Aller au contenu principal

ORGANISATION DU TRAVAIL
Et si j’installais un robot de traite ou une salle de traite rotative ?

Des éleveurs témoignent sur leurs outils de travail pour diminuer le temps de traite.

Comment réduire son travail d’astreinte en élevage laitier pour dégager du temps pour les autres travaux de l’exploitation ou du temps pour soi ? C’est à cette question que la journée Viv’Agri organisée le mois dernier par les GDA Centre Vallée de Seine a tenté de répondre en présentant des solutions concrètes. Un atelier proposait des solutions pour réduire voire supprimer l’astreinte de la traite.En effet, la traite reste le travail quotidien le plus prenant. Les éleveurs s’interrogent pour améliorer leurs pratiques. Quelles solutions ont-ils à disposition ? Trois éleveurs ont témoigné sur le choix de leur installation de traite.

Un robot de traite pour plus de souplesse

Avec 105 ha de SAU et 65 vaches laitières, Bernard Gois de Saint-Jean-du-Cardonnay (76), pratique aussi la transformation à la ferme. En 2009, il a été contraint de mettre aux normes ses bâtiments et de modifier son installation. A cette époque il rencontrait un sérieux problème pour recruter des vachers notamment le week-end. Il a finalement opté pour un robot de traite qui a répondu à ses attentes. Celui-ci lui a en effet permis d’économiser un vacher et de libérer du temps pour une autre de ses activités, la vente directe. L’astreinte bi-quotidienne a disparu, les horaires sont beaucoup plus souples. Il n’est plus contraint d’écourter ses moments en famille ou entre amis pour aller traire son troupeau. Le week-end, aucun salarié n’est sur l’exploitation et même si Bernard travaille seul, cela lui donne l’impression d’avoir de vrais week-ends, et de couper avec le travail de la semaine. Par ailleurs il estime “faire un peu trop confiance à la machine !”, il essaie donc d’y passer matin et soir. De plus, il reconnaît “qu’investir dans un robot de traite est coûteux mais je réalise l’économie du vacher soit 25 000€/an”. Il estime donc “être financièrement gagnant”.Notons que le gain de temps est estimé en moyenne à 2 minutes par vache et par jour. Les vaches sont traites 2,5 à 3 fois par jour ce qui entraîne en général une augmentation de la production pouvant aller jusqu’à 11 % et une baisse du taux butyrique de 0,2, à 0,8 g/l. Enfin en ce qui concerne le taux cellulaire, il peut augmenter durant les premiers mois, le temps que l'adaptation au robot se fasse pour l'ensemble des animaux, mais en rythme de croisière il n’y a pas d’impact significatif.

Une salle de traite rotative pour un gain de temps conséquent

De leurs cotés, Thierry et Stéphane Vatelier d’Yquebeuf avaient d’autres contraintes et d’autres besoins. Avec 222 ha et 95 vaches laitières, ils souhaitaient à cette époque aller vers “un certain confort de traite”. Tout comme Bernard Gois, ils ont multiplié les visites dans des exploitations de taille similaire et ont finalement choisi une salle de traite rotative. A la mise en route; les conseils de spécialistes ont été indispensables pour réadapter leurs pratiques de traite. Thierry et Stéphane considèrent aujourd’hui le roto bien plus efficace qu’une salle de traite classique et voient nettement diminuer l’astreinte de la traite “ce qui est agréable” : ils annoncent gagner une heure dans la journée grâce à cette salle de traite rotative.

Un coût variable selon les structures existantes

Les coûts varient fortement selon le type de système de traite choisi comme l’indique le tableau.Précisons que ces installations nécessitent souvent le réaménagement des bâtiments ce qui peut fortement alourdir le montant total de l’investiment.

Des conseillers pour accompagner les éleveurs

Pour aider les éleveurs désireux d’un conseil “avant modification de Bloc Traite” les conseillers des Chambres d’agriculture sont disponibles pour les accompagner dans leur projet. D’autre part il existe en Haute-Normandie un Réseau Bloc Traite de référence regroupant des installations de traite modèles qui peuvent être visitées (renseignement au 02 35 59 47 71).La salle de traite rotative et le robot sont reconnus comme des outils pour gagner du temps pendant la traite. Ce sont donc des pistes pour les éleveurs qui souhaitent voir ce temps d’astreinte diminuer. Notons que, quelle que soit l’installation de traite choisie, la démarche est toujours la même : l’éleveur doit identifier précisément ses besoins, ses habitudes de travail mais aussi ses envies ; puis visiter des systèmes de traite installés dans des exploitations de taille similaire. Et enfin, il semble primordial de s’entourer de professionnels compétents pour aider à la prise de décision et à la mise en place de l’installation de traite choisie.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité