Aller au contenu principal

Du prototype à la machine, Krone presse le pas

Au Salon international du machinisme agricole, Krone a exposé sa presse à pellets, première unité intégrale et mobile au monde. Les pellets sont destinés à l'alimentation animale, servent de litière ou encore de combustible pour les chaudières

© JP

Le pellet est un terme générique pour désigner des bouchons de bois ou de paille, chauffés sous haute pression.
En 2013, Krone imagine une presse mobile, capable de fabriquer des pellets au champs à partir de l'andain. La marque conçoit alors Premos 5 000, une unité mobile intégrale qui fabrique en plaine un produit commercialisable. Krone reçoit en 2015, le prix Agritechnica. « Nous avons présenté un prototype en Allemagne, pour jauger de l'intérêt du produit », explique Julien Claudon, responsable produit et promotion des ventes chez Krone France.
Vu l'engouement que suscite la machine, Krone persévère.

Trémie ventilée
« La première machine avalait 2 à 3 t/h. Aujourd'hui, elle passe le cap des 5 t/h. » La presse s'attelle à un tracteur, « de minimum 350 CV », précise Julien Claudon. L'andain monte dans le pick-up, où un rouleau enfouisseur de cailloux ne laisse passer que la paille. « La paille, soumise à une pression de 2 000 bars, est colmatée en bouchon. Dans la matrice, la température de 80 °C assainit le produit. » Une vis d'alimentation achemine les pellets, depuis les cylindres à matrice jusqu'au convoyeur. Là, ils sont dépoussiérés puis acheminés via le tapis d'alimentation jusqu'à la trémie. « Le bac à pellets a une capacité de 9 000 l, soit environ 5 t.  La trémie est ventilée pour faire redescendre les pellets en température. Elle se vide jusqu'à quatre mètres de hauteur. » Depuis le premier prototype, Krone a gardé « le pick up pour monter la matière et le tapis de déchargement. »

Pellets aseptisés
Sortent donc de la Premos 5 000 des pellets de 16 mm de diamètre, qui « conservent la fibre car la matière n'est pas broyée ». Krone recense trois utilisations des pellets. D'abord, l'alimentation animale, « plutôt pour les bovins, incorporés à la ration. Les pellets de foin, luzerne ou paille sont chauffés et donc aseptisés ». Deuxième option : la litière pour les bovins, équins ou les volailles. « Le pellet ne génère pas de poussière. Un litre de pellet absorbe 2,5 l d'eau. La matière est assainie et elle s'épand comme du fumier. » Troisième possibilité : comme combustible. La structure du pellet de paille est comparable aux copeaux de bois. « On trouve davantage de pellets de 8 mm de diamètre. Certaines chaudières seraient donc à adapter au niveau de la vis. »

Économie et écologie
« Une balle de paille cubique a une densité de 200 kg/m3, contre 600 kg/m3 pour les pellets en vrac. » En multipliant la densité par trois, le transport et le stockage en sont d'autant diminués. Krone souligne ici l'idée de rentabilité économique pour la paille mais aussi l'intérêt écologique avec des transports réduits. « La manipulation en vrac simplifie la vie de l'éleveur », ajoute encore Julien Claudon. Aujourd'hui, aucune Premos 5 000 n'est commercialisée, « la première mise en service est prévue en 2020 ».  Montant de la machine : 400 000 EUR.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité