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Entreprise
Des leds au service de la pomme de terre

2008 est l’année internationale de la pomme de terre. Les 10 et 11 octobre prochains sont deux journées d’ouverture pour les établissements Duchemin, installés à Tourville-sur-Odon. L’occasion d’évoquer la nouvelle unité de triage de pommes de terre avec les clients, les élus, les fournisseurs et même le grand public.

Jaunes, rouges vertes, les leds illuminent les pommes de terre. Le tri est rapide. Trop rapide même pour être perçu par l’œil humain. La discrimination des pommes de terre s’avère automatique ! Des dents mécaniques éjectent les produits trop verts, trop petits, trop gros, malformés. Ce concours de beauté ne laisse rien au hasard. Elles sont sélectionnées selon les critères programmés par le chef d’équipe. La machine réalise 80 % du tri. “Ici, on fait de la pomme de terre. Pas de la patate !”

Bientôt 15 000 tonnes

Les établissements Duchemin commercialisent 12 000 tonnes de pommes de terre par an. Et ce chiffre semble appelé à s’accroître. L’entreprise a en effet investi dans un système optique électronique pour trier la production. L’outil tourne depuis le 10 juillet dernier. “Nous bénéficions d’une capacité de production plus importante et d’une meilleure qualité du tri”, explique Christian Duchemin. La machine est fiable, elle ne fatigue pas et ne se trompe pas.  “Pour trier une tonne de petites pommes de terre comme les grenailles, je prévoyais 1 h 15 et quatre personnes”. A ce jeu là, le trieur optique est imbattable. Pour la même quantité : comptez 1 quart d’heure et deux salariés.  La machine remplace les hommes. Ou plutôt, elle les aide car Christian Duchemin s’est engagé à ne pas licencier. “Nous programmons donc  d’augmenter notre volume de 10 % dans les deux ans à venir. Sur les cinq dernières années, nos prix de vente n’ont pas augmenté. Nous devons nous développer pour diluer nos charges”, explique Christian Duchemin.
L’outil contribue à l’objectif de qualité de l’entreprise. Suite au tri, les pommes de terre sont lavées et brossées. “La vue est le premier critère d’achat. Nous nous battons davantage sur la qualité que sur le prix”, résume l’agriculteur-entrepreneur. Et sur ce terrain, la Normandie a une carte à jouer. 1200 hectares sont cultivés. “C’est une niche porteuse”, note Dominique Larralde de la Chambre d’agriculture.

“Travailler sur 5 ans”
Actuellement, la production ne suit pas. La porte ouverte des Etablissements Duchemin ambitionne aussi de séduire de nouveaux agriculteurs. “La pomme de terre est en concurrence avec d’autres têtes d’assolements. Elle nécessite les meilleures terres du département et beaucoup de main d’œuvre”, explique Xavier Haye, président de la Sica de l’Odon. Ce groupement fournit les établissements Duchemin. “En bonne terre, on tire un meilleur revenu que les betteraves. Mais, on peut descendre très bas. Il faut travailler sur cinq ans. L’’an passé, nous avons perdu 15 % des surfaces avec un coût phytosanitaire élevé”, souligne Christian Duchemin. La pomme de terre est parfois un art. La PME et son nouvel outil permettent de le développer.

 

V. Motin

Les 10 et 11 octobre

- Le 10 octobre : inauguration avec l’ensemble des élus, clients et fournisseurs.
- Le 11 octobre : ouverture au grand public. “Les voisins méconnaissent notre activité. Nous devons expliquer ce qui se cache derrière nos murs.  Là, ils pourront observer notre outil en pleine campagne”, explique Christian Duchemin. Tous pourront constater que l’agriculture crée des emplois. Toutes activités confondues, les établissements Duchemin emploient 38 personnes.

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