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En direct de la Préfecture de l'Orne
Chronique d’une journée quasi ordinaire

Opération transparence le 15 septembre dernier à la Préfecture de l’Orne. Bertrand Maréchaux avait convié la presse à le suivre tout au long de la journée. Chronique d’une journée quasi ordinaire.

"C’est une occasion de montrer comment ça fonctionne et à quoi ça sert”. Bertrand Maréchaux justifie ainsi l’initiative. Répondant au vœu exprimé par le Ministère de l’Intérieur d’une plus grande communication auprès du grand public, le Préfet de l’Orne a choisi sa méthode. Inviter la presse locale a partager son quotidien. Le hasard du calendrier est tombé sur le 15 septembre. Six rendez-vous figurent à l’agenda du représentant de l’Etat. 

Des problèmes d’hôtellerie à ceux de la météo
Les journalistes ont répondu présent mais en ordre dispersé. Les matinaux assistent à la réunion d’Etat-Major de 9 h à 11 h. D’autres préfèrent le déjeuner avec pour thème central “les problèmes d’accessibilité et de sécurité incendie rencontrés par les hôteliers et l’impact de ces règles sur le développement économique et touristique du département”. Huit invités autour de la table et des débats qui se prolongent un peu. Bertrand Maréchaux accuse un retard d’un quart d’heure pour présider le comité sécheresse. Il s’en excuse auprès de ses nouveaux interlocuteurs.
Aucune grande décision n’est à prendre au cours de cette réunion. Il s’agit simplement, avec les corps intermédiaires, de dresser un état des lieux à l’instant T de la ressource en eau afin de positionner le curseur sur l’échelle de vigilance. Du côté de Météo France et des Agences de l’Eau, pas de réelles inquiétudes. A contrario, du côté du représentant de la Chambre d’Agriculture, on tire la sonnette d’alarme. La sécheresse est bien réelle et les dégâts sur la pousse de l’herbe et celle du maïs constatés. 
Bertrand Maréchaux le sait. Il a reçu sur le sujet il y a plusieurs semaines les représentants du monde agricole et a répondu favorablement à la demande de mise en place d’une commission d’enquête “calamité.” Le comité sécheresse constitue donc un outil d’aide à une décision qui n’est pas encore prise.
16 h. Bertrand Maréchaux quitte la Préfecture pour une visite privée de la Fromagerie Richemonts située à Pacé. Il monte dans un monospace milieu de gamme. Et la voiture officielle avec sa cocarde ? “N’allez pas croire que j’ai changé exprès de voiture pour les journalistes”, tient-il a préciser. En fait, la Velsatis est en panne.

L’information à la source
Cette visite ne doit rien au hasard. “Elle va me permettre d’aborder deux dossiers : le prix du lait et l’impact de la construction du centre pénitentiaire auprès de la laiterie”, justifie Bertrand Maréchaux. Une façon aussi de prendre l’information à la source tout en avouant que sa marge de manœuvre est plus importante sur le centre pénitentiaire que sur celui du prix du lait. Un prix du lait sur lequel “on a fait de gros efforts il y a deux mois”, souligne d’emblée Jean-Marie Cambefort, directeur de l’usine. “On comprend les producteurs mais au niveau des entreprises, les situations sont très douloureuses aussi”.
Mais comment expliquez-vous cet effet yoyo ?”, veut comprendre le Préfet. Réponse : “nous mêmes, transformateurs, sommes perdus”. La conversation se poursuit autour d’un café. L’occasion pour le patron de la laiterie d’évoquer un mauvais souvenir. Celui d’une manifestation l’an dernier de producteurs laitiers qui aurait pu très mal se terminer. Certains éléments étaient apparemment incontrôlés. Même s’il n’était pas en poste au moment des faits, il a pris ses fonctions dans l’Orne le 15 juillet 2009, Bertrand Maréchaux est visiblement au courant du dossier. Il s’est également informé du saccage des stands de la FNSEA et du CNIEL la veille au SPACE. L’ordre public et le respect des libertés, c’est aussi son affaire.  

Poignée de main chaleureuse
Coiffé d’une charlotte (de protection) et armé de sur-chaussettes et de bottes jaunes, Bertrand Maréchaux entame la visite de l’usine. La poignée de main avec les employés croisés est systématique et chaleureuse. Un périple d’une bonne heure au cours duquel il va balayer avec Jean-Marie Cambefort de nombreux sujets transversaux (le commerce, le social, l’environnement, la formation, les relations avec les services de l’Etat...). L’après-midi s’achève par la remise d’un plateau de fromages. Le Préfet le partagera avec ses collaborateurs dont un stagiaire de l’ENA (Ecole Nationale de l’Administration) mais aussi les journalistes qui l’ont accompagné lors de ce déplacement.
De retour vers la Préfecture, son regard est attiré par deux gendarmes en discussion sur le bord de la route avec une tierce personne. Il n’a pas la mémoire des noms mais Bertrand Maréchaux est physionomiste, “un atout dans mon métier”, glisse-t-il. Il a reconnu la maire d’une commune proche d’Alençon. Il ordonne à son chauffeur de s’arrêter et vient saluer l’élue. Il est question d’un futur rond-point dont le positionnement pose problème.Il promet de s’en occuper rapidement. Très rapidement même par téléphone avec son directeur de cabinet dès son retour dans la voiture.
On pourra toujours lui opposer les lenteurs de l’administration mais lui se bat contre le temps car la journée est loin d’être terminée. 19 h : réunion du soir. 22 h : opération commune police/gendarmerie sur Argentan. Les journalistes se font rares. La surenchère médiatique n’est pas pour demain !

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