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Dégâts de nuisibles : "nous devons encourager les chasseurs"

A Pont-Farcy, Thierry Hue a retrouvé un veau totalement dépecé. De l'animal, il ne reste que la tête et la colonne vertébrale. Des renards semblent à l'origine de l'attaque. Comme d'autres fermes, l'exploitation subit également la prolifération des corbeaux, des blaireaux ou des sangliers.

Thierry Hue. "Il ne faut pas taire le problème. Sur le terrain, la société de chasse fait du bon boulot. Il faut l'encourager pour préserver un équilibre. Mais, elle est aussi freinée par les contraintes administratives. Nous avons besoin des chasseurs. Cependant, ils ne sont pas aidés par la réglementation. Aujourd'hui, je montre ces dégâts, car les associations de défense de l'environnement doivent comprendre les problèmes créés par le développement des nuisibles. Je comprends le ras-le-bol des éleveurs de moutons lorsque leurs animaux sont attaqués par des loups".

Un travail propre
L'agriculteur a découvert les restes d'un veau lundi matin, dans un champ jouxtant sa ferme. Les renards n'ont presque rien laissé. Les nuisibles ont soigneusement détaché la tête. Ils ont également dévoré la langue et les oreilles. Les renards doivent être repus. Du corps du veau, l' éleveur n'a retrouvé la trace que de la colonne vertébrale. "On peut voir qu'ils ont même commencé à dévorer les côtes. Ils n'ont vraiment rien laissé. Le travail est propre, il s'agit certainement de l'oeuvre de plusieurs renards. Ils ont visiblement emporté les cuisses et les épaules", estime Thierry Hue. Pour sa déclaration de veau mort-né, l'éleveur ne sait donc pas quel sexe  déclarer !

Multiplication des dégâts
Ces dernières années, les dégâts liés aux nuisibles se sont multipliés. "Nous avons eu le même problème l'année dernière. Mais, le travail
n'était pas aussi propre".  Les renards prennent de l'assurance, jusqu'à aller dans la stabulation pour y mourir. "Les fermes sont de plus en plus isolées. Par le passé, les campagnes comptaient plus d'agriculteurs et plus de chasseurs. Il y avait une forme de régulation", regrette Thierry Hue. 
Pour les prochains vêlages, l'agriculteur ne dormira pas tranquille. "Les renards sentent les vêlages. Et dans les alentours, ils ont de nom-breux endroits pour se cacher".

Des corbeaux omniprésents
L'éleveur ne craint pas uniquement les renards. Le secteur compte son lot de sanglier. "Nous avons aussi des chevreuils. Si je sème mon blé, je
re-trouve des traces de leur passage le lendemain".
Concernant les corbeaux, Thierry Hue a partiellement trouvé la solution. Il protège ses silos de maïs avec des filets. Au moindre oubli, la sanction s'avère immédiate. "Les bâches sont alors criblées de trous. Des fermes voisines ont investi dans des canons pour les effaroucher. Le problème est simplement déplacé". A travers ce témoignage, de nombreux éleveurs devraient se reconnaître.

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