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Pierre-Yves Reboux, président de la FNPFC
Elargir le débat des réflexions

Après un débat tendu mais nécessaire au sein de la filière cidricole notamment entre syndicalisme (FNPFC) et coopération (Agrial), avec pour toile de fond le prix de la pomme, l’heure est à l’apaisement. Les prix ont été revalorisés. On parle de plantation et de replantation. L’interprofession cidricole et la FNPFC ont encore beaucoup à construire. Les explications d’un des ses bâtisseurs, Pierre-Yves Reboux (président de la FNPFC) pour qui le prix de la pomme est un sujet majeur mais pas unique.

L’assemblée générale de la FNPFC se tient cette année le 6 juin à St-Malo. Pourquoi cette rupture avec septembre ?
Premièrement, septembre est souvent phagocyté par le début de récolte. Ce qui pose  un problème d’organisation pour les professionnels de la pomme et puis nous avons tendance à focaliser nos débats sur ce début de campagne, conditions de récolte, rendement, prix de la pomme...
Par contre, juin correspond à la reconduction des accords interprofessionnels. ...
L’assemblée générale de la FNPFC se tient cette année le 6 juin à St-Malo. Pourquoi cette rupture avec septembre ?
Premièrement, septembre est souvent phagocyté par le début de récolte. Ce qui pose un problème d’organisation pour les professionnels de la pomme et puis nous avons tendance à focaliser nos débats sur ce début de campagne, conditions de récolte, rendement, prix de la pomme...
Par contre, juin correspond à la reconduction des accords interprofessionnels. C’est donc une bonne fenêtre
© DR
L’assemblée générale de la FNPFC se tient cette année le 6 juin à St-Malo. Pourquoi cette rupture avec septembre ?
Premièrement, septembre est souvent phagocyté par le début de récolte. Ce qui pose  un problème d’organisation pour les professionnels de la pomme et puis nous avons tendance à focaliser nos débats sur ce début de campagne, conditions de récolte, rendement, prix de la pomme...
Par contre, juin correspond à la reconduction des accords interprofessionnels. C’est donc une bonne fenêtre pour débattre, nombreux, au sein de notre syndicalisme. Et débattre de politique générale, de communication, de recherche et développement (...) et ne pas uniquement se focaliser sur la campagne qui démarre.

L’essentiel de la pomme est aujourd’hui d’origine coopérative. Face à ce constat, où doit se décider son prix ?
J’étais la semaine dernière au congrès de la FNSEA à Nantes . Le thème principal était l’organisation économique et l’interprofession.
Je reprends à mon compte ce rapport qui pointe bien les enjeux des filières agricoles et met en avant les moyens pour les agriculteurs de capter la plus-value sur leurs produits transformés. L’interprofession fait partie de ces moyens et doit être le lieu de discussion des composantes formant le prix de la pomme et de proposition des orientations d’évolution. Le prix doit donc rester au cœur des préoccupations du syndicalisme. Il est vrai que le sujet sépare certains d’entre nous mais il doit y avoir un espace de discussions syndicales, y compris au sein des coopératives.
C’est ce que nous avons fait en les rencontrant cet hiver. Nous avons été reçus uniquement par certains transformateurs : un peu tardivement mais cordialement et longuement par Gilbert Herpe, président d’Agrial, et très rapidement par Val de Vire. Nous n’avons pas sonné à la porte de Val de Rance mais le prix de la pomme qui a été pratiqué au sein de cette coopérative était au-delà de tout ce qui s’était fait ailleurs. Mon souhait est que nous rencontrions, chaque année, les conseils d’administration de ces coopératives indépendamment de leur conseil de filière.
 
Mais quelles seraient les conséquences, au niveau de la FNPFC, d’une impasse d’un débat autour du prix de la pomme ?
Si le prix de la pomme ne se discute pas du tout au sein du syndicat, que vont penser ceux qui ne sont pas coopérateurs ?
Au-delà, le syndicalisme permet d’exprimer des attentes de producteurs qui sont peut-être moins souvent évoquées en conseil d’administration de coopérative mais tout aussi réelles. 

Au bilan, êtes-vous satisfait des prix pratiqués au cours de cette campagne ?
Ils sont en hausse. Ce qui m’amène à penser que les demandes émises par la FNPFC ont été entendues, certes pas à la hauteur de nos espérances, mais il faut souligner cette avancée. Cette tendance doit se confirmer si l’on veut que notre filière pomme à cidre conserve toute son attractivité dans une conjoncture de prix des produits agricoles à la hausse dans certains secteurs. Attention à la concurrence entre productions au moment où nous entrons dans une ère de renouvellement du verger !

Agrial projette un programme de plantation ou replantation. Qu’en pensez-vous ?
Cela doit se faire à condition de disposer de perspectives de valorisation qui autorisent la concurrence avec d’autres productions. Conditions de revenu donc mais aussi conditions de travail à respecter.

Vous venez d’être élu Conseiller général d’Ille-et-Vilaine. Est-ce à dire que vous allez progressivement décrocher du syndicalisme ?
Mon Principe a toujours été d’aller au bout de mes engagements et de les mener au plus haut. Je vais donc finir mon mandat de président de la FNPFC qui s’achève en 2009. Après on verra mais il ne faut pas oublier que mon seul revenu, c’est mon exploitation, donc la pomme à cidre. Et j’en ai encore pour 6 ou 7 ans.

Allez-vous imposer le cidre et les produits de la pomme dans les réceptions officielles du CG 35 ?
La première chose que j’ai faite, en tant qu’élu, a été d’aller voir le président du Conseil général pour lui demander d’imposer le cidre et le pommeau comme boissons officielles de l’institution, ça a été mon premier acte politique.
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