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Cheval
Des repères pour concevoir ses bâtiments

La conception d’un bâtiment pour loger ses chevaux n’est pas chose aisée pour un éleveur. Celui-ci a besoin d’être accompagné pour effectuer ses choix et déterminer les axes prioritaires de son projet qui, finalement, se basera sur un ensemble de compromis.

En France, le mode de logement des chevaux est traditionnel avec peu d’innovations et de recherche sur ce sujet ce qui pose un certain nombre de problèmes notamment en matière de travail (curage, soins) mais aussi de comportement animal (tics et stéréotypies).Le choix du logement doit se faire en fonction de la valeur économique du cheval, de ses besoins physiologiques, de sa vie sociale et selon la main d’œuvre disponible, le choix et l’évolution du site.Il faudra prendre en compte, dès le début du projet, les aspects économiques (coût du projet) ainsi que les réglementations le concernant liées à l’urbanisme et l’environnement.Avant de choisir un type de logement, il convient de connaître les besoins physiologiques des chevaux. Un cheval passe 65 % de son temps à s’alimenter et 20 % au repos ; le reste étant consacré aux déplacements et à sa vie sociale. Le logement doit être correctement dimensionné pour permettre au cheval de pouvoir effectuer des roulades sans se blesser comme il le fait naturellement dans la nature. Afin d’obtenir une ambiance saine sans courant d’air ni humidité ni condensation, les besoins physiologiques doivent aussi être pris en compte.L’éclairage est également un élément de confort important. Il est préférable d’éviter les plaques translucides qui transmettent le chaud et le froid et créent des écarts de températures importants. Il est souhaitable de favoriser des lanterneaux transparents en écurie intérieures et/ou des bandeaux en polycarbonate sur les longs pans dans les au-tres types d’écuries.

Quatre types principaux de logement

Il existe quatre types principaux de logement présentant chacun des avantages et inconvénients en matière de bien-être du cheval et du travail d’astreinte.

• L’abri de champs

Il convient parfaitement aux chevaux car c’est le logement qui se rapproche le plus du naturel. Il permet aux chevaux de s’ébattre librement et de s’alimenter avec un fourrage plus varié qu’en écurie. Le cheval y est logé seul ou à plusieurs. Il est intéressant de juxtaposer plusieurs abris côte à côte pour la vie sociale des chevaux tout en évitant les coups et morsures. Ce type de construction est peu gourmand en main d’œuvre pour le curage en particulier mais oblige à subir les intempéries pour le soin à apporter aux animaux. C’est un logement économique qui peut servir aussi de quarantaine. Il faudra veiller à avoir suffisamment de surface en herbe pour éviter la dégradation de la prairie.L’alimentation en eau devra être hors gel.

• La stabulation paillée

Elle convient bien aux élevages avec des lots homogènes surtout avec des animaux habitués ensemble. Les surfaces de vie doivent être suffisantes pour diminuer la pression hiérarchique à l’intérieur du groupe. Il faudra disposer d’un nombre de points d’alimentation suffisant et d’espace autour de ces derniers pour ne pas accentuer les problèmes de dominance. La stabulation paillée ne devra pas être trop profonde pour éviter les déplacements et donc diminuer les surfaces de repos. Le sol est souvent réalisé en terre battue avec un soubassement en maçonnerie surmonté d’un bardage en bois et une couverture fibres-ciment. Ces matériaux économiques résistent bien dans le temps tout en offrant la possibilité de ventiler le bâtiment correctement.

• Le box intérieur

Le barn est très confortable pour le travail en hiver et il facilite aussi la surveillance toutefois il doit être bien étudié en matière de ventilation pour le renouvellement de l’air. Il est important, en outre, de disposer d’une bonne épaisseur de litières pour absorber l’urine et encourager le cheval à se coucher. Le box doit être suffisamment dimensionné pour permettre aux chevaux d’effectuer des roulades en toute sécurité. En raison des soucis de poussières, il n’est pas souhaitable de stocker la paille à l’intérieur du bâtiment mais aussi pour des raisons évidentes de sécurité incendie. Le curage dans ce type de bâtiment nécessite du matériel particulier assez onéreux. Ce matériel est bruyant et dégage des gaz d’échappement et oblige à travailler avec toutes les portes ouvertes. Les animaux logés dans ce type d’écuries doivent avoir un exercice régulier sur pistes, carrières ou marcheur. Ce sont des bâtiments onéreux qui favorisent la transmission des maladies. Il faudra être vigilant sur l’ensoleillement et l’éclairage.

• Le box extérieur

Il est souhaitable d’ouvrir ce type de bâtiment au sud ou au sud-est sur une carrière ou un manège pour satisfaire la curiosité du cheval ou idéalement sur un paddock. Les points d’alimentation à l’intérieur doivent être placés à des endroits stratégiques facilitant la surveillance et le nettoyage. Ce bâtiment ne doit pas présenter d’arrêtes ou d’éléments à l’intérieur du box sur lesquels le cheval pourrait prendre appui et se blesser. Le curage peut se faire avec un engin classique. Le règlement sanitaire départemental impose un stockage de 4 mois pour les fumiers évacués tous les jours ou toutes les semaines. Dans ce mode de logement, comme pour le barn, il est préférable d’effectuer un vide sanitaire au moins une fois par an pour diminuer la pression microbienne.D’une manière générale, il faudra veiller à organiser les pentes pour évacuer les urines et l’humidité. Les matériaux retenus doivent être solides pour la pérennité de la construction. L’ensemble du matériel électrique et de plomberie doit être encastré et hors de portée des chevaux.

Formation “Aménager son bâtiment pour le bien-être des chevaux”

Frédéric Busnel, conseiller équin des Chambres d’agriculture de Normandie, organise une formation d’une journée le 27 février 2014 (lieu à préciser) afin d’aider les éleveurs équins dans le choix des aménagements de leurs bâtiments pour gagner en confort de travail et en bien-être pour les chevaux.Les objectifs de cette formation consistent à évaluer les délais nécessaires à la réalisation d’un projet. Il s’agira également d’identifier les réglementations s’appliquant à son contexte : normes environnementales et les surfaces par animal. La fonctionnalité du bâtiment sera également abordée lors de cette journée. Sylvain Guérin, conseiller bâtiments de la Chambre d’agriculture du Calvados, interviendra lors de cette formation.Pour toute information, contactez le responsable de cette formation, M. Frédéric Busnel - Chambres d’agriculture du Normandie - Tél. 02 33 31 49 25.Toutes les formations équines : http://www.normandie.chambagri.fr/detail.asp?card=256982&siteAppelant=c…

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