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Environnement
"Eau’bjections" dans le bassin de la Seulles

Changements de pratiques culturales drastiques, voire viabilité de certaines exploitations menacée, cultiver dans le bassin de la Seulles ne serait bientôt plus un long fleuve tranquille.

Sur les 5 000 ha, 1 600 seraient en zone sensibles et touchés par des mesures de restriction pouvant aller jusqu’au zéro produit phytosanitaire. Cela signifie le retour en herbe. Pas facile à gérer pour des 100 % céréaliers.
Sur les 5 000 ha, 1 600 seraient en zone sensibles et touchés par des mesures de restriction pouvant aller jusqu’au zéro produit phytosanitaire. Cela signifie le retour en herbe. Pas facile à gérer pour des 100 % céréaliers.
© TG
Même si les agriculteurs manquent encore d’information sur le sujet, on en sait un peu plus sur ce qui se profile, côté cultural, autour des captages d’eau du bassin de la Seulles. Pas d’agriculteur au tour de table Il y a plusieurs mois que l’administration (DDAF, DASS, DIREN, SRPV, Agence de l’eau...) a ouvert ce dossier environnemental ayant la qualité de l’eau pour toile de fond. Premier étonnement de Bertin George (trésorier de la FDSEA) : "aucun agriculteur invité au tour de table". Pendant plusieurs mois, les agriculteurs locaux ont été sondés sur leurs pratiques culturales. Des carottages ont été effectués et les eaux de surface et en profondeur ont été analysées. Cette collecte d’informations a permis de réaliser une cartographie des 5 000 ha concernés avec zonage des différents périmètres de protection. Une première réunion d'information Suite à la demande d’un de ses adhérents, la FDSEA a provoqué, jeudi dernier à Reviers, une première réunion avec tous les agriculteurs concernés. Animée par Bertin George et avec la participation de la Chambre d’Agriculture du Calvados (qui a participé à l’enquête sur les pratiques culturales), ce rendez-vous a permis de réaliser une première synthèse. C’est ainsi que sur les 5 000 ha, 1 600 seraient situés en zones sensibles selon une graduation colorimétrique différenciée. 50 ha en zone noire, 100 à 150 ha en zone pourpre et 200 à 300 ha en zone rouge correspondant à des pratiques culturales qui iraient du zéro produit phytosanitaire à une tolérance sous haute surveillance. Beaucoup d’inquiétudes Au-delà de la forme, les agriculteurs concernés se posent aujourd’hui beaucoup de questions et ne cachent pas leur inquiétude. Pour certains, cela signifierait quasiment la remise en cause de la viabilité économique de leur exploitation. Zéro produit phytosanitaire suppose la remise en herbe de la zone concernée. Mais comment faire quand on est céréalier à 100 % avec betteraves, lin, blé (...) dans l’assolement ? Que faire de ces surfaces en herbe quand on n’a aucun animal et aucun bâtiment d’élevage ? Pourquoi vouloir ajouter des contraintes supplémentaires alors que les règles de l’écoconditionnalité régissent déjà drastiquement l’utilisation des produits phytosanitaires ? Comment se fait-il que l’on retrouve dans les analyses effectuées des matières actives non utilisées dans la région ? Pourquoi ne va-t-on pas chercher l’eau bien plus en profondeur comme cela se pratique ailleurs ? Quelles compensations financières seront accordées face à ces nouvelles contraintes ? Quid des DPU dans le schéma proposé (...) ? "Il s’agit d’une attaque ciblée qui ne tient absolument pas compte de tous les efforts que nous avons déjà engagés," lâche amèrement un des agriculteurs concernés. Mais conscients de cet enjeu majeur que représente la qualité de l’eau, la profession et la défense syndicale ne dit pas non à tout. "Nous avons constitué un groupe de 5 agriculteurs chargé de suivre de très près ce dossier", précise Bertin George (1). Ce que nous voulons, c’est avoir l’information et surtout être associés au groupe de travail qui planche sur le dossier". Affaire à suivre! Th. Guillemot (1) : pour toute question sur le sujet, n’hésitez pas à appeler la FDSEA au 02 31 70 88 16.
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