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Eric Lepage sait « de quoi il parle » grâce à Mes p@rcelles

Eric Lepage est éleveur à Saint-Jean-des-Baisants, à une dizaine de kilomètres de Saint-Lô, dans la Manche. Pour gérer ses parcelles, son plan de fumure et sa déclaration PAC, il utilise le logiciel de la Chambre d’agriculture, Mes p@rcelles. Un outil qui, selon lui, lui permet de garder sa liberté.

Eric Lepage (à gauche) utilise Mes p@rcelles pour faire ses déclarations PAC. Lilian Hatey, de la Chambre d’agriculture de la Manche, est le référent technique pour l’utilisation du logiciel.
Eric Lepage (à gauche) utilise Mes p@rcelles pour faire ses déclarations PAC. Lilian Hatey, de la Chambre d’agriculture de la Manche, est le référent technique pour l’utilisation du logiciel.
© Julie Pertriaux

L’éleveur
Eric Lepage, 46 ans, est un amoureux des animaux. Et aussi un « indépendant convaincu et un défenseur de la liberté », comme il se décrit lui-même. L’éleveur est installé depuis 1995, en zone vulnérable. Il a passé dix ans en agriculture raisonnée puis a entamé une conversion en bio en 2010. Son but : l’autonomie alimentaire. Objectif aujourd’hui atteint. « Je n’achète qu’une plaquette de minéraux par an pour mes vaches. Sinon, elles ne mangent que ce qui est produit sur la ferme. »
Pour nourrir ses 85 vaches normandes, Eric Lepage a mis en place des rotations. Il alterne mélange de céréales, colza fourrager, orge de printemps avec prairie sous couvert. « Tous les ans, je casse cinq ou six hectares de prairie qui donnent le moins. » Eric Lepage a 85 ha de terre, dont 40 ha se qui trouvent autour de la ferme. Le tout réparti en une trentaine d’îlots, le plus éloigné se situant à 5 km.

Plan de fumure
Chaque année, en novembre, Eric Lepage passe une journée avec la dizaine de membres du groupe de Saint-Senier-sous-Avranches. Ensemble, ils réalisent le cahier d’épandage de l’année passée et établissent le plan prévisionnel de fumure, qui sont obligatoires, sur le logiciel Mes p@celles. Lilian Hatey, l’un des deux responsables du logiciel de la Chambre
d’agriculture de la Manche, les pilote. L’outil est l’héritier de Geofertil@net et, avant lui, de Guillaume Tel, sur minitel.
Au commencement, l’utilisateur entre le pédigrée de chaque parcelle : type de sol, résidus, cultures qui ont été faites, etc. « Ça prend trois jours, se souvient Eric Lepage. Mais, une fois que toutes les données sont enregistrées, le reste se fait au fur et à mesure. »
Le logiciel permet de gérer ses parcelles, de A à Z, en fournissant des données à titre indicatif. « Par exemple, je veux cultiver un mélange de céréales sur une parcelle, et je souhaite un rendement de 70 quintaux. Le logiciel calcule les besoins de fumure à apporter. Il prend en compte les zones à ne pas épandre. Quand une année est écoulée, j’actualise ce qui a été fait et j’en sors mon cahier d’épandage. En parallèle, je rentre les données sur mes animaux : la production laitière, le temps passé dans le bâtiment, etc. Mes p@rcelles calcule la production d’azote par vache et donc pour toute l’exploitation. Idem pour le phosphore. »
Visuellement, l’utilisateur a un aperçu de son parcellaire. Il peut cliquer sur une parcelle et toutes ses caractéristiques apparaissent à l’écran. Une couleur - établie par la Chambre - est associée à chaque culture. « Le mélange de céréales est en bleu foncé, le miscanthus est en bleu plus clair. »

Déclaration PAC
Mes p@rcelles et le logiciel de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) sont compatibles pour réaliser les déclarations PAC. Les données sont transférées de Mes p@rcelles vers le service Telepac de la DDTM. « Seul bémol, en 2016, ça n’a pas fonctionné. Mais en 2017, c’était ok. »

Serveur
Toutes les informations sont sauvegardées sur le serveur de la Chambre d’agriculture. L’utilisateur est le seul à y avoir accès et il peut se connecter de n’importe où. Et si l’ordinateur, le Smartphone ou la tablette plante, les données ne sont pas perdues. Le coût : 24 euros par mois. « Il n’y a pas d’investissement dans le logiciel ni de maintenance. »
Mes p@rcelles permet aussi à l’éleveur d’avoir du recul lors d’un contrôle : « j’imprime tous les documents et je les classe dans des pochettes, j’en ai une par an. Quand un contrôleur vient, j’ai conscience des choses. Je peux lui fournir des explications car je sais de quoi je parle ».

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