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Filière ovine
Des professionnels très réactifs et une campagne de promotion efficace

La filière ovine a réagi très rapidement en voyant le confinement se mettre en place car les fêtes de Pâques sont une saison très importante pour les ventes d’agneaux.

Chloé Serre, directrice Interbev Normandie
© TG

Interbev Ovins a dégagé des fonds exceptionnels pour mettre très vite en place une campagne de communication puissante « Régalez-vous avec l’agneau français » qui a débuté le 2 avril à la radio, sur les réseaux sociaux. Pour Chloé Serre, directrice Interbev Normandie, on peut dire aujourd’hui que cette démarche a permis de minimiser les pertes.

>> Quel a été l’impact de la campagne de promotion ?
Si la filière ne dispose pas d’indicateurs pour le quantifier précisément, la campagne de communication et la mobilisation des acteurs ont porté leurs fruits. Les abattages d’agneaux français ont été pratiquement
normaux en S14 pour faire face à la hausse des commandes de la part de la distribution.
Il y a eu un vrai engagement des GMS pour écouler de la viande française. Bien sûr, il y avait des stocks de viande d’agneaux néo-zélandaise achetés avant le début de la crise, mais la grande distribution s’est engagée à acheter de l’agneau français et on peut dire que tout le monde a joué le jeu. Avec un regain modéré d’abattage, l’activité durant la Semaine Sainte a été moins mauvaise que ce que l’on craignait. La consommation d’agneau a connu également un rebond, bénéficiant
aux produits français. Le prix net de l’agneau a baissé, mais cela n’a pas été catastrophique.

>> Les Fêtes de Pâques sont passées, pouvez-vous donner une estimation de la consommation ?
En avril, pour une production ovine française estimée entre 8 000 et 9 000 tonnes en 2020, la consommation d’agneau français était d’environ 8 000 tonnes en 2019. Au final, avec la crise, elle devrait se situer
entre 6 000 et 8 000 tonnes cette année. Habituellement 10 000 tonnes de viandes d’agneaux d’importations
arrivent aussi sur le sol français pour le mois de Pâques, dont 1600 tonnes importées de Nouvelle-Zélande. Mais l’appel à la préférence nationale a été entendu et au final, ce sont seulement 3 000 tonnes qui
seront importées vraisemblablement, laissant un débouché à l’agneau français.

>> Tous les maillons de la filière ont donc réussi à s’adapter très rapidement ?
Oui, tout à fait, que ce soit en GMS ou en boucherie artisanale, les bouchers se sont bien adaptés, en proposant des morceaux plus petits, spécial confinement. Les outils d’abattage se sont également adaptés
pour faire face à une situation de baisse des commandes et pour protéger le personnel.
Au niveau national, il y a eu un gros travail de la filière pour revisiter l’agneau traditionnel.
En général après le pic de consommation de Pâques, il y a une chute des ventes de la viande d’agneau. Cette année, la filière envisage de poursuivre sa communication pour donner envie aux Français de continuer à manger de la viande d’agneau après Pâques. Des réflexions sont en cours pour développer la commercialisation de la viande d’agneau par les drives. Les bouchers retravaillent les morceaux afin de les adapter à des familles plus réduites et à des circuits de distribution qui évoluent.
Des recettes ont été élaborées avec un angle nouveau, donnant une image moins traditionnelle de la viande d’agneau. Une réflexion est également en cours pour congeler la viande qui n’a pas été consommée pour Pâques.

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