Aller au contenu principal

Entrepreneur/ingénieur : quand l'ETA se fait façon " home made "

« Depuis l’âge de quinze ans, je suis passionné par la betterave. Mon père m’a transmis cette passion. En 1975, il achetait sa première automotrice. J’ai acquis ma première machine en 1981, l’année où je me suis mis à mon compte », se souvient Denis Giffard, entrepreneur de travaux agricoles à Tournebu (14). Cela fait quelques années que l’entrepreneur fabrique ses propres machines. Une idée, une équipe et de la récup’, l’entreprise de Denis Giffard a mis au point plusieurs machines dont une écimeuse montée à partir d’un vieil automoteur.

« On a d’abord cherché à en acheter une. Après avoir vu quelques écimeuses, on ne trouvait pas celle qui nous convenait. Nous avons eu l’idée de fabriquer la nôtre. Avec trois employés, nous avons conçu la machine de A à Z », se réjouit l’entrepreneur du Calvados

Ancien automoteur

L’ingéniosité est la ligne directive de l’ETA Giffard. Avec ses employés, Denis Giffard s’est toujours adonné à la conception et la création. « C’est un investissement en temps. Il faut que l’entreprise tourne à côté, c’est vrai. Mais, concevoir nos propres machines est une grande fierté. C’est une passion », déclare-t-il. En temps normal, le travail d’écimage se fait à l’aide d’un tracteur agricole. « Écimer n’est pas si simple. En terme de visibilité et de manoeuvre, ce n’est pas l’idéal. On a donc décidé de monter notre machine sur un automoteur en fin de course. La stabilité et la visibilité sont bien meilleures pour le travail », explique Denis Giffard. Grâce à cet automoteur et ses quatre roues directrices, les dégâts causés par les manoeuvres sont minimes comparés à un tracteur.

Écimage de betterave

L’engin a été conçu principalement pour l’écimage de betterave. « On a surtout fait ça pour les adventices des betteraves et toutes les mauvaises graines que l’on peut retrouver. Dans le futur, on ira vers d’autres cultures. Ma passion étant la betterave, on a décidé de commencer dans cette culture », souligne l’homme.

Description

11 mètres 40. C’est la largeur de coupe totale de l’engin. Douze moteurs hydrauliques (conçus avec l’aide de « Caen Fluid Service »), alimentent douze lames. Elles offrent chacune une largeur de coupe de 95 cm. « En terme de débit de chantier, je suis à 10 hectares en deux heures et demie environ. La productivité varie en fonction de la quantité que l’on retrouve dans les cultures », souligne Christophe, employé conducteur et ingénieur à l’ETA Giffard. Le résultat est déjà honorable. Mais les entrepreneurs sont toujours en quête d’amélioration.

Évolution et récupération

« On a envie de la faire évoluer par la suite en récupérant les mauvaises graines. Je pense installer des tapis afin de rediriger les adventices vers une trémie installée à la place de la cuve du pulvérisateur », explique Denis Giffard. Cette amélioration devrait être prête au cours de l’année prochaine. L’innovation semble indispensable lorsque l’état de la parcelle contient des adventices à maturité avancée.

De l'amélioration pour de la qualité

« L’entreprise tente toujours d’améliorer et de construire de nouveaux matériels. L’évolution est importante pour faire de nouvelles prestations et essayer d’améliorer la qualité de notre travail », termine Denis Giffard. Ce n’est pas la première machine que crée l’ETA. En 2009, Denis et Christophe avaient déjà conçu une débardeuse à betterave avec une ancienne automotrice intégrale. « Nous avons aussi construit un andaineur à cailloux qui fonctionne très bien. Nous en avions déjà un petit qui fonctionnait à 1 km/h. Avec le dernier né, on tourne autour de 8,10 voir 12 km/h suivant la quantité de cailloux présente », soulignent les deux hommes.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Publicité