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Interview
Daniel Prieur : “de la valeur ajoutée dans l’organisation collective”

Le secrétaire général adjoint de la FNSEA était l’invité des travaux de la FDSEA de l’Orne. Il a balayé l’actualité agricole de gauche à droite. Extraits.

© TG
B et circuits courts. “Il n’y a pas de tabous à la FNSEA. A partir du moment où l’on est professionnel et qu’on en tire un revenu, agriculture biologique et circuits courts ont toute leur place. L’essentiel est de ne pas fabriquer des marottes. Il faut assurer le lendemain et le surlendemain”.
Allemagne. “L’Allemagne sait utiliser le second pilier. Elle a réussi sa méthanisation et produit de la chaleur qui ne lui coûte rien. Elle a également défiscalisé l’emploi agricole ce qui la rend compétitive.”
Budget PAC. “On se bat pour garder un budget PAC et nous ne sommes pas seuls. Dacian Ciolos aussi ainsi que les parlementaires européens qui sont désormais codécisionnaires. On travaille avec tous ceux qui font preuve de bon sens : Joseph Daul, Michel Barnier, Stéphane Le Foll...”.
Contractualisation.On se bat comme des chiens pour que notre organisation soit collective. C’est là qu’est la valeur ajoutée. Il ne faut pas laisser toutes les cartes entre les mains de Lactalis. Nos productions ne sont pas que des minerais. Il faut aller vers des OP commerciales pour organiser et consolider les filières”.
Convergence.Il faut de la progressivité dans la convergence des aides et se fixer 2020 comme objectif et non pas 2015. Sur ce sujet, une idée est entrain de germer : tenir compte des actifs. Faut-il accorder le même niveau de DPU à ceux qui ont joué l’agrandissement par rapport à ceux qui ont joué la carte de l’installation ?”
Décroissance.La décroissance ne va pas sauver le monde. C’est de croissance durable dont nous avons besoin”.
Engagement. “L’agriculture est forte d’engagements dans le syndicalisme et l’économie. Ce n’est pas antagoniste. La seule vraie campagne, c’est votre capacité à mouiller la chemise”.
Environnement.C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Nous nous interrogeons sur la conception voulue de la société de demain. Stop à cette stratégie du toujours plus. Arrêtons d’empiler les contraintes et commençons par digérer ce que l’on nous a déjà imposé”. 
Interprofession. “On donne aux interprofessions la possibilité d’interroger les minoritaires par rapport à leur entrée mais nos interprofessions doivent rester de droit privé. On a besoin de pouvoir travailler dans la transparence et la légitimité pour pouvoir avancer dans le concret”.
Présidentielle. “La FNSEA a reçu au SIA la quasi totalité des candidats à la présidentielle. Il n’y a que M. Mélenchon qui n’a pas voulu pénétrer sur notre stand et Mme Le Pen avec qui la conversation a été écourtée après qu’elle eut affirmé que si tout allait mal, c’était à cause de l’Europe”.
Régionalisation.250 e/ha pour quelqu’un qui produit du Moët et Chandon, ça ne va pas donner grand chose. Même constat avec les légumiers qui ont plus besoin d’organisation de marché que de quelques euros à l’hectare”.
Xavier Beulin et l’ouverture des interprofessions
Le 15 mars, lors du congrès de la FNPL à Verdun, Xavier Beulin a jugé que l’ouverture des interprofessions allait permettre de trouver un cadre “plus mature” dans les discussions entre syndicats. Tandis qu’une poignée d’agriculteurs affiliés à la Confédération paysanne manifestait à l’extérieur de la salle où se tenait le congrès, Xavier Beulin a opposé les syndicats minoritaires “qui hurlent et ont des propos populistes et poujadistes”, à “l’attitude responsable de la FNSEA”. Et bien que cette ouverture permette “d’asseoir les revendications” de l’interprofession, il ne faut pas y voir “une attitude opportuniste”, a assuré Xavier Beulin. Olivier Borel s’est également exprimé sur le sujet. “Venir à l’interprofession, c’est être responsable et assumer les décisions que l’on prend”, a-t-il insisté. “Accepter aussi de mettre les mains dans le cambouis”, a rebondi Daniel Prieur.
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