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Cultivons autrement
De l’énergie à revendre !

Le 26 juin prochain, le GAEC Meillink ouvrira les portes de son exploitation dans le cadre de l’opération Cultivons autrement. Rendez-vous à Croisilles de 10 h à 17 h. La ferme a investi dans une unité de méthanisation en 2012.

© VM

Rita, Jan et Gerrit Meilink ont réfléchi longuement leur projet avant de devenir producteur d’énergie. Leur unité de méthanisation a finalement débuté sa carrière en septembre 2012. La diversification impacte l’activité laitière puisqu’elle permettra de réduire le maïs au profit du foin. L’installation affiche une puissance de 250 KW. De quoi fournir en électricité 570 maisons. Montant de l’investissement : 2,4 millions d’euros subventionnés à hauteur de 24 % (1). 

Electricité et prestation
de service pour la chaleur
Au delà de l’unité de méthanisation, la famille Meilink a planché sur la valorisation de la chaleur. Cette dernière permet de bénéficier d’un meilleur tarif de rachat de l’électricité. Le biogaz alimente une génératrice d’électricité. Le rendement global moyen d’un module de cogénération atteint 80 à 90 % (électrique + thermique). L’unité de méthanisation représente presque une double diversification avec d’un côté la production d’énergie et de l’autre l’utilisation de la chaleur. Jan Meilink est ainsi devenu “sécheur”.
L’exploitation agricole propose ainsi des prestations de services. Elle sèche ainsi les copeaux de bois d’agriculteurs et de collectivités ou les bûches d’un marchand de bois.

Dans un système global
L’investissement influence le système global de l’exploitation et crée une plus-value pour l’élevage laitier. La famille Meilink a choisi de sécher son foin. Avec l’unité de méthanisation et un système de récupération de chaleur solaire dans la toiture, le séchage permet d’accélérer le débit de chantier. L’air pulsé peut atteindre 43 C° (voire au dessus de 50 C° pour d’autres matières comme le bois) “Plus le séchage est rapide, meilleure est la qualité. C’est vrai pour le foin comme pour les plaquettes de bois”, assure Jan Meilink. Les analyses réalisées confirment le discours de l’éleveur : 200 g de cellulose brute et 180 g de matière azotée totale, pour un ray grass anglais avec un peu de trèfle blanc fauché le 3 mai. Cela conduit à des valeurs de 0,99 UFL, 120 PDIN et 109 PDIE. “L'analyse de la première récolte rentrée dans le séchoir montre des valeurs exceptionnelles pour un foin. ce niveau n'avait jamais été relevé en Normandie pour une première coupe de foin. D'autre part ce foin est peu encombrant et sera donc très bien consommé. Ces valeurs offrent donc un bon potentiel laitier avec des économies de concentré en perspective. Cette première analyse confirme les objectifs recherchés par M. Meilink”, estime Jean-Jacques Beauchamp, responsable du service élevage de la Chambre d’agriculture du Calvados. 

La ration évolue
Avec l’arrivée de l’unité de méthanisation, la ration des vaches laitières a donc évolué. Pour ses 150 animaux, la SCL Kiko cultivait 50 hectares de maïs.  Cet assolement tombera à 25 ou 30 hectares dans les prochains mois. Le foin sera stocké à 50 % de matière sèche. En 72 heures, ce produit grimpera à 87 % de matière sèche. “Nous limiterons ainsi l’achat de concentrés avec ce foin dont la richesse est préservée”, souligne Jan Meilink. L’agriculteur s’est inspiré d’un collégue Autrichien. “C’est lui qui m’a donné l’idée du séchage. Sur une ferme bio et grâce à un super foin, ses vaches produisent 9000 kg avec 650 kg d’aliments concentrés. Sur notre ferme, nous sommes à 1650 kg. Nous avons encore une marge de progression”. 
V.M
(1) Partenaires : DRAAF de Basse-Normandie, ADEME, Conseil Général du Calvados, Conseil Régional de Basse -Normandie. Les projets de la Sarl Kiko-Energy ont été financés par le Crédit Mutuel de Basse-Normandie.

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