Aller au contenu principal

CUMA
Des exemples pour montrer et rassurer

La Fédération des CUMAdu Calvados prépare son assemblée générale. A l’échelle du grand ouest, les cuma du département sont en retard. Cependant, quelques unes poursuivent leurs développements. C’est le cas de la CUMA du Boulaire, dans le secteur de Rapilly.

James Louvet : “nous avons trop tendance à oublier que la Fédération des cuma a aussi 
un rôle revendicatif. Nous demandons donc la baisse du taux bonifié MTS (moyen terme spécial cuma) et une simplification administrative”.
James Louvet : “nous avons trop tendance à oublier que la Fédération des cuma a aussi
un rôle revendicatif. Nous demandons donc la baisse du taux bonifié MTS (moyen terme spécial cuma) et une simplification administrative”.
© V.M.
Pour convaincre, il faut montrer !” Partant de ce constat, James Louvet, président de la fédération du Calvados a souhaité présenter la CUMA du Boulaire. Cette dernière illustre les solutions possibles pour réduire les coûts. Son chiffre d’affaires témoigne de cette vitalité. Les anciens ont créé l'outil, et aujourd’hui, les jeunes prennent peu à peu des responsabilités. “Je reste président, mais je me retire progressivement” explique Jean Lemunier. La CUMA a su conserver et renouveler ses adhérents avec une politique affirmée : des investissements réguliers et du matériel adapté aux besoins. “Nous n’avons pas hésité à doubler certains matériels, comme les épandeurs ou les broyeurs. Quand, il pleut, il pleut pour tout le monde. C’est la disponibilité du matériel qui le rend utile. Il faut également du matériel performant, sinon l’adhérent s’en va” explique-t-on au bureau de la CUMA. Symbole de l’efficacité de ce renouvellement : seulement 16 % du chiffre d’affaires de la CUMA est consacré à l’entretien contre 20 % pour la moyenne départementale. La CUMA du Boulaire ne compte pas s’arrêter là. En 2004, elle acquiert un cover crop, une faneuse, une débroussailleuse et une balayeuse. En 2006, elle continue d’investir dans un andaineur, une faneuse, un décompacteur, deux broyeurs, une moissonneuse batteuse, un semoir et deux vis à grain. Au total, le parc se compose de 55 matériels, essentiellement des outils traînés répartis et entretenus chez les adhérents. “Cela montre l’importance de l’activité de cette CUMA, puisque sans ensileuse, le chiffre d’affaires est conséquent. A savoir 70 000 euros par an” note Etienne Fels, animateur à la FDCUMA. Pour faciliter la facturation, des compteurs ont donc été installés sur tous les outils.Le tracteur en question La CUMA du Boulaire mène actuellement d’autres réflexions. Le bureau a notamment envisagé l’embauche d’un salarié. Le second projet concerne l’achat d’un tracteur. Pour l’instant, les avis divergent. Faut-il un chauffeur ? Quelle sera la disponibilité du tracteur ? Certains agriculteurs attendent aussi le renouvellement de leur engin. “Grâce au logiciel mécaflash, nous avons travaillé sur les charges de mécanisation. Le résultat laisse apparaître un potentiel de 202 euros à l’hectare. Nous sommes aujourd’hui à 278 euros. Nous pouvons donc faire des économies” La logique économique est connue. Mais, le cap du tracteur commun n’est pas franchi. Comme celle du Boulaire, des CUMA hésitent. Ce sujet sera abordé lors de l'assemblée générale. Le tracteur représente 40 % des charges de mécanisation sur une exploitation. “On estime qu’un million d’euros est à gagner pour la ferme Calvados” explique James Louvet, le président de la FDCUMA. Tracteur, hangar, salarié en débat Les responsables de la fédération tenteront donc de convaincre des économies réalisables. Objectif : dynamiser les CUMA. Selon James Louvet : “nous devons donc renforcer les actions de proximité. L’an passé, 120 matériels ont été achetés, soit un par CUMA dans le Calvados. Nous devons doubler ce chiffre. Dans l’ouest une CUMA réalise en moyenne 50 000 euros de chiffre d’affaires. Ici, ce chiffre tombe à 25 000 euros et nous avons moitié moins de CUMA. Il y a donc du potentiel. Les agriculteurs ne sont pas au courant des aides ou des offres intéressantes proposées”. L’assemblée générale permettra donc de montrer des références. Mais, le plus dur est à venir : convaincre. V. MotinLa CUMA du Boulaire - Siège social : Rapilly. - Date de création : 1981. - Chiffre d’affaires : 70 900 euros par an. - Nombre d’adhérents : 117. - Nombre de matériels : 55. - Principales activités : moisson, épandage du lisier, travail du sol et semis, - Débroussaillage et matériel d’élevage.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Éleveurs de Prim'Holsteins, de Limousines et de Normandes étaient sur le marché de Lisieux, samedi 29 mars, pour annoncer la foire de ce week-end.
[EN IMAGES] Les vaches paradent sur le marché de Lisieux, dans le Calvados
Samedi 29 mars 2025, sur le marché de Lisieux, dans le Calvados, les éleveurs organisateurs de la Foire de Lisieux ont déambulé…
Au Gaec Alvin, Aline et Kevin gèrent un troupeau de 70 vaches laitières à la traite.
Installation : "C'était en moi"
À la rencontre de nouveaux installés, les Jeunes Agriculteurs de Normandie ont pris la direction de Chailloué en plein cœur de l'…
Suzanne Henry, une femme engagée
Suzanne Henry s'est éteinte le 1er avril 2025 à l'âge de 96 ans.
Le groupe Folkafond donne rendez-vous le 7 mai pour un concert au profit de l'association Syndrome de Usher, syndrome dont est atteint Antoine, âgé seulement de 3 ans et demi.
Deux agriculteurs musiciens jouent pour aider la recherche contre la maladie de Usher
D'un voyage en Chine, deux producteurs de lait de la Coopérative d'Isigny-Sainte-Mère, Marc-Antoine Blot et François Lepourry,…
La chasse aux œufs des Jeunes agriculteurs se déroule sur l'exploitation de la famille Levoyer.
Une chasse aux œufs à la ferme organisée par les Jeunes agriculteurs samedi 26 avril 2025
Pour leur première chasse aux œufs, les Jeunes agriculteurs de l'Orne investissent l'exploitation de la famille Levoyer, samedi…
Les chasseurs veulent continuer à pratiquer leur loisir dans cette zone y compris quand celle-ci sera une réserve naturelle après fin 2026.
Continuer de chasser dans la tourbière de Baupte
Lors de l'assemblée générale de la Fédération départementale des chasseurs de la Manche le 5 avril, Pierre-Arnaud Martin,…
Publicité