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Race Normande : présentation de mères à taureaux
De multiples atouts pour les éleveurs

Grosse journée à Lessay, la semaine dernière, avec la présentation du schéma de sélection, mais aussi de mères potentielles à taureaux.

Sharon, fille de Hollydays x Girophare x Delgado au Gaec Calipel- Lecapelain à Contrières qui a fait une très forte impression par son niveau de production élevé, sa capacité et l’extraordinaire solidité dégagée.
Sharon, fille de Hollydays x Girophare x Delgado au Gaec Calipel- Lecapelain à Contrières qui a fait une très forte impression par son niveau de production élevé, sa capacité et l’extraordinaire solidité dégagée.
© DR
Quelle normande en 2007 par rapport à il y a 20 ans ? et demain ?C’est pour répondre à cette question que se sont réuni, dernièrement à Lessay, l’Association des éleveurs normands de la Manche avec Amélis et le G.N.A. pour présenter 20 ans de progrès génétique et les perspectives à attendre pour les prochaines années. Plus de 20 ans de progrès Une normande adulte produit aujourd’hui 7200 kg de lait par an avec une qualité protéique très élevée de 34,6 g./l, c’est +1700 litres et +1,7 points de TP de plus qu’il y a 20 ans, et en très grosse partie grâce au progrès génétique. “Et ce n’est pas fini” souligne Jean-Christophe Boittin, chef de produit race normande à Amélis/Agire. “Nous attendons au moins la même courbe de progrès pour ces 10 prochaines années, sans compter que les plus jeunes éleveurs exploitent davantage le potentiel de leur vache que leurs aînés en fin d’activité : le progrès au contrôle laitier est encore plus important que le progrès sur le plan génétique. Les normandes de 2015 dépasseront à n’en pas douter les 8000 kg en lactation adulte”. Effectivement, les enjeux de l’amélioration génétique sont de répondre à l’ensemble des attentes des éleveurs pour améliorer le plus possible le revenu et les conditions de vie. “Les éleveurs recherchent une normande toujours plus économiquement rentable, adaptée au systèmes de demain, tout en conservant ses qualités originales”, comme le rappelle Jérôme Béchu, directeur du G.N.A. et de l’Upra Normande. En effet, le progrès est réalisé depuis 10 ans non seulement sur la quantité et la qualité du lait, mais également de manière très importante sur les mamelles (+0,8), les aplombs (+0,6), le format (+0,7) , tout en conservant la musculature (+0,1) qui caractérise la normande. De même, le potentiel de longévité s’est fortement accrû (+0,9, soit potentiellement une demi-lactation de plus par vache), ainsi que la vitesse de traite, alors que le taux de cellules et la fertilité ont été maintenus.20 ans de progrès à venir “Et demain ?” lance Jérôme Béchu. “La courbe de progrès est forte, mais nous pouvons déjà réfléchir à ce que nous souhaitons faire évoluer encore davantage pour la prochaine décennie : augmenter encore plus vote le progrès en quantité de lait ? Accélerer la pression de sélection sur les aplombs ? Travailler encore davantage sur la résistance aux mammites et la motinatalité avec un nouvel index plus précis ?” Autant de pistes de progrès qui ont suscité des débats constructifs entre les éleveurs normands nombreux à débattre de leurs attentes pour être encore plus compétitifs dans un paysage agricole en mouvement. “Nous distinguons différentes stratégies d’éleveurs grâce à des enquêtes menées avec l’E.S.A. d’Angers auprès des adhérents Amélis”, explique Jean-Christophe Boittin : - des éleveurs qui veulent intensifier leur production avec des laitières entre 8000 et 10 000 kg, avec une part accrûe de maïs dans la ration, - d’autres qui recherchent des vaches “sans souci” avec de bonnes production de 7000 à 8000 kg, une bonne valeur ajoutée avec le TP et surtout des vaches solides, résistantes, économiques, adaptées à une conduite en grands troupeaux valorisant les pâturages. - Enfin, un dernier groupe d’éleveurs, un peu plus agés, veulent des vaches de 6500 à 7500, avec un bon format pour un co-produit viande important. “Si ces stratégies d’exploitation sont différentes, la vache idéale de ces éleveurs convergent vers de nombreux points communs en terme de progrès génétique attendu sur la quantité de lait, les mamelles, les aplombs, le format et la capacité, tout en maintenant les grandes qualités de valeur ajoutée protéïne, de musculature, de fertilité”. Schéma d’orientation Un des atouts en normande est un schéma de sélection unique orienté grâce au “fil rouge” de l’amélioration de la rentabilité des élevages, et optimisé grâce à la gestion commune de ce schéma au sein du G.NA. Par contre grâce à la diversité existant au sein de la race, les taureaux mis en service, tous issus de cette ligne de conduite “rentabilité”, mais ayant des profils variés permettant de répondre aux différentes orientations des éleveurs ainsi qu’aux accouplements de vaches avec des caractéristiques diverses. Cette rentabilité globale liée à cette diversité étaient mise en scène l’après midi à travers la présentation de 15 femelles de très haut niveau génétique, mères potentielles de taureaux, suivi de très près par les techniciens normands d’Amélis et du G.N.A.. Les 15 femelles présentées issues de la Manche, provenant de 12 élevages et 11 pères différents, ont impressionné une assistance de connaisseurs autant par le potentiel de production présenté, que par les qualités morphologiques que ces femelles présentaient. Chose moins visible, l’essentiel reste le potentiel génétique qu’elles représentent par leurs index, potentiel qu’elles pourront transmettre à leur descendance et pour certaines d’entre elles, à l’ensemble des troupeaux par de futurs fils révélés très améliorateurs après l’épreuve du testage en ferme.
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