériser le chien avec un produit spécifique et désinfecter le chenil.

Créer la relation : retrouver son maître c'est la fête. Pour établir un lien privilégié avec son chien, le maître doit être patient, calme, disponible, persévérant, ferme, cohérent, méthodique et compréhensif.

Préserver ses aptitudes en faisant preuve de patience pour le mettre aux animaux : souvent les chiens sont mis au contact des animaux trop rapidement. Il faut avant tout éduquer le chien, c'est-à-dire qu'il exécute les ordres d'obéissance que lui demande son maître. La mise au troupeau d'un chien trop jeune est préjudiciable et encore plus sur des vaches laitières.

Les bases d'un bon dressage
L'éducation d'abord : la phase d'éducation est un des éléments qui crée une relation privilégiée avec votre chien. Il ne doit connaître qu'un seul maître. Aller le chercher, le promener, lui donner à manger, l'emmener avec vous en voiture sont autant d'opérations qui vont créer la relation maître-chien et permettra la mise en confiance. Il faut éveiller son chien en jouant avec lui tout en le surveillant.
Dans cette phase, il faut commencer l'éducation de base. Le féliciter quand il fait bien par un “c'est bien” et choisir le “non” pour tout ce qui est interdit. Le premier apprentissage est pour le chien, la connaissance de son nom et le rappel “au pied”.
Parmi les autres commandements indispensables le “stop”, très important, car il permet d'arrêter le chien en mouvement à tout moment et l'ordre “couché”. Le nom du chien doit toujours précéder l'ordre. On estime qu'il faut deux mois à un chien pour apprendre un mot. C'est l'idéal de faire travailler son chien tous les jours, sachant que sa capacité de concentration est faible. Elle n'est que de deux à trois minutes. Avant de mettre le chien au troupeau, il faut absolument que le chien ait appris les règles d'obéissance.

Le dressage au troupeau : c'est la phase la plus délicate. Il doit être assez fort physiquement pour dominer le troupeau. La connaissance du “stop” permet de l'arrêter à tout moment. L'idéal est de faire l'apprentissage avec un lot de jeunes bêtes. Il est conseillé de commencer le travail avec cinq ou six animaux enfermés dans un enclos rond. Le chien va se placer le plus souvent de l'autre côté du troupeau face au maître “en position midi”. Le maître utilise les aptitudes naturelles du chien pour lui apprendre des ordres de travail comme “gauche”, “droite”, “amène”, “pousse”.
Le dressage se poursuivra en utilisant ces mêmes animaux en semi-liberté puis en liberté.
La séquence de travail doit toujours s'achever sur un exercice réussi.
Michel ALIX
Chambre d'Agriculture de la Manche

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