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Nettoyage des installations de traite
Des règles simples à respecter

Le lait est composé d’une flore très variée, allant de flore utile servant à la transformation, en passant par la flore dite d’altération (butyriques) provoquant des anomalies sur les chaînes de transformation des produits laitiers, jusqu'à la flore pathogène (listéria, Ecoli, Staphylocoques, Salmonelles) pouvant induire des troubles de la santé humaine.

La maîtrise de cette flore passe par l’hygiène à la traite, la propreté des trayons, le matériel de traite, la détection des mammites et la qualité du fourrage.
Dans le cadre de problèmes de germes les origines de la contamination peuvent être diverses, il est cependant important de les cibler afin de garantir l’efficacité du plan d’action (schéma 1).
Le nettoyage ou cycle de nettoyage, se déroule en plusieurs étapes, il a pour but d’éliminer les souillures provoquées par le lait.

Les trois grandes étapes du cycle de nettoyage
- Le prélavage, étape se déroulant en circuit ouvert, réalisée après la traite visant à éliminer avec de l’eau le lait résiduel (de préférence à l’eau tiède ou avec un cycle eau froide + un cycle eau chaude pour réchauffer les canalisations). Il ne faut pas faire un prélavage directement à l’eau très chaude.
- Le lavage, étape en circuit fermé avec de l'eau chaude visant à éliminer les souillures organiques, minérales et micro organiques à l’aide de produits de nettoyage.
- Le rinçage, étape en circuit ouvert à l'eau froide visant à éliminer les résidus de produits de nettoyage.

Le lavage : une combinaison de plusieurs paramètres
- La durée : elle est fonction du produit chimique utilisé, généralement 5 à 10 mn. Si le temps de contact est trop long, la température chute à la fin de l’étape de lavage et un phénomène de redéposition des matières grasses est observé.
- La concentration : la concentration de produit à utiliser doit être indiquée par le fournisseur (généralement 0,5 à 1 %), la quantité de détergent dépend également de la quantité d'eau nécessaire pour le nettoyage. Cette quantité varie en fonction des caractéristiques de la machine : diamètre du lactoduc, nombre de postes …
Attention aux dangers de brûlures chimiques, des systèmes de pompes doseuses permettent de minimiser ces risques.
- L’action mécanique : elle est liée au frottement de l'eau sur les parois des canalisations. La solution de nettoyage doit circuler par bouchons (alternance d'eau et d'air dans les circuits).
La turbulence sera provoquée par l'aspiration d'air pendant quelques secondes au niveau du bac de lavage, avant le retour et l'aspiration de la solution de lavage.
Des systèmes mécaniques permettent de l’améliorer.
- La température : le passage d’une solution chaude permet le décollage des matières grasses et accélère les réactions chimiques, elle est fonction du produit utilisé (prévoir plus de 65 °C au début de lavage ), et doit être supérieure à 40 °C en fin de phase de lavage. Pour cela, le choix du chauffe-eau est important : les modèles avec sondes types domestiques ne permettent pas d’atteindre ces températures. Il faut opter pour des modèles avec thermostats à usage professionnel.
Attention : la température aux points de puisage (robinets en dehors du lavage de la machine à traire et du tank à lait) doit pouvoir être limitée à 60 °C.
Ces quatre paramètres agissent en interaction, un mauvais fonctionnement ou réglage de l’un d’entre eux  compromettra l’efficacité du cycle de nettoyage.
Un volume d’eau adapté à l’installation
Le volume d'eau nécessaire pour nettoyer votre installation est fonction du diamètre et de la longueur des canalisations, ainsi que du nombre de postes.
Il faut tenir compte également des autres utilisations de l’eau chaude : nettoyage du tank, de la vaisselle laitière, pour l’hygiène de la traite, parfois pour l’abreuvement des veaux…
Il faut par exemple près de 400 litres d’eau chaude le jour où le tank est nettoyé pour une installation classique en épi 2 x 4 postes.
La consommation d’eau pour le lavage peut être très importante pour des installations de grande taille, il faut alors penser au recyclage de l’eau de rinçage qui sera utilisée pour le nettoyage des quais par exemple.

Un drainage complet de l’installation
Il est important que la totalité de l’eau présente dans le lactoduc et la chambre de réception soit évacuée en totalité entre chaque cycle de lavage, pour cela une purge automatique montée au point bas du lactoduc d’évacuation (canne à lait) est obligatoire si le nettoyage est réalisé avec un automate de lavage.

Le contrôle du nettoyage pour produire un lait de haute qualité
Aujourd’hui la qualité bactériologique du lait est relativement maîtrisée dans les élevages laitiers. Cependant il s’avère que des problèmes persistent, sur une campagne laitière des indicateurs permettent de juger de l’efficacité du nettoyage, comme par exemple des résultats fluctuants supérieurs à 10 000 germes/ml.
Un protocole de vérification du nettoyage des installations de traite a été mis au point par le COFIT (Comité Français Interprofessionnel pour les Techniques de production du lait), ce protocole est désormais en place depuis le 1er janvier 2008 dans les départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne, et est réalisé par les conseillers traite respectifs.
Un contrôle du nettoyage est effectué systématiquement au moment de la vérification Certitraite® qui concerne les machines neuves, rénovées ou d’occasions.
Cette méthode de contrôle permet d'apporter des conseils sur les dispositifs de nettoyage, la conception des circuits ou les méthodes de lavage.
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