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Maladies du blé
Comment les reconnaître, sans les confondre ?

Septoriose, Rouille jaune, Rouille brune et Fusarioses..

Septoriose

C’est la principale maladie à identifier car elle provoque régulièrement les plus gros dégâts.
- Taches brunes, ovales, éparses, souvent bordées d’un halo jaune, puis se rejoignant pour former de grandes plages irrégulières allongées dans le sens des nervures. Elles sont visibles sur les deux faces du limbe.
- La progression de la maladie se fait par les pluies : les éclaboussures sur les feuilles entraînent les spores vers les organes supérieurs de la céréale. Si les feuilles du haut sont atteintes, celles du bas le sont aussi.
- Le champignon fructifie sous forme de pycnides (points noirs bien visibles dans les taches).
Ces pycnides contiennent de la gelée sporifère qui renferment les spores et qui sera libérée à la faveur de l’humidité ambiante.
Ne pas confondre la septoriose avec les symptômes physiologiques ou liés à une phytotoxicité qui peuvent être observés courant montaison.
Pour différencier les symptômes, il est nécessaire d’observer les plantes dans leur ensemble .
Si les symptômes sont plus marqués sur le haut du feuillage, les causes sont liées le plus souvent à une phyto ou à des symptômes physio - climatiques : applications phytosanitaires en présence d’écarts de température importants, symptôme climato variétal associé à des variations brutales de températures et d’hygrométrie…

Rouille jaune

Depuis 3 campagnes des attaques de rouille jaune sont observées dans l’ouest.
Il existe de fortes disparités de sensibilité variétale. Il convient donc de suivre attentivement les variétés sensibles : Toisondor, Hysun, Alixan, Altigo, Koreli, Limes, Altamira... Sur triticale, il convient de surveiller Collegial, Seconzac, Tarzan, Integral…
Attention, le contournement variétal peut être rapide.
Les premières attaques se font par tâches de petite surface (1 m²), jaunes de loin, nettement délimitées (la contamination se fait essentiellement à l’intérieur du champ et peu depuis l’extérieur).
On observe des pustules jaunes parfois orangées sur les feuilles, alignées entre les nervures, jusqu’à dessiner des stries. Pustules souvent de petite taille (< 0.5 mm).
Les températures négatives sont sans effet sur la survie de l’inoculum. L’activité de la maladie est stoppée par temps froid, mais jusqu’à des températures de -10° C, l’inoculum se maintient. De plus on constate une diminution rapide de la viabilité des spores selon l’importance de l’exposition au rayonnement UV.

Rouille brune

- A partir du stade 2 nœuds et jusqu’à maturité ; sur les feuilles supérieures après épiaison.
- Répartition homogène dans le champ (dissémination par le vent).
- Feuilles : pustules de couleur rouge-orangé à brune dispersées sur la feuille, essentiellement sur la face supérieure ; de quelques pustules en début d’attaque à des centaines si le climat est chaud et humide.
Ces pustules contiennent une poudre brun-rouge (spores) qui reste sur les doigts après contact. Un halo jaune à brun les entoure.
- Epis : les attaques graves peuvent atteindre l’épi (barbes, glumes) en fin de cycle.

Fusarioses

2 types de fusariose provoquent des dégâts sur blé : Fusarium nivale (Microdochium nivale) et Fusarium roseum qui regroupent 3 espèces (F.graminearum, F.culmorum et F.avenaceum).     F.graminearum et F.culmorum sont les espèces à l’origine des contaminations en mycotoxines par le DON (désoxynivalénol).

Sur feuilles dès la montaison (M.nivale)
- Coloration ovale et verdâtre au centre des nécroses, virant au marron et au dessèchement. Contrairement à la septoriose, il n’y a aucun pycnide sur les 2 faces de la feuille.
La maladie sur feuille est souvent peu préjudiciable avec des symptômes qui se cantonnent à quelques taches. En revanche, ces taches peuvent être source d’inoculum pour les épis, favorisant les attaques au moment de la floraison.

Sur épis
- Echaudage d’épillets par groupe jusqu’à échaudage total de l’épi.
- Glume : dessèchement clair au centre, liseré brun en bordure.
- Parfois coloration rosâtre des grains ou de l’épi correspondant aux coussinets sporifères roses.
- Brunissement du col de l’épi.

Microdochium nivale est responsable des symptômes sur feuilles et sur épis.
Fusarium roseum est responsable de symptômes seulement sur les épis.
Sur épis, la différence entre ces 2 espèces ne peut pas se faire à l’œil nu, (la couleur rose n’implique pas obligatoirement la présence de F.roseum). Pour connaître l’espèce il faut faire observer les spores ou réaliser une analyse PCR. Cependant, si on observe des symptômes sur feuilles, on peut privilégier l’hypothèse M. nivale si des symptômes sont observés sur épi.

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