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Grandes cultures
De la sole linière au menu des emblavements 2007/2008

L’envolée des cours du blé menace la linière bas-normande. Mais baisser la garde sur la culture du lin serait une erreur stratégique, estime-t-on du côté de Villons-les-Buissons et Cagny.

Surtout ne pas rater le train de la mode 2009 ! Du côté de l’industrie textile, la fibre de lin a le vent en poupe et ce n’est pas un hasard. L’interprofession récolte aujourd’hui ce qu’elle a mis plusieurs années à semer.
Raison pour laquelle il serait dommage que, l’an prochain, la filière se heurte à un risque de rupture d’approvisionnement. Du côté des deux coopératives calvadosiennes et de leur président, Henri Pomikal et Philippe Pagny, on partage la même analyse : “il faut préserver le potentiel” et ne pas se faire endormir pas le champ des sirènes du “rendu Rouen” ou de la “bourse de Chicago”.

Année moyenne sans être catastrophique
Certes, la récolte lin 2007, quantitativement et qualitativement, ne restera pas dans les annales. 17 balles à l’hectare en 2005, 14,5 en 2006 et 9 en 2007 selon les prévisions à l’échelon national. Mais la Basse-Normandie s’en sortirait mieux avec une fourchette de 10 à 12 balles/ha. Sont compris dans ce calcul, les quelques 200 ha qui n’ont pas été récoltés ou qui ont été enroulés mais ne seront pas teillés pour des raisons économiques. Au bilan, la récolte 2007 pourrait ne reculer que d’à peine 10 % par rapport à 2006. Les céréales ne font pas mieux.
La qualité est en baisse aussi mais rien de rédhibitoire, estiment les professionnels. A l’instar des céréales, il faudra échantillonner, trier et alloter plus qu’à l’accoutumée, c’est tout. Quant aux Chinois, ils sont passés maîtres depuis longtemps dans l’art de l’assemblage et sauront exploiter au mieux ce cru 2007.

Une recette 2007 à ne pas sous-estimer
Les comptes 2007 sont donc loin d’être arrêtés. Les cours s’emballent (plus 30 centimes en une semaine à la mi-septembre) du fait de certains mouvements spéculatifs par peur de manquer de matière en juin 2008. Mais attention aux retours de gaz-oil. Si les prix s’envolent trop haut, l’industrie chinoise pourrait se tourner vers le ramie et plomber durablement la filière. Le marché a donc besoin de se stabiliser et les chaînes de teillage vont devoir ajuster leur cadence.
La demande en sous-produits se tient aussi avec un cours des anas qui a pris 50 à 70 centimes. “Des lots qui étaient limite pourraient ainsi redevenir rémunérateurs.” La messe n’est donc pas dite. La culture de lin ne doit pas devenir le vilain petit canard d’un été 2007 complètement pourri. “D’autant plus que cette culture est une excellente tête d’assolement et que, environnementalement, elle trouve parfaitement sa place dans le cadre d’une politique d’agriculture durable”, insiste Phillipe Pagny.  
Quant à l’incertitude du marché, “grâce à notre système coopératif,  à la péréquation, à la politique de stockage, au report de la récolte (...), le résultat final de la récolte 2006 pourra bénéficier de la hausse des cours et du manque de matière de la récolte 2007”, rassure Henri Pomikal.
Th. Guillemot

Année moyenne sans être catastrophique
Certes, la récolte lin 2007, quantitativement et qualitativement, ne restera pas dans les annales. 17 balles à l’hectare en 2005, 14,5 en 2006 et 9 en 2007 selon les prévisions à l’échelon national. Mais la Basse-Normandie s’en sortirait mieux avec une fourchette de 10 à 12 balles/ha. Sont compris dans ce calcul, les quelques 200 ha qui n’ont pas été récoltés ou qui ont été enroulés mais ne seront pas teillés pour des raisons économiques. Au bilan, la récolte 2007 pourrait ne reculer que d’à peine 10 % par rapport à 2006. Les céréales ne font pas mieux.
La qualité est en baisse aussi mais rien de rédhibitoire, estiment les professionnels. A l’instar des céréales, il faudra échantillonner, trier et alloter plus qu’à l’accoutumée, c’est tout. Quant aux Chinois, ils sont passés maîtres depuis longtemps dans l’art de l’assemblage et sauront exploiter au mieux ce cru 2007.Une recette 2007 à ne pas sous-estimer
Les comptes 2007 sont donc loin d’être arrêtés. Les cours s’emballent (plus 30 centimes en une semaine à la mi-septembre) du fait de certains mouvements spéculatifs mais attention aux retours de gaz-oil. Si les prix s’envolent trop haut, l’industrie chinoise pourrait se tourner vers le ramie et plomber durablement la filière. Le marché a donc besoin de se stabiliser et les chaînes de teillage vont devoir ajuster leur cadence.
La demande en sous-produits se tient aussi avec un cours des anas qui a pris 50 à 70 centimes. “Des lots qui étaient limite pourraient ainsi redevenir rémunérateurs.” La messe n’est donc pas dite. La culture de lin ne doit pas devenir le vilain petit canard d’un été 2007 complètement pourri. “D’autant plus que cette culture est une excellente tête d’assolement et que, environnementalement, elle trouve parfaitement sa place dans le cadre d’une politique d’agriculture durable”, insiste Phillipe Pagny.  Quant à l’incertitude du marché, “notre système coopératif avec péréquation fait qu’un lin, à qualité identique, vendu en janvier ou en novembre, sera payé le même prix”, rassure Henri Pomikal.
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