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Concours Charolaise : l’élevage, une passion avant tout

Le concours interdépartemental Charolais est un événement attendu avec impatience par tous les éleveurs normands. Le samedi 17 et dimanche 18 septembre se tiendra ce concours dans le cadre de la Foire Internationale de Caen au Parc des Expositions. Vincent Leroy, éleveur de Charolaise à Fourches (14), va tenter de remporter un maximum de prix en présentant une dizaine de bêtes...

© MM

Zoom sur un éleveur de Fourches (14). Vincent Leroy travaille sur la ferme familiale depuis toujours. Après ses études au Robillard, Vincent quitte sa terre normande afin de passer un BTS ACSE à Rennes. De retour à Fourches, il commence à améliorer le cheptel, grand passionné d’élevage comme il est. Vincent pose le pied sur le sol du Parc des Expositions à Caen en 2012 pour la 1ère fois. « C’est une vraie passion pour moi. J’ai toujours eu l’envie d’avoir un bon cheptel et faire une bonne sélection », explique l’agriculteur. Après avoir acheté un 1er taureau inscrit au Herd Book, Vincent a du attendre environ 5 ans avant de voir ses femelles franchir le ring. Aujourd’hui, 7 taureaux ont été achetés dans le berceau de race. Un travail qui se fait sur la durée donc, mais qui porte ses fruits et qui montre la passion qui émane de l’élevage. « Je participe aussi pour comparer mes bêtes avec celles des copains. C’est toujours intéressant de voir ce que font les autres. Ça permet de se positionner et surtout d’améliorer les choses qui ne vont pas », admet l’agriculteur.Sur la ferme, Vincent enregistre environ 70 vêlages et travaille sur 300 ha dont 80 ha d’herbe. Aucune naissance se fait par IA chez les Leroy, la reproduction se fait à 100% par saillie naturelle. Un travail méticuleux. « On essaye de séléctionner au mieux pour nos clients. Les bêtes varient en fonction de l’agriculteur. Une Charolaise typée viande aura une plus grosse carcasse que le standard. C’est pourquoi il faut réussir à mettre en avant ce que l’on veut, tout en se rapprochant du standard », explique-t-il.


La Charolaise

Le jeune paysan est un amoureux de la Charolaise. Tout d’abord, la famille Leroy a choisi cette race pour ses qualités maternelles et sa rusticité. « C’est une race qui allaite très bien. Elle possède une bonne aptitude aux vêlages. En plus de ça, elle valorise le fourrage. Ce que je cherche avant tout, c’est de l’autonomie. J’ai trouvé une race qui peut s’occuper de ses veaux sans être tout le temps derrière elle. Pour moi, ce sont de très bonnes mères. Elles sont très peu malades et la qualité des mamelles est bonne. Mon dernier critère est la fertilité. Je n’ai jamais été déçu », confie l’éleveur.À l’image de la « vache parfaite » de Vincent, Falaise, la suitée d’une de ses femelles, est l’icône type de l’élevage Leroy. «Elle a un très beau gabarit. Elle donne naissance à 1 veau tous les ans sans problème de vêlage et avec un bon IVV », raconte l’éleveur.  Falaise concourra donc, notamment pour le prix famille.


Juge et dressage

Un concours, ça se prépare. Pour cela, Vincent utilise la méthode Souvignet. C’est au sevrage que les bêtes sont attachées, du matin au soir. Elles repartent le soir et dès le lendemain, retour à la corde. Vincent les fait ensuite marcher au pas, attachées au tracteur et répète l’exercice sur 2 jours. « C’est toujours une grosse pression. On ne sait jamais ce qu’il peut se produire. Même si on pense qu’une bête a bien été dressée, vous n’êtes jamais à l’abri le jour j », annonce Vincent Leroy. C’est donc le week-end prochain que les bêtes de Vincent vont défiler.« On est jamais sur de rien non plus.  Essayer de valoriser ses animaux et convaincre l’éleveur peut être difficile. Chaque juge et éleveur ont leur avis. Certains préfèrent des bêtes se rapprochant du standard, d’autres préfèrent des vaches à viande. C’est comme ça et si on finit dernier, ça ne veut pas dire que sa bête ne plaît à personne», souligne Vincent. Rendez-vous le samedi 17 et dimanche 18 septembre à Caen.

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