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Calvados
Colza, pois ou maraîchage : ne vous laissez plus pigeonner

Que ce soit sur pois, colza ou cultures maraîchères, le pigeon provoque des dégâts de moins en moins supportables pour les professionnels. Il est temps d’organiser la riposte.

David Philippart (directeur de la FREDON) en discussion avec Hervé Nicolle (agriculteur à Bernières-sur-Mer). Il a fallu utiliser l’an dernier un effaroucheur pyro-optique pour sauver cette parcelle de colza.
David Philippart (directeur de la FREDON) en discussion avec Hervé Nicolle (agriculteur à Bernières-sur-Mer). Il a fallu utiliser l’an dernier un effaroucheur pyro-optique pour sauver cette parcelle de colza.
© TG
"Je ne fais, en tant qu’agriculteur, qu’agir au niveau de la parcelle avec les moyens que l’on me donne. Mais je pense, qu’à terme, le pigeon va devenir un très gros problème”. Hervé Nicolle, agriculteur à Bernières-sur-Mer, n’est guère optimiste si la lutte collective contre les nuisibles, et plus particulièrement le pigeon dans son cas, ne s’organise pas.
L’an dernier, dans sa parcelle de colza coincée entre la route départementale et une zone pavillonnaire, les pigeons ont pointé leur bec dès le semis jusqu’à fin novembre. Dans un premier temps, il a sorti l’épouvantail maison. En vain !
Il s’est alors tourné vers la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) qui a posé un effaroucheur pyro-optique. Efficacité immédiate. Les pigeons ont jeté leur dévolu un peu plus loin. 
Peut-être se sont-ils posés dans les plates-bandes légumières de M. Aubrée, maraîcher à Luc-sur-Mer ? Lui aussi se fait pigeonner ses jeunes pousses. Le coup de bec pour le chou fleur est fatal. En brocoli, il signifie une perte de rendement importante.
Pour contrer les attaques, il a installé un effaroucheur sonore l’an dernier, puis à nouveau cette année.  Les ramiers se sont-ils accoutumés ou les coups de canons étaient-ils mal cadencés ? Toujours est-il que les résultats ont été moins probants. 
Il a donc pris les services d’un tireur. Pas toujours facile à trouver, contraignant, sans doute peu apprécié par la société civile (...) mais ça marche. “On repique toutes les semaines de jeunes plantules appétentes. On arrose. Il y a à boire et à manger. Si on ne fait rien, on devient très vite le supermarché du pigeon”, justifie-t-il.

Réguler les populations
Si MM Nicolle et Aubrée ont trouvé individuellement la parade, ils ont aussi conscience des limites de leur contre-offensive. “On ne fait que déplacer le problème”, admettent-ils. David Philippart ne peut qu’acquiescer. Et le directeur de la FREDON de préconiser la lutte collective, aussi bien aux champs que dans les bâtiments.
C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il a rencontré les responsables de la FDSEA (voir encadré). Pour les uns et les autres, tout passe par la maîtrise et la régulation des populations.
Mais pour organiser une lutte collective efficace, il faut établir un plan d’action ébauché à partir de la réalité du terrain. Problème : les dégâts occasionnés par les pigeons n’ouvrent droit à aucune indemnisation. La remontée d’informations est quasi inexistante. Alors si vous ne voulez plus vous faire pigeonner, manifestez-vous. Appelez notamment le 02 31 70 88 16.
FREDON(1)
La FREDON appartient à un vaste réseau national. Chaque région française est pourvue d’une FREDON qui regroupe ses fédérations départementales. Sa mission, mentionnée dans le code rural, est de maintenir le bon état sanitaire de tous les végétaux cultivés chez les professionnels (agriculteurs, pépiniéristes, collectivités...) ou chez les particuliers. 
(1) : 4 place de Boston BAT A 14200 Hérouville-St-Clair
Tél. 02 31 46 96 50.
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