Aller au contenu principal

" Éleveur et Engagé ", E.Leclerc ne l'est pas encore

FDSEA et JA 61 se sont donné rendez-vous au Leclerc d'Arçonnay mercredi 17 mai. Initiée par la Fédération Nationale Bovine (FNB), la démarche " Éleveur et Engagé " est mise en place afin de garantir des prix couvrant les coûts de production et une rémunération du travail de l'éleveur. Cette démarche permet ainsi de garantir une qualité de viande auprès du consommateur liée au savoir-faire de nos producteurs. Signé depuis septembre 2016 par E.Leclerc, les éleveurs remarquent qu'aujourd'hui, le cahier des charges n'est pas respecté...

« On remarque en effet que Leclerc ne joue pas le jeu. Dans ce rayon appelé « Cœur de gamme », on retrouve un mélange de race laitière et de race à viande », expliquent Victorien Girard responsable viande et Damien Louvel, coprésident des JA de l’Orne. Une dizaine d’agriculteurs ont donc foulé le sol de la grande surface afin de dialoguer avec les représentants du magasin.

Non-respect du cahier des charges

Le cahier des charges de la démarche « Éleveur et Engagé » est pourtant assez simple. 50 % du rayon doit être consacré au « cœur de gamme » allaitant respectant les caractéristiques citées dans le tableau ci-contre. Afin de garantir l’origine et la qualité, le logo « viande bovine française » et le logo « Éleveur et engagé » doivent figurer sur l’emballage. En achetant ce produit, le consommateur est assuré que le retour à l’éleveur permettra de couvrir ses coûts de production et de rémunérer son travail. Un gage de qualité et de citoyenneté. « Ce qu’on demande est simple. La grande distribution doit mettre en appli- cation ce qu’elle a signé. Nous nous battons pour une revalorisation des vaches allaitantes. Le prix de base de 4,50 € n’est pas respecté, car nous tournons autour de 3,80 €. Cela ne couvre donc pas nos coûts de production. Les 50 % de produits « Éleveur et engagé » ne sont pas retrouvés dans les rayons. En plus du mélange entre les races à lait et à viande, on remarque que certains points du cahier des charges ne sont pas du tout respectés », s’alarme Dominique Bayer, président de la section viande bovine à la FDSEA de l’Orne.

Un dialogue pour avancer

L’objectif est surtout d’échanger afin de pousser la distribution à respecter ses engagements. Cela passe par des visites régulières dans les magasins. C’est la seconde fois que les éleveurs se rendent au Leclerc d’Arçonnay. Le cri à l’aide des agriculteurs s’est fait entendre. « Ils doivent dialoguer avec leurs responsables nationaux. Sans ça, nous n’avancerons pas », indique Dominique Bayer.

Une valorisation nulle

« Ils connaissent le cahier des charges encore mieux que nous. Ils ont mis en place le « Cœur de gamme » mais comme toutes les races sont mélangées, la valorisation allaitante ne suit pas », s’indigne le président de la section viande.

Du " cœur de gamme " à " Éleveur et Engagé "

L’opération était bonne et bien lancée. Alors pourquoi avoir créé un identifiant « Éleveur et Engagé » ? « On s’est fait duper. La grande distribution a repris le terme « Cœur de gamme » avant nous, sans respecter le cahier des charges de base ». Le consommateur devra dorénavant se baser sur ce nouveau logo afin de s’assurer d’une qualité irréprochable ainsi qu’un prix couvrant les coûts de production agricole.

" Avant il n'y avait pas assez de logo. Aujourd'hui il y en a trop "

« Viande bovine française »,
« Cœur de gamme », « Race à viande » et maintenant « Éleveur et engagé ».
 Après s’être constamment battus pour obtenir 
ce genre de logo sur les produits de grande 
distribution, les agriculteurs remarquent 
qu’aujourd’hui, leur nombre pourrait avoir 
un effet néfaste sur le consommateur.
 « Il y a un risque que le consommateur 
ne se fie plus qu’à cela et non pas à la race », 
explique Anne-Marie Denis, présidente
 de la FDSEA de l’Orne. 
En effet, dans le rayon, toutes les viandes sont décorées de ces logos. L’acheteur pourrait s’y perdre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Bruno Firmin s'est équipé de deux Gemini UP Double Box.
Le robot à double stalle par Boumatic
Lors d'une porte ouverte organisée par la concession Lactatraite le 4 juin, chez Bruno Firmin à Mantilly dans l'Orne, la…
Jean-Guy, Dominique et Michel Saillard ont accueilli l'événement Agrial sur leur exploitation à Villebadin, dans la région d'Argentan.
2 500 personnes à l'affût des innovations Agrial
Les 13 et 14 juin, la coopérative Agrial a mis en lumière toutes les innovations dans ses différentes filières. Pas moins de…
Les portes ouvertes Innov'Action, organisées par la Chambre d'agriculture du Calvados, ont eu lieu chez Gaëtan Leligois à Amayé-sur-Seulles.
La volaille, une évidence pour Gaëtan Leligois
Une porte ouverte s'est tenue jeudi 5 juin, à Amayé-sur-Seulles, chez Gaëtan Leligois, éleveur avicole. Objectif de la…
Le tracé de l'étape 9 qui partira le jeudi 10 juillet de Bayeux et arrivera à Vire.
Un contre la montre en côte de Nacre et une étape 9 de Bayeux à Vire
Groupama Centre Manche et Saint-Contest s'associent pour faire vivre aux amoureux du vélo un rendez-vous hors du commun.
Pascal Caron a reçu plus de 400 personnes pour sa première vente aux enchères de Normandes culardes.
Pascal Caron initie une première enchère de culardes
Pascal Caron, éleveur de Prim'Holsteins et de Normandes a soumis l'idée à l'association "Envies", d'organiser une enchère de…
Vincent Lange travaille au Service de remplacement de l'Orne depuis 2002.
Vincent Lange, l'expérience au rendez-vous
Après 23 ans de services de remplacement, Vincent Lange est désormais Meilleur agent de remplacement de l'Orne. Avec son équipe,…
Publicité