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Comment limiter les risques d’introduction du virus BVD lors d’introduction de bovins

Le virus de la BVD étant très peu résistant dans l’environnement, l’achat de bovin est, avec les contacts de voisinage, la cause majeure de contamination d’un cheptel. Le contrôle avant la vente avec transport sécurisé limite ces risques.

Un résultat positif à la recherche du virus BVD sur prise de sang signifie :- soit que le bovin est un Infecté Permanent Immunotolérant (IPI), c'est-à-dire ayant été contaminé dans le ventre d’une mère non protégée, contagieux toute sa vie, et susceptible d’exprimer la maladie des muqueuses (diarrhée avec dépérissement, toujours fatale) ;- soit que le bovin a été au contact d’un bovin contagieux dans les semaines qui ont précédé la prise de sang. Les bovins “virémiques transitoires” deviennent à leur tour contagieux, avec des quantités de virus excrétées plus faibles, et sur une période moyenne de 4 semaines environ. La virémie transitoire peut favoriser l’expression clinique de maladies néonatales (diarrhées, pneumonies), ainsi que l’interruption des gestations de femelles non protégées (retour en chaleur décalé, avortement, malformation, veau mort-né) et la naissance d’IPI.


Que faire lors d’achat de bovin ?

Lors de l’achat d’un bovin, il est fortement recommandé de réaliser la recherche virologique BVD chez le vendeur, par une prise de sang avant la vente (voire solliciter un résultat vironégatif réalisé lors de la pose d’un bouton auriculaire à la naissance du bovin) : un résultat vironégatif lors d’un contrôle avant vente garantit définitivement que le bovin n’est pas IPI. Mais ce contrôle n’a pas vocation à dépister la totalité des bovins virémiques transitoires.Il convient donc d’assurer à ce bovin “non-IPI” un transport sans aucun mélange avec d’autres bovins issus d’autres cheptels (transport sécurisé), afin de limiter le risque de contamination  pendant le transport du bovin.

 

Et le contrôle BVD chez l’acheteur ?

C’est à éviter car :- la BVD n’est pas une maladie règlementée, et en cas de résultat positif chez l’acheteur, seule la signature préalable d’un contrat  permet la reprise du bovin ;- si le bovin est viropositif, il se trouve déjà, en l’absence de quarantaine, au contact des bovins de l’acheteur lors de la notification du résultat, avec des conséquences sanitaires et économiques parfois très lourdes chez l’acheteur ;- lors de virémie transitoire, il est difficile de déterminer si la contamination du bovin introduit s’est effectuée chez le vendeur (juste avant le départ du bovin), pendant le transport (en cas de mélange avec d’autres bovins), voire chez l’acheteur (surtout si la prise de sang est effectuée tardivement après la livraison) ! Le risque de contaminer le cheptel du vendeur par la reprise d’un bovin parti sain de chez lui et contaminé lors du transport (ou chez l’acheteur en cas de prise de sang tardive) devient alors non négligeable !

 

Pratiquement

Si l’achat de bovin est nécessaire, sollicitez un résultat vironégatif BVD de ce bovin, réalisé quelque soit l’âge du bovin (bouton auriculaire à la naissance par exemple), ou à défaut demandez à ce que le bovin soit testé chez le vendeur (virologie BVD par PCR sur tube anticoagulant). D’autres recherches complémentaires peuvent être sollicitées selon l’âge et la catégorie du bovin : sérologie néosporose pour les bovins (futurs) reproducteurs, sérologie paratuberculose pour les bovins âgés de plus de 18 mois, voire une sérologie besnoitiose pour les bovins venant du Sud de la France. Demandez conseil à votre vétérinaire traitant.Puis privilégiez un transport sécurisé de ce bovin jusqu’à votre exploitation.Concernant la BVD, lorsque le contrôle ne peut être effectué avant la vente, et/ou que le transport ne peut être sécurisé, ou lors d’achat de bovins en ateliers dérogataires, il est vivement conseillé pour l’acheteur de vacciner les reproductrices non protégées de son cheptel, avant leur mise à la reproduction.Enfin, lors de l’achat d’une femelle gestante, il est important de penser à contrôler le veau à naître : il n’est pas rare que les veaux nés de mères achetées gestantes soient des bovins IPI !

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