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Alain Lebaudy, président de l’association Fourrages 14
Dans le Calvados : opération paille terminée !

Dans le Calvados, 34 éleveurs ont bénéficié de l’opération solidarité paille. Initiée par la FDSEA 14 et les Jeunes Agriculteurs, via leur association Fourrages 14, l’action s’est achevée mardi et mercredi. Les 11 derniers camions sont arrivés dans les fermes du Calvados. Au total 80 voyages ont été effectués.

Votre sentiment sur cette opération paille.
Alain Lebeaudy : Je suis content que cette opération se termine. Nous avons finalisé les derniers voyages. Mardi, les 11 derniers camions sont arrivés dans le Calvados. Pour le côté transport, l’opération paille est terminée.

Le transport était l’aspect le plus délicat à organiser ?
Oh, nous avons aussi eu beaucoup de difficultés pour faire réaliser le travail de pressage, de mise en bout de champ et de chargement. D’un point de vue météo, la période de moisson n’était pas évidente à gérer. Il fallait jongler entre les moissons, les agriculteurs pressés de libérer leurs terres pour les colzas et la disponibilité des entrepreneurs. Surtout que deux fois, on nous a laissé tomber. Au final, un entrepreneur consciencieux a achevé le travail. Car il a plu. Donc les andains ont été retournés une ou deux fois.

Dans ces conditions, quid de la qualité des pailles ?
Globalement, les pailles sont bonnes. Malheureusement, quelques balles de dessus de pile ont pu être mouillées.  Nous ferons un geste pour les agriculteurs qui recevraient de mauvaises balles. Il s’agit d’une opération de solidarité. Nous la basons sur l’honnêteté et la confiance de tous. D’ailleurs j’en profite pour remercier les agriculteurs pour leur compréhension.

Au final, quelle est l’origine des pailles fournies dans le Calvados ?
En ce qui concerne la FDSEA 14 et son association Fourrages 14, les pailles sont issues du Val-d’Oise. Au départ, nous étions en contact avec l’Eure. Mais au final, leurs surfaces n’étaient pas suffisantes.
À mesure que la météo s’est améliorée, des céréaliers ne se sont-ils pas retrouvés avec des andains abandonnés sur leurs parcelles ?
Pour ce qui nous concerne, toutes les pailles retenues ont été enlevées. L’association Fourrages 14 a tenu sa parole et payé ses factures. À ce jour, tout est bottelé et rapatrié dans le Calvados. C’est aussi l’intérêt d’une vraie contractualisation.

Quels volumes ont été transportés ?
Nous avions retenu 400 hectares pour environ 1200 tonnes de paille. Les livraisons ont été terminées mardi soir.

Xavier Belin était dans l’Orne vendredi (lire page 2). Le président de la FNSEA a indiqué : « des volumes à transporter. Ça va encore être très long. Peut-être jusqu’à la fin de l’année ». Le Calvados a déjà terminé. Pourquoi votre opération a-t-elle été aussi rapide ?
Les volumes traités par les différentes régions ne sont pas les mêmes. Avec 1200 tonnes, nous faisons figure de petit soldat à l’échelle de cette opération nationale de solidarité. La Manche en a par exemple pris 11 ou 12 000 tonnes. Les départements du Sud en ont réservé encore plus. Le risque est maintenant que la paille se détériore avec le temps.

Votre opération s’achève. Que va devenir votre association Fourrages 14 ?
Elle pourrait s’adresser à d’autres aliments que la paille. L’association peut être réactivée si les besoins s’en font sentir.

Dernier point non-négligeable : le prix. Quel montant devront débourser les agriculteurs pour leur paille ?
Nous avions annoncé moins de 100 €/tonne. Nous nous y tiendrons. Le montant exact reste cependant à finaliser.


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