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Traite
De l’installation classique au robot de traite

Le contrôle CERTITRAITE®.

Le contrôle CERTITRAITE® a pour objectif de vérifier l’aptitude initiale d’une installation de traite mécanique ; il garantit qu’elle a été montée et fonctionne conformément aux principales normes NF ISO concernant le matériel de traite.

CERTITRAITE® : un contrôle à la mise en service pour garantir la conformité de conception et de montage de votre installation de traite nouvelle ou rénovée
Les installations de traite sont constituées de nombreux composants assemblés en élevage par un installateur dans des conditions nécessitant parfois des adaptations. Chaque installation est donc particulière et, malgré le sérieux et la compétence des monteurs, il n'est pas étonnant de constater quelques anomalies de montage. Sur les installations robotisées, les résultas des contrôles CERTITRAITE® montrent que des problèmes similaires existent. Or, le moindre défaut de conception, de montage ou de réglage peut entraîner des problèmes de qualité du lait, une moindre performance ou des difficultés à l'utilisation de la machine. Pour remédier à ces inconvénients, tous les installateurs de la région se sont engagés dans la démarche CERTITRAITE® par une convention signée avec les maîtres d'œuvre normands.Par cette convention, les installateurs doivent soumettre toutes leurs nouvelles installations : neuves, d'occasion ou rénovées au contrôle CERTITRAITE®. En Normandie, le coût du contrôle est partagé entre l'installateur et l'éleveur.

CERTITRAITE® : un contrôle complet de l’installation de traite par un agent indépendant
Le contrôle CERTITRAITE® est réalisé par un agent indépendant de l’installateur. Il s’agit d’un conseiller de l’organisme professionnel agricole qui encadre les contrôles OPTITRAITE® (la Chambre d’agriculture dans la Manche, le Calvados, la Seine-Maritime et l’Eure, et Orne Conseil Elevage dans l’Orne).Le contrôle CERTITRAITE® s’appuie sur un référentiel national fondé sur les normes NF ISO 5707 et validé par le COFIT (Comité français interprofessionnel pour les techniques de production du lait). Il comprend trois parties : la première concerne les règles de montage auxquelles doivent répondre les installations de traite, la seconde indique les performances de fonctionnement et la troisième permet de vérifier l’efficacité du nettoyage de l’installation. Le référentiel précise également la nature des informations qui doivent être fournies à l’utilisateur, notamment tous les réglages de bases réalisés par l’installateur.Les contrôles des performances de fonctionnement concernent les niveaux de vide, les débits et réserve, le fonctionnement des faisceaux trayeurs et des pulsateurs.Le contrôle du nettoyage est réalisé systématiquement, il permet de vérifier le bon montage des équipements, la conception du circuit  et les paramètres de lavage : températures, durée, quantité d’eau et concentration de produit.Etat des lieux des nouvelles installations en Basse-Normandie
En 2012, 245 contrôles CERTITRAITE® ont été effectués : 138 concernaient des machines neuves, 50 des occasions et 57 des installations rénovées.Sur l’ensemble des contrôles CERTITRAITE® réalisés, les installations en épi classique 30° représentent près de 37 % des machines, mais seulement 19 % de ces installations étaient des neuves (tableau 1). Les salles de traite en épi à 50-60° et les TPA représentent à elles deux 20 % des machines contrôlées. Les 8 manèges sont tous des installations neuves. A noter également, 15 installations montées en simple équipement, ligne haute (ou intermédiaire), cela concerne des installations épi classique, epi 50°-60° ou des TPA.Les robots sont les plus représentés parmi les installations neuves (55 % des contrôle CERTITRAITE®; on observe également le développement du marché de l’occasion pour cette catégorie (22 % des contrôles réalisés). Sur les 97 robots contrôlés, 44 étaient des monostalles, 51 des doubles stalles et 2 des triples stalles, soit 152 stalles au total.

CERTITRAITE® : un contrôle pleinement justifié
A l’issue du contrôle CERTITRAITE®, on estime que l’installation peut bénéficier :
- d’une conformité initiale si aucune modification n’a été nécessaire ;
- d’une conformité après intervention si les modifications nécessaires sont faites pendant le contrôle ;
- d’une non conformité en fin de contrôle. Dans ce cas, l’installation devra faire l’objet d’une contre-visite ultérieure après modifications réalisées par l’installateur. A l’issue de cette contre-visite, l’installation sera jugée conforme ou définitivement non conforme.Sur l'ensemble des contrôles CERTITRAITE® réalisés en 2012, 32 % des installations ont pu bénéficier du certificat CERTITRAITE® sans aucune intervention, avec des disparités importantes selon le type de machine (62 sur 138 pour les neuves, 11 sur 50 pour les occasions et 6 sur 57 pour les rénovées).A l'issue du contrôle et après des modifications éventuelles, près de 76 % des installations ont été jugées conformes au référentiel (86 % pour les installations neuves) et le certificat CERTITRAITE® a pu être délivré. Pour les autres, une contre-visite est nécessaire.Dans quelques cas, des installations peuvent être déclarées non conformes au référentiel CERTITRAITE®. Ce sont en grande majorité des installations rénovées, pour lesquelles la partie ancienne, non concernée par la rénovation, n'est plus conforme aux normes en vigueur.Le nombre de défauts constatés par installation est plus important sur les occasions et les rénovées avec respectivement 1,8 et 3 défauts par installation, contre en moyenne 1,3 défaut sur les installations neuves (graphique 1).Les anomalies les plus fréquentes sont les problèmes sur le système de vide, notamment des fuites et des problèmes de régulation, les pentes de lactoduc doivent être parfois corrigées. Des défauts de nettoyage sont également trop souvent constatés, avec des températures d'eau chaude insuffisantes en fin de cycle de lavage. Ces anomalies de nettoyage sont beaucoup plus fréquentes sur les installations occasions ou rénovées. Le système de nettoyage doit évoluer en même temps que l'installation.Les résultats des contrôles CERTITRAITE® sur les robots
Le bilan des contrôles CERTITRAITE® réalisés sur les robots en Basse-Normandie en 2012 montre que seulement 50 % des installations ont pu bénéficier du certificat CERTITRAITE® sans aucune intervention.A l'issue du contrôle et après des modifications éventuelles, 90 % des installations robotisées ont été jugées conformes au référentiel CERTITRAITE®. Pour le reste (10 % des installations), le certificat CERTITRAITE® ne pourra être délivré que lorsque les modifications demandées auront été réalisées.Les anomalies les plus fréquentes concernent le réglage du niveau de vide, notamment quand on constate une différence de réglage entre 2 stalles. On relève également des défauts sur les paramètres de régulation du vide. Les contrôles du nettoyage sur les robots ont mis en évidence des problèmes fréquents de concentration en détergent.

Le contrôle des déposes automatiques : un complément indispensable à CERTITRAITE® 
Un mauvais fonctionnement du système de décrochage automatique peut avoir des conséquences graves sur l’état sanitaire des mamelles. Selon les cas, il peut y avoir de la surtraite, des traites incomplètes ou des écarts importants entre les postes d’une installation. Cette situation entraînera pour une vache, des conditions de traite différentes à chaque passage qui seront un facteur de risque très important de mammite ou de numérations cellulaires élevées.Trois paramètres sont mesurés pour vérifier l’homogénéité du réglage :
- la temporisation initiale pour éviter les déposes prématurées en début de traite ;
- la durée de dépose pour contrôler l’homogénéité des débits de fin de traite de tous les postes ;
- le niveau de vide résiduel dans la griffe pour une dépose en douceur.Les contrôles des déposes automatiques réalisés dans le cadre des contrôles CERTITRAITE® dans la Manche ont montré que près de 2 installations sur 3 présentaient un ou plusieurs postes avec des différences importantes de durée du cycle de déposes (+ ou - 20 secondes par rapport au réglage de l’installation), après réglage, 98 % des installations avaient un réglage homogène. Les 39 contrôles ont permis de mesurer la durée du cycle de dépose de 504 postes de traite. Des problèmes d’homogénéité des seuils de déposes ont été constatés sur 18 % des postes. Après intervention, 99 % des postes ne présentaient pas défaut.CERTITRAITE® en Basse-Normandie : mode d'emploi
- L’installateur propose CERTITRAITE® et le contrôle des déposes automatiques (si l’installation en est équipée) à l'éleveur au plus tard à la mise en service de la machine.
- Il établit la fiche navette avec l'éleveur et la transmet au conseiller traite de la Chambre d'Agriculture 14 ou 50 ou Orne Conseil Elevage au plus tard 15 jours après la mise en service.
- La Chambre d'Agriculture ou Orne Conseil Elevage  réalise le contrôle CERTITRAITE® dans les 8 semaines suivant la réception de la fiche navette, en présence de l'installateur.Le certificat CERTITRAITE® est délivré à l'issue du contrôle si aucune anomalie n'est constatée ou après l'intervention de l'installateur si cela est nécessaire.
- Si le certificat CERTITRAITE® ne peut pas être délivré le jour du contrôle, une contre-visite sera nécessaire pour son attribution.

Vos contacts en Normandie
- Chambre d'Agriculture du Calvados
Agnès LEBEHOT - 02 31 70 25 26 a.lebehot.chambagri.fr
- Chambre d'Agriculture de la Manche
Jean-François GAULE - 02 33 95 46 01 jfgaule@manche.chambagri.fr
- Denis LECLER - 02 33 79 41 73 dlecler@manche.chambagri.fr
- Orne Conseil Elevage
Yoann  DURAND - 02 14 22 00 94 yoann.durand@orne-conseil-elevage.fr
Patrice GUILLET - 02 14 22 00 94 patrice.guillet@orne-conseil-elevage.fr
Jérémie PIEL - 02 14 22 00 94 jeremie.piel@orne-conseil-elevage fr
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