Aller au contenu principal

Dans l'Orne
Emmanuel Prévost : aviculteur avant d’être céréalier

Emmanuel Prévost produit 147 000 poulets de chair “standard” par an et cultive parallèlement 70 ha de céréales. “Je me sens éleveur de volailles avant tout”, revendique ce jeune installé qui a bénéficié du plan avicole ornais.

On peut avoir un BTS techniques végétales en poche et bifurquer un peu au moment de l’installation. C’est le chemin qu’a suivi Emmanuel Prévost, installé officiellement à Normandel depuis le 1er janvier 2010. 

Un cédant qui voulait installer un jeune
Cette installation, c’est une opportunité qu’a su saisir Emmanuel. L’histoire d’un couple de cédants, 70 ha de cultures et 2 200 m2 de poulailler à Normandel, qui voulaient passer le flambeau à un jeune. Ce jeune, ils l’ont trouvé à leur porte. Emmanuel est de la commune. S’il travaille à l’extérieur, son plan de carrière, c’est plutôt le retour à la terre.
Cédant et repreneur vont passer un contrat de parrainage de 6 mois. L’occasion de mieux se connaître et surtout “de se faire la main, d’acquérir une première expérience”. Une étape concluante avec, à son terme, un passage de témoin. Ayant fait le choix du “standard”, Emmanuel produit 3 lots de 49 000 poulets par an. Les poussins arrivent à 1 jour et ressortent 40 jours plus tard à 2 kg. 

La contractualisation plutôt que l’intégration
La filière avicole est particulièrement organisée. Emmanuel Prévost travaille en “contractualisation” et pas en “intégration” apprécie-t-il. Il a le choix de son fabricant d’aliments, de son couvoir, de son abattoir. Un sentiment “de plus grande liberté. On a notre mot à dire. Nous n’avons pas l’impression d’être salarié d’un système”. Système cependant cadré. On contractualise tous les deux lots avec des prix connus à l’avance. On sait où l’on va à condition que les résultats techniques suivent.
Emmanuel s’est vite fait la main. En investissant et en rénovant, grâce notamment au plan avicole ornais , il a privilégié le confort de travail et l’efficacité.
Grâce à l’automatisation, l’atelier volailles ne représente que deux heures de travail chaque matin suivies d’une à deux visites de contrôles dans la journée. Quand aux congés, ils se calent sur les vides sanitaires. Vides sanitaires dont la durée est ajustée en fonction de l’offre et de la demande. Coller au plus près aux besoins du marché, une volonté forte de la filière avicole afin de préserver les équilibres économiques. Une filière en quête de pérennité également. Cela passe par le renouvellement des générations. “Il y a des places à prendre”, assure Emmanuel Prévost.

Quel montant pour quel bâtiment ?
Une aide à la reprise et à la construction de bâtiments avicoles pour des projets présentant une surface de 400 à 1 600 m² en production SIQO et pour des projets d’une surface comprise entre 900 et 3 300 m² en production “Standard”.

Construction neuve.
Conseil général : 7 €/m² (dont 3,5 €/m² du FEADER). Autres partenaires de la filière : 20 €/m². Soit : 15 €/m² pour les groupements de producteurs - abattoirs - fabricants d’aliments, 4 €/m² pour les organismes bancaires, 1 €/m² pour les assureurs.

Reprise de bâtiments anciens.
Sous réserve d’un diagnostic préalable attestant de la viabilité technique et économique du projet. Conseil général : 3,5 €/m² (dont 1,75 €/m² du FEADER). Partenaires de la filière : 10 €/m². Soit : 7,5 €/m² pour les groupements de producteurs - abattoirs - fabricants d’aliments, 2 €/m² pour les organismes bancaires, 0,5 €/m² pour les assureurs.

Aides aux poules pondeuses (construction neuve).
Pour des projets permettant l’élevage de 3 000 à 12 000  poules pondeuses en production SIQO et pour des projets permettant l’élevage de 15 000 à 50 000 poules pondeuses en production “Standard”. Conseil général : 420 €/1 000 poules pondeuses (dont 210 €/1 000 pp du FEADER). Partenaires de la filière : 20 €/m². Soit : 15 €/m² pour les groupements de producteurs - abattoirs - fabricants d’aliments, 4 €/m² pour les organismes bancaires, 1 €/m² pour les assureurs.

Aide à la rénovation de bâtiment.
Pour des bâtiments de plus de 10 ans et soumis à un diagnostic de faisabilité préalable.
Conseil général : 30 % de 2 000 à 9 000 € d’investissement.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

[LES GAGNANTS DU JOUR] Race Blanc bleu : deux éleveurs normands se démarquent
Jeudi 29 février 2024, le concours général agricole de race Blanc bleu s'est déroulé sur le ring de présentation du hall 1 du…
[CÔTÉ JEUNES] TIEA 2024 : Le lycée agricole de Sées repart avec la médaille d'or
Cinq établissements normands ont fait le déplacement à Paris, pour participer au Trophée international de l’enseignement agricole…
Jeunes agriculteurs de la Manche : "Foncez les filles"
À l'assemblée générale des Jeunes agriculteurs du 22 mars 2024, le débat tournera autour de la place des femmes en…
[LA BLONDE D'AQUITAINE] Au SIA 2024, une 8e participation du Gaec Lorin Bossuyt
Pour la huitième année consécutive, le Gaec Lorin-Bossuyt participe au concours général agricole de race Blonde d'Aquitaine du…
La haie en session CAN : plein les bottes d'attendre
La CAN (Chambre d'agriculture Normandie) s'est réunie en session le 15 mars 2024. Le 15 mars, c'est aussi la date…
[LA SURPRISE] Elisabeth Borne, députée en vadrouille sur le pavillon Normandie
L'ex Première ministre Élisabeth Borne a créé la surprise, mardi 27 février 2024, en se joignant aux élus du département pour…
Publicité