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ARETAR
Entrepreneur d’accord, manager d’abord

Anticiper et s’organiser pour répondre aux attentes des clients, apporter un service de qualité, rester compétitif tout en assurant la rentabilité de son entreprise (...), les entrepreneurs de travaux agricoles doivent aussi s’adapter à la nouvelle donne agricole.

L’ARETAR(1), Association Régionale des Entrepreneurs de Travaux Agricoles et Ruraux, tenait vendredi dernier à Bayeux (14) son assemblée générale. A l’occasion d’une table ronde aux débats animés, aux propos parfois provocateurs mais sans langue de bois, ils ont évoqué leur avenir. Un avenir qui passe par une mutation pour s’adapter à l’agriculture de demain.Muter pour s’adapter Cette agriculture de demain, c’est Philippe Morel (en charge du marché de l’agriculture au Crédit Agricole de Normandie) qui en a brossé le portrait. Des exploitations plus grandes, moins d’agriculteurs, "vos interlocuteurs vont changer dans les 10 ans", a-t-il pronostiqué. Reste que la question de la main-d’œuvre demeure en suspens. La ferme normande va-t-elle employer plus ou faire appel à davantage de sous-traitance pour déléguer une partie de ses travaux ? Sans doute un peu des deux ! Ce qui profile quelques perspectives aux ETA. Pour autant, afin d’assurer leur pérennité, ces entreprises doivent s’assurer de leur rentabilité. Pascal Garnier et Jérôme Mallet (KPMG Entreprises) ont proposé leur méthode visant à déterminer "la charge contributive de chaque activité au résultat final". Un outil analytique qui permet de calculer le coût de revient auquel il convient d’ajouter la marge souhaitée pour déterminer le prix de vente de la prestation réalisée. Une approche économique un peu décapante, qui n’a pas fait l’unanimité ("vous ne tenez pas compte des aléas météorologiques", a-t-on pu entendre) mais qui a eu le mérite de mettre le doigt là où ça fait mal. Les entrepreneurs de travaux agricoles ont-ils la possibilité, voire la volonté, de facturer au juste prix ? La conjoncture agricole, la concurrence parfois exacerbée entre prestataires (...) ne facilitent pas ces ajustements. Et pourtant, face aux niveaux d’investissements en matériels auxquels les ETA doivent faire face (Ndlr : le député du Calvados Jean-Marc Lefranc, visitant l’an dernier une entreprise à l’occasion de l’opération portes ouvertes, a avoué qu’il pensait être au milieu d’une exposition de matériels !), elles n’ont guère le choix si elles souhaitent perdurer. A titre d’information, en moyenne, 25 à 30 % de leur chiffre d’affaires correspondent au montant de leur dotation aux amortissements.La qualification en ligne de mire Si les ETA doivent resserrer les boulons pour ne pas se voir disqualifier, leur avenir passe peut-être aussi par la qualification. L’association "Quali Territoires" a été créée le 25 octobre 2006. Elle a pour objet l’identification, la classification et la qualification des entreprises activité par activité. Elle pourrait devenir un outil de reconnaissance favorisant l’instauration d’une relation de confiance avec le client. Valable un an et d’un coût approximatif de 300 e (pour la première activité qualifiée), elle signe la compétence de son détenteur dans un domaine d’activité précis. Si elle entrait dans les mœurs, elle pourrait s’inscrire à terme dans le cahier des charges des collectivités locales voire des coopératives. Par exemple, un OS (Organisme Stockeur), souhaitant garantir une filière sans OGM, pourrait exiger en amont un battage de céréales certifiant l’absence d’OGM. Pour l’ETA, cela suppose qu’elle prouve sa capacité à répondre au cahier des charges (moissonneuse-batteuse exclusive pour les non OGM, procédure de nettoyage éprouvée entre deux chantiers de battage pour éviter toute contamination...). A terme, la qualification pourrait ainsi s’imposer ponctuellement. "Nous devons intégrer les changements et adaptations auxquels doit se préparer notre profession dans un environnement économique, social et politique en pleine mutation", a résumé pour sa part le président René Herbaudeau. Une raison supplémentaire pour les ETA esseulées de rejoindre les rangs de l’ARETAR (153) qui poussent les frontières régionales au-delà de la Basse-Normandie. Th. Guillemot (1) : Maison des Entreprises BP 14 50600 St-Hilaire-du-Harcouët Tél. 02 33 79 33 72. Fax. 02 33 79 33 77. Courriel : alain.hierle@aretar.com Site : www.aretar.com
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