Aller au contenu principal

Des rencontres fourrages « maïs et herbe »

Les fédérations des Cuma de Normandie, Littoral Normand et Elvup organisent une journée technique à Valdallière (Calvados) le 21 mai dans le cadre de la restitution des travaux du programme Ecosilage, programme qui vise à mieux maitriser l’ensilage et ainsi améliorer la ration.

© SB

Optimiser sa ration grâce à un ensilage de meilleure qualité, c’est l’objectif du projet Ecosilage, piloté par la Fédération des Cuma de Normandie, Elvup (ex-Orne conseil élevage) et Littoral normand. Financé par le PEI (Partenariat européen pour l’innovation), soutenu par la Région Normandie et le Feader (fonds européens), Ecosilage a été conduit dans différentes exploitations dont la Cuma de la station basée à Husson (sud-Manche), présidée par Sylvain Salanon. Alexandre Lebrun, un des responsables de l’ensileuse maïs, a bénéficié de ce programme, tout comme les quatre autres exploitations utilisant l’ensileuse de la Cuma.

Un plus dans le chantier
Les analyses ont été réalisées sur les récoltes de l’automne 2017 et 2018. L’objectif était d’évaluer les pratiques mises en place lors des chantiers et d’identifier les marges de progrès possibles. « Nous avons été favorables à cette démarche parce que c’est toujours un plus pour nous », confie Alexandre Lebrun, installé sur l’exploitation familiale depuis trois ans, et ancien salarié agricole de la Cuma.
Au préalable, l’évaluation du taux de matière sèche permet de déterminer la meilleure période d’ensilage. « Nous faisons une réunion pour déterminer le calendrier ensemble », indique le jeune exploitant. « Il faut veiller à constater la maturité du fourrage au niveau du grain et non seulement à la couleur de la plante », conseille le technicien.

Couper plus court
Alors, la première année, le technicien de Littoral Normand s’est déplacé dans les cinq exploitations participantes. Des conseils ont été apportés à la suite des premières remorques d’ensilage. Par téléphone, le technicien pouvait indiquer les marges de manœuvre à réaliser au chauffeur surtout au niveau de la qualité de la coupe et de l’éclatement du grain. « Nous avons pu ainsi régler la machine », assure le jeune exploitant, au volant d’une Claas 950 10 rangs, qui reconnaît « avoir coupé plus court et réglé le hachage. » 

Bien tasser
Autre étape dans l’obtention d’une ration de qualité : le tassage. « Il nous a vu travailler. Il a pris en compte le matériel, le poids du tracteur équipé de deux lames », explique Alexandre Lebrun. C’est un point important qui nécessite une certaine technicité, notamment au niveau des zones de bordures, zones où les pH peuvent être élevés par la suite. Le point de vigilance se situe en fin de chantier et en fonction de la hauteur du silo. « Un silo bien valorisé est un silo bien tassé », reconnait l’éleveur. En décembre, le technicien est revenu pour de nouvelles analyses cette fois-ci situées au niveau du silo.  Cette étape s’est faite avec l’appui de la Fédération des Cuma. L’application TassSilo, disponible gratuitement sur Android, permet de simuler l’impact des matériels sur la densité.

Un gain
Ce travail a été réalisé dans l’objectif d’évaluer la qualité du tassage et de faire progresser les groupes. Et c’est le cas pour la Cuma de la station. « On coupe plus court qu’avant. Et on a éclaté davantage le grain. Ce qui permet d’avoir une meilleure ration, une meilleure santé des animaux et ainsi une meilleure production », souligne l’éleveur. Même si le gain n’a pas été chiffré économiquement, il sait qu’il fait du meilleur travail. Le but est de poursuivre pour les récoltes suivantes.

Programme

Le matin, de 10 h à 12 h 30
« Ensilage de maïs : comment éviter de jeter 1 benne sur 10 ? »
Trois ateliers techniques pratiques et concrets sur les enjeux et les gains potentiels depuis le chantier d’ensilage jusqu’à la distribution.
1- Les gains au silo : résultats des suivis de chantiers et de silos, outils pour préparer son chantier et évaluer la conservation, chasser l’air le jour de l’ensilage.
2 - Les gains à l’auge : outils pour évaluer la qualité du fourrage au champ et réglages des ensileuses, observation des bouses (fibres et grains de maïs) et de la ration sur la table d’alimentation.
3 - Le coût alimentaire rendu auge : méthode et résultats de groupes, zoom sur la distribution.

L’après-midi, de 14 h à 16 h
« Ensilage d’herbe : obtenir rapidement 35 % de MS pour un ensilage de qualité » Concilier débit de chantier qualité
Commentaires d’experts, témoignages et démonstrations commentées de matériels (andaineurs Elho et à tapis, récolte à l’auochargeuse).
1 - La fauche : impact du conditionneur, étalement des andains, hauteur de fauche (4 cm ou 7 cm).
2 - Le fanage : remonter le moins de terre possible et réglages pour un fanage de qualité.
3 - L’andainage : débit de chantier, préservation du fourrage et de l’ensileuse, zoom sur des andaineurs spécifiques.
4 - La récolte de l’ensilage : autochargeuse ou ensileuse ?

Pratique

Mardi 21 mai à EARL Lemarre, Le bourg Pierres, 14410 Valdallière.
Repas possible sur place, à réserver, avec envoi d’un chèque de 18 €
à Audrey Pottier (Littoral Normand), audrey.pottier@littoral-normand.fr

Contacts

- Fédération des cuma Normandie Ouest (14-50-61),
Saint-Lô, 02 33 06 48 26 www.normandie.cuma.fr
- Fédération des cuma Seine Normande (27-76),
Bois-Guillaume, 02 35 61 78 21 www.normandie.cuma.fr
- Littoral Normand, Hérouville-Saint-Clair
02 31 46 84 00 www.littoral-normand.fr
Elvup, Alençon - 0 214 220 100 - www.elvup.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité