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Viande bovine
Cotations “entrée abattoir gros bovins”: une refonte substantielle

FranceAgriMer dépoussière les grilles de cotations des gros bovins de boucherie ainsi que la remontée des informations depuis les abattoirs. Cette réforme est en application depuis le 24 janvier. Plus ciblées, plus fiables, plus proches de la réalité du marché, les nouvelles cotations ont été publiées le 25 janvier.

© F. Mechekour

Après plusieurs mois de discussion, la réforme des cotations, tant attendue par les éleveurs, prend forme. Les principaux changements sont calés pour les références entrée abattoir des gros bovins. Les ajustements se poursuivent encore pour les ovins, les bovins maigres et les veaux de boucherie et de 8 jours.
Les marchés en vif ne sont pas concernés par cette réforme.
Le principal objectif de cette réforme, selon FranceAgriMer est “de doter la filière d’informations reflétant précisément l’état du marché pour favoriser l’adaptation de l’offre à la demande et d’accompagner la contractualisation”.

Principaux changements
Dans le cas des gros bovins, les principaux changements sont :
• Les 10 “anciennes” régions sont refondues en simplement 4 bassins de production.). Chaque zone publie une nouvelle grille plus précise.
• Les catégories sont revues afin de mieux correspondre aux types d’animaux présents sur le marché. Elles prennent en compte le type racial : lait, mixte ou viande. Les génisses, vaches, bœufs et jeunes bovins sont cotés au 1/3 de classe. Pour certaines catégories, ces références sont affinées en fonction de l’âge, du poids et de la race. Ainsi, pour les vaches allaitantes, elles sont décomposées entre les moins et plus de 10 ans, de plus ou moins 350 kgc, pour les blondes d’Aquitaine, charolaises et limousines dans les conformations les plus représentées. Dans le cas des jeunes bovins blonds d’Aquitaine, apparaissent dans la grille les sous classes E- à U=.
• Beaucoup plus d’outils d’abattage sont partie prenante dans la remontée des prix. Le nouveau réseau comprend désormais toutes les structures qui abattent plus de 5 000 gros bovins / an contre 10 000 auparavant. Pour accorder encore plus de crédibilité au nouveau système, cette réforme prévoit la mise en place de contrôles des prix transmis par l’aval avec le cas échéant l’application de sanctions si les informations sont jugées erronées.  
• L’avenir des commissions de cotations existantes n’est pour l’instant pas encore tranché. Jusqu’alors, elles sont maintenues et donc peuvent toujours donner leurs avis sur les cotations et donc les faire évoluer. “Une fois le système définitivement calé, leur rôle sera revu et leur pouvoir d’amendement à nouveau examiné, précise FranceAgriMer. Cependant, elles conserveront leur rôle d’alerte”.

Daniel Courval (Section “Viande bovine” de la FDSEA du Calvados):

Plus de transparence au service des éleveurs

Quel est le point de départ de cette réforme ?
Daniel Courval. Il y a un peu plus d’un an, les cours de la viande étaient au plus bas entraînant un profond désarroi chez les éleveurs. La FNB (Fédération Nationale Bovine) a donc décidé de s’impliquer sur le dossier “cotation” pour obtenir une réforme.

Avec quels objectifs ?
Aboutir à plus de transparence au service d’éleveurs qui se trouvent bien seuls chez eux face à l’acheteur.

Quels sont les grands changements ?
Les cotations sont désormais basées sur 4 bassins contre 10 auparavant. Pour le Grand Ouest, ce bassin regroupe la Bretagne, les Pays de Loire et la Normandie. Autre évolution majeure, elles prennent en compte les spécificités de certaines races.

En quoi ce nouveau  dispositif est-il plus transparent ?
Grâce à la loi du plus grand nombre. Auparavant, les informations remontaient des abattoirs à plus de 5 000 t/an. La barre a été ramenée à plus de 5 000 bovins/an. Ce qui est important en race à viande, c’est là qu’on péchait. Aujourd’hui, des opérateurs à 2 000/2 500 t/an abondent la base de données.  Au final, quand je constate par exemple que la cotation de la vache O= est basée sur un effectif de 2 500 animaux, on peut affirmer qu’elle reflète la réalité du terrain.

Encore faut-il s’assurer de la véracité des chiffres ?
FranceAgriMer s’est doté des moyens de contrôles et de vérifications à ce niveau.

Comment faut-il interpréter les chiffres communiqués ?
Il s’agit de prix entrée abattoir. Grosso modo, il faut enlever 7 à 10 cts/kg de frais d’approche.

Les arguments des acheteurs vont-ils évoluer ?
Ils ne pourront plus en tous cas se retrancher derrière des discours de type “la Turquie a fermé ses frontières”, “ les frigos sont pleins”... Nous connaissons désormais le nombre et le poids moyen, catégorie par catégorie, des animaux abattus chaque semaine.

Pas de bug concernant les deux premières cotations ?
Quelques couacs ici ou là avec l’entrée en lice de nouveaux abattoirs mais rien de rédhibitoire. Par contre, nous allons réaliser un travail d’information auprès des éleveurs qui le souhaitent pour bien comprendre cette nouvelle grille.

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