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Colza : début de campagne laborieux

Le sec a particulièrement rendu difficile la mise en place de la culture dans la région. Selon les conditions de structure de sol, l’épisode de pluies entre le 3 et 5 septembre a plus ou moins bien fait levé le colza. Les pluies plus conséquentes de mi-septembre ont donné un petit coup de pouce mais pas suffisant pour de nombreuses situations, notamment là où les mottes du lit de semences n’ont pu être bien travaillées en amont.

Les altises d’hiver ont une activité nocturne.
Les altises d’hiver ont une activité nocturne.
© Terres Inovia

Petits colzas et peuplements irréguliers
A ce jour (ndlr : 7 octobre), seuls 20 à 30 % des situations ont atteint le stade 3 feuilles ou plus. Les semis après les premières de pluies de septembre ont généré des levées relativement homogènes mais souvent le stade actuel ne dépasse pas 2 feuilles. Les semis pratiqués après la mi-septembre (Calvados) présentent aujourd’hui des colzas au stade cotylédon. Autre fait marquant : le taux de levée est souvent faible. Environ une parcelle sur 3 comporte de sérieux manques et/ou des peuplements très irréguliers. 5 à 10 % environ pourraient avoir un peuplement limitant pour le rendement (en sols superficiels tout particulièrement). Des re-semis ou des sur-semis ont été exceptionnellement pratiqués fin septembre. Rappelons que le retournement d’un colza au profit d’une céréale est rarement rentable. Sauf cas exceptionnels de très faible densité (5 pieds/m2), mieux vaut laisser passer l’hiver avant de prendre une décision.

Bis repetita pour les altises
Les altises ont fait leur apparition brutalement autour du 23 septembre. A cette date, les colzas majoritairement au stade cotylédon ont rapidement nécessité une protection. Réactivité et applications en soirée (nuit encore mieux) ont généralement permis de donner quelques jours précieux de répit au colza. En présence d’altises, les impasses ou traitements retardés (derniers jours de septembre) ont souvent causé des déconvenues sur les petits colzas : retards de développement voire pertes de plantules par épuisement. Le sec n’a évidemment pas arrangé les choses. Passé le stade 3 feuilles, le colza se tire généralement d’affaire et les traitements deviennent superflus.

Les limaces en embuscade
Malgré le temps sec, les 2 épisodes de pluies en septembre ont plu aux limaces. Des pertes de pieds non négligeables sont certainement imputables à la limace, notamment en situation à risques (sols motteux, résidus pailleux, etc.) mais globalement la pression est plus faible que l’an passé.

Fongicides et régulateurs : assez rarement justifié cette année
Avant la mi-octobre, le régulateur au stade 6-8 feuilles n’est rentabilisé qu’en situation à risque d’élongation automnale : levée précoce ET peuplement excessif ou forte disponibilité en azote. Dans ces situations, seules les variétés sensibles ou moyennement sensibles à l’élongation méritent une attention (ex : Fernando KWS, Gaelis, Dk Excellium, DK Exkio, Bonanza, DK Exentiel, DK Exception, Dk Expertise… consulter www.myvar.fr). Ces situations sont rares dans la région.

Repousses de céréales et pucerons verts : ne pas se faire dépasser !
Depuis la mi-septembre, les repousses d’orge et blé sont légions dans les champs de colza non labourés. La nuisibilité des repousses d’orge est particulièrement forte : 20 pieds/m2 suffisent à pénaliser 5 à 10% des colzas aux potentiels respectifs de 40 et 30 q/ha. Si ce n’ets déjà fait, la maîtrise des repousses doit se faire au plus vite car plus la concurrence s’exerce tôt et sur des petits colzas, plus la nuisibilité augmente.
Les pucerons verts ont été signalés en recrudescence à partir du 5 octobre dans plusieurs secteurs de la région. Pour prévenir les transmissions de viroses, une intervention sur observation de plus de 20% de plantes porteuses de pucerons est à envisager au plus vite pour les colzas n’ayant pas atteint le stade 6 feuilles.

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