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Manche
Des fraises dans le Val de Saire

Juteuses à souhait, bien rouges, les fraises d’Alain Cottebrune, producteur légumier à Réville (Manche) font partie d’une stratégie de diversification. Stratégie engagée depuis dix ans, basée sur la vente directe. La récolte 2012 devrait être d’un bon cru. Bref, les fraises manchoises n’ont rien à envier aux produits d’importation.

Alain Cottebrune. Installé depuis 1992, il multiplie les initiatives Après les tomates, ce sont des fraises qui sont produites dans le Val de Saire.
Alain Cottebrune. Installé depuis 1992, il multiplie les initiatives Après les tomates, ce sont des fraises qui sont produites dans le Val de Saire.
© ec
Loin de l’image d’Épinal des champs de fruits rouges à perte de vue, la Manche se démarque donc une nouvelle fois. Alain Cottebrune, bien connu dans le monde des légumes pour son franc-parler et ses initiatives, a fait très fort. « Les fraises c’est une longue histoire. J’ai commencé à produire en petite quantité pour mon magasin de vente directe, situé à Saint Vaast la Hougue ». Le grand saut, Alain l’a effectué l’année dernière en se lançant dans la production à grande échelle. Rien à voir bien sûr avec les dizaines de milliers de mètres de carrés du sud de la France, mais notre producteur joue une carte maîtresse : la fraise « précoce ». « Grâce à un climat tempéré. Cet hiver par exemple, nous n’avons eu qu’une journée de gel ».Pas question de prendre la place des régions du sud. « Un marché local «  normand » se développe. Nous avons un bon créneau en avril mai ». Un défi ? « Oui, mais basé sur une rentabilité économique comme toute production. Nous sommes très peu à « sortir » de la fraise sur la région, encore moins en « précoces » ; je pense d’ailleurs être le seul ». Techniquement, Alain Cottebrune souffle, « ce n’était pas évident, beaucoup de paramètres à gérer : ensoleillement, irrigation, variétés, etc. C’est la première année en « précoces », cela se passe bien ; je vais donc développer la production globale à court terme. Au départ, je faisais 5/600 pieds. Sur 2012 j’en suis à 15 000 pieds, soit 4000 m2 de serres ».Produire d’accord, encore faut-il arriver à commercialiser au bon moment et au meilleur prix. « Mon magasin et le site Internet sont de bons supports. J’ai aussi des revendeurs au niveau régional». Et le consommateur en redemande “ils sont habitués à mes produits et à leur qualité . Les fraises, auparavant, j’en sortais l’été. Mes clients sont plutôt contents d’une commercialisation moins tardive. Cette année, je développe les variétés Gariguette et Ciflorette, en gardant la Charlotte pour la période estivale». L’avenir ? « Prouver que l’on peut approvisionner le marché local en fraises. Les restaurateurs sont demandeurs, la RHF aussi. La Communauté Urbaine de Cherbourg m’a contacté dans le cadre de l’opération « un fruit à la récré ». Au printemps, les enfants de Cherbourg mangeront des fraises du Val de Saire ».Dernier point, Alain Cottebrune, grâce à cette diversification a développé de l’emploi. Seul bémol, comme dans toutela filière légumière ou fruitière, « nous avons un coût de production supérieur à celui de l’Allemagne ou de l’Espagne. Là bas, ils payent les salariés environ cinq euros de l’heure. C’est pourquoi je ne commercialise pas mes fraises en dehors de la Normandie".
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