Aller au contenu principal

Session chambre d'Agriculture
Des terres finalement pas si “virtuelles”

Alexandru Marchis, du centre de recherche Opéra à Bruxelles, a abordé la problématique de la production et du commerce agricole européen au cours de la session de chambre d’Agriculture.

Alexandru Marchis, le coordonateur du centre de recherche Opéra entouré ici du président       de la chambre d’Agriculture Emmanuel Join Lambert, de Guy Jacob et de Gérard Commeaux.
Alexandru Marchis, le coordonateur du centre de recherche Opéra entouré ici du président de la chambre d’Agriculture Emmanuel Join Lambert, de Guy Jacob et de Gérard Commeaux.
© FC / L'Eure Agricole

Dans le contexte des échanges mondiaux, il est essentiel pour une entité comme l’Union européenne de parfaitement appréhender la production et le commerce agricole de son territoire. D’où l’intérêt, tout particulier, porté à l’évaluation scientifique et les recommandations politiques définies dans l’étude présentée par Alexandru Marchis, le coordinateur du centre de recherche Opéra, à l’origine de ce travail. Ce rapport de recherche (il s’appuie sur le contexte international évolutif de l’agriculture européenne et ses perspectives pour la sécurité alimentaire mondiale qui en découlent) évoque l’importation des terres “virtuelles” dans l’Union européenne et la capacité - ou pas - d’être plus efficace pour prévenir l’augmentation de la saisie des terres hors de l’Europe.


Concept et compréhension

(...)


“Nous définissons  les terres virtuelles comme la quantité de terre exigée pour produire une unité d’un produit agricole donné. En résumé, l’importation de marchandises agricoles ajoute des terres aux ressources domestique alors que l’exportation agit sur leur réduction...” A partir de cette définition, l’analyse du modèle commercial standard permet de mieux percevoir le rapport entre importation et exportation des marchandises agricoles pour notre territoire européen. Ainsi, on constate que l’UE est un importateur net impressionnant sur ce créneau.

Une sous-exploitation du potentiel agricole


“Dans ce rapport, il est démontré que l’augmentation de la production de produits agricoles de l’Union européenne réduirait de manière significative les importations de nourriture. Et l’analyse va plus loin en suggérant aussi que l’importation de terres virtuelles dans le monde pourrait être alors réduite significativement.” Autre enseignement qui “tord le cou aux idées reçues”, c’est que la réduction de la production alimentaire par l’expansion de la surface cultivée en production bio ou pour les bioénergies aurait l’effet opposé... “Ce que l’on peut retenir, c’est qu’avec une croissance de productivité agricole de juste 0,3 points par an pour les produits récoltés réduirait l’importation nette de l’Union européenne de terres virtuelles de 5,3 millions d’hectares...”


Prudent, Alexandru Marchis l’est quand il s’agit de commenter cette étude. “Elle n’est qu’un outil de réflexion suffisamment poussé pour engager la réflexion...() Quelques députés européens ont pris le temps de le découvrir et sont visiblement sensibles à l’approche. Il ne s’agit pas d’opposer cette étude aux choix qui se font ici et là dans les pays de la CE mais de prendre conscience qu’en Europe, nous sous-exploitons notre potentiel agricole.” Et comme pour illustrer son propos, Alexandru Marchis rappelle “que les exportations virtuelles de terre ont diminué de 14 millions d’hectares (- 17 %) au cours de la période retenue pour l’étude alors que les importations virtuelles de terre ont atteint quasiment les 49 millions d’ha (+ 15 %). Sur l’exercice 2007/2008, l’importation nette virtuelle de terre s’est ainsi élevée à près de 35 millions d’ha. Ce chiffre d’importations virtuelles de terre représente, à l’échelle européenne, l’équivalent du territoire de l’Allemagne.”

Retrouvez le texte intégral de cet article


des informations complémentaires sur le centre de recherche Opéra


dans l'édition papier de l'Eure Agricole


en date du 16 décembre 2010


page 4

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité