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Claude Bossard, directeur de la cidrerie Val de Vire
Dépoussiérer l’image du cidre

Certes, les conditions climatiques de l’été dernier ne sont pas étrangères à la baisse de consommation du cidre en France.  Mais le sale temps n’explique pas tout . Le cidre doit prendre un coup de jeune pour justement les séduire. Explication d’un cidrier convaincu.

“Les ventes de cidre en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) en France restent très confidentielles : moins de 1 %. Il faut donc sortir des sentiers battus pour faire passer le consommateur d’un statut de sympathisant ponctuel à celui de consommateur régulier et récurrent”.
“Les ventes de cidre en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) en France restent très confidentielles : moins de 1 %. Il faut donc sortir des sentiers battus pour faire passer le consommateur d’un statut de sympathisant ponctuel à celui de consommateur régulier et récurrent”.
© TG

Pour une entreprise comme la vôtre, une médaille à un concours, ça représente quoi ?
Commercialement, c’est presque notre seule arme. Nous ne disposons pas de gros moyens budgétaires pour communiquer. Etre médaillé, c’est donc disposer d’un sésame qui nous permet de gagner la confiance du consommateur, et du distributeur, avant même que la bouteille de cidre ne soit ouverte.
Au niveau de l’entreprise, c’est la reconnaissance du savoir-faire au quotidien de tout le personnel : de la réception des pommes au maître de chais.  On doit également y associer celui des producteurs de pommes.

Quel est le concours le plus important ?
Le CGA (Concours Général Agricole) a bien évidemment une saveur particulière. Décrocher une médaille à Paris signifie que notre produit est d’une qualité organoleptique irréprochable. Mais aucun concours n’est à négliger. Chacun a sa place et il est important pour la cidrerie Val de Vire de “scorer” le plus souvent possible.

Le cidre c’est sympa mais presque plus personne n’en boit ?
Il est vrai que le cidre jouit d’une excellente image : une boisson naturelle, peu alcoolisée... Tout le monde l’aime mais personne n’y pense. Il manque de reconnaissance, d’un statut. De par sa naturalité, on l’a enfermé dans une simplicité : du cidre avec des crêpes à la Chandeleur. C’est très réducteur alors que toutes les occasions d’en boire sont bonnes.

Mais la grande distribution joue-t-elle vraiment le jeu ?
On ne peut que reconnaître que le chiffre d’affaires généré au mètre linéaire dans les rayons des magasins ne plaide pas en faveur du cidre. Il est bien plus juteux pour un distributeur de vendre des alcools forts ou des parfums. C’est la première difficulté.
L’autre difficulté, c’est un manque de visibilité et d’attractivité. Les linéaires cidre doivent être dépoussiérés.

Le look de la bouteille de cidre peut-être aussi un peu ?
C’est un ensemble. Il faut sortir des bouteilles de 75 cl, des étiquettes triangulaires, des couleurs fades et ternes... C’est ce que nous avons fait avec notre marque “Mont Saint-Michel” disponible en magasin depuis le mois de mai. Notre ambition est de faire rêver le consommateur. L’étiquette est métallique et nous y avons ajouté une cravate et une contre-étiquette pour donner d’autres idées de consommation. Par exemple un cocktail de cidre à la cannelle et au citron ou bien encore une brochette cajun au camembert.

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